#60 - la panne

Il parait que ça arrive à tous les hommes ...

Et bien aujourd'hui, c'est mon tour ... J'ai une panne, le vide mou, vide et mou, et vide, et mou...
  panne de créativité...

Je reste les yeux plongés dans cette page blanche... Et voilà, y a rien qui sort !

Tu me diras, je pourrais toujours prendre un bon cachet de viagra ( = une bonne actualité et la recycler ) mais ... ça serait vraiment chuter bas.

Alors j'essaie de me motiver, hein :

K : Allez mon grand, vas y !
K : mmmmm ouai mais y a rien qui vient là ...
K : Tu peux le faire, t'es un champion, champion !
K : ...
K : Ca t'es jamais arrivé avant, y a pas de raison que ça dure !
K : Oui, ben justement, c'est dur...
K : Tu vas pas commencer à chouiner, non plus ?!
K : Franchement, j'y arriverai pas, je suis nul ...
K : Rhoooo, fais pas ta meuf !
K : Mgnnnnn mgnnnnnnn...
K : Allez, OH !

Et ça dure, dure, dure ... des plombes que je suis face à cet écran et ... ROGNETIDJU DE MILDIOU !
===> l'encéphalogramme d'une grenouille morte !

K : Boulet !
K : Je sais ...
K : Réagis !
K : Peux po !
K : RHAAAAAAAAAAAAAAAA !
K : Ben oui mais bon ...

...

K : Ok, bon, j'vais essayer...
K : Ah, ben quand même !
K : Alors... C'est l'histoire de ...
K : ...
K : De ... de ...
K : De ?
K : .........
K : ?
K : OUINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!

K : blablablablablaaaaaaa ! Il suffit !
K : Bheuuuuuuu....
K : IL SUFFIT J'T'AI DIT !
K : J'ai po d'idée...
K : Allez, j'te file une idée !
K : Merci, tu es grand et bon, K.
K : Je sais, et tu le sais aussi. Mais, vraiment, c'est toi qui est grand et bon.
K : Non, c'est toi...
K : Non, toi...
K : Toi !
K : Bon si on disait qu'on était grand et bon tous les deux ?
K : Parfait.

Donc, je disais ... Et si je parlais de ce problème de panne ?

Tout a commencé par la page blanche, immaculée, et terriblement vide.
Et je dois avouer, ça a un côté hypnotique, un peu comme quand tu es face un feu de camp. Plus tu le regardes, et plus... ben plus tu le regardes quoi.

Quand soudain, tu prends conscience qu'il se passe quelque chose : ça fait un petit " PLOP " dans ta tête. Et ton cerveau se vide gentiment, en douceur. Cette page t'enlève peu à peu toute imagination, toute volonté, tout sentiment...

Tu n'es plus qu'une coquille vide qui respire à peine, et tu ne souhaites plus rien.

Et pourtant, au fond de cette caverne vide qu'est devenu ta boite crânienne, une petite loupiote palpite dans l'obscurité ! Et cette loupiote c'est une mini enseigne lumineuse où sont inscrits ces quelques mots :

MAIS QU'EST CE QUE JE VAIS BIEN POUVOIR RACONTER ?!

Et ça flashouille dans tous les sens... " mais qu'est ce que je vais bien pouvoir raconter " par ci, " mais qu'est ce que je vais bien pouvoir raconter " par là,et vas y que " mais qu'est ce que je vais bien pouvoir raconter " ça résonne encore et encore...

La grosse galère, quoi.

Et dans le vide, des petits pétards explosent :

" La blague du con qui dit nooonnnn " ... " la fois où tu as pété ta clé dans la serruuuuuuuure " ... " ta première cuiiiiiiiiiite " ...

Bref, tout ça pète de tous côtés et ça s'embrouille dans tous les sens.

Résultat : c'est un gros bordel dans ma tête, une vraie tornade de conneries au sein d'un vide cosmique.

Parfois, c'est un nano feu d'artifice qui explose et se démarque du reste, mais ça retombe aussi sec...

Ça avait bien duré une heure, quand soudain, un ennemi terrible a surgit de l'obscurité, se faufilant entre les ombres...
J'ai nommé : LE DOUTE !

Le doute : gnarf gnarf gnarf ... C'est moi le doute !
K : Ah merde !
Le doute : Tu l'as dit, bouffi ! Ahahahahaah !
K : ...
Le doute : Tu as raison, ne dis rien va. De toutes façon, je crois que ça va pas marcher.
K : Mheuuu... pourquoi ça ?
Le doute : Mais parce que tu n'es peut-être pas si drôle que ça...
K : Hein ??? Hé, oh !
Le doute : Quoi ? Tu trouves que j'ai tort ?
K : Heuuuu... mais mes coupains rigolent quand je leur racontent des ...
Le doute : Oui, mais c'est peut-être parce qu'ils ont pitié ?
K : Non, je crois pas ...
Le doute : ...
K : Tu penses que c'est ça ? Qu'ils ont pitié de moi ?
Le doute : Je sais pas, je ne suis que le doute, c'est toi qui a les réponses à tes questions.
K : Tu me mets le doute là ...
Le doute : C'est que je fais bien mon job !
K : Mais ceux qui me connaissent pas, ils rigolent aussi !
Le doute : Oui, c'est vrai ...
K : Tu vois !
Le doute : J'avoue. Tu as raison. Ah mais zut !
K : ?
Le doute : Oui, on a faillit oublier la politesse...
K : La politesse ?
Le doute : Et oui ... Les gens que tu ne connais pas son polis !
K : Arrête ! Tu vas pas me dire qu'ils rient par politesse ...
Le doute : C'est toi qui l'as dit ...
K : RHAAAAAAAAAAAAA SORS DE MA TÊTE !!!
Le doute : Ok, mais bon... n'oublie pas ce que je t'ai dit ...

Et là ... Incroyable mais vrai : LA RÉVOLTE !

PAF ( une bonne torgnole )

Le doute : AÏE !
K : Ah ben, je t'avais dit de partir, hein !
Le doute : Mais j'y suis pour rien, moi.
K : SI ! SALAUD, TU VAS VOIR C'QUE TU VAS TE PRENDRE A FORCE DE ME COLLER LE DOUTE !
le doute : Bon, j'te laisse, hein ...
K : HOP HOP HOP, PAS SI VITE !

PAF, PAFPAFPAFPAFPAFPAF, PAFPAF ...

le doute : ARGHHHHHHH !

Finalement, le doute est parti ( à coups de pompes dans le cul )... Et pour fêter ça :

BADABOUM !!!

Un gros feu d'artifice illumine la cave qui me sert de crâne.

K : J'ai une idée !!!! UNE IDÉE, WAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!

/trompettes de la victoire

Pourquoi une victoire ? Car de RIEN ( mais rien de rien, hein ) j'ai QUAND MÊME RÉUSSI à te raconter une histoire ( de merde, oui, mais quand même ) à toi, ôôôÔôôô mon FAN !

Allez ...  bravo, moi !!!

K