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dimanche 30 janvier 2011

#35 - Le python


J'ai toujours été un ami des animaux ...

Je pense que le déclic se fit quand, petit, je composais de délicieuses soupes aux gendarmes avec mes cousines.
Autrement dit, un bon seau en plastique en guise de casserole, quelques cailloux, du sable et ( bien entendu ) des poignées de pauvres gendarmes.

Ça nous faisait bien rigoler, jusqu'au jour où je me rendis compte qu'il n'existe rien sur cette terre de plus inoffensif qu'un gendarme. Ces petits insectes rouges avec leurs belles décorations noires sur le dos ne faisaient de mal à personne, leur principale occupation étant le déplacement en binômes étranges, collés par le fion.

Et là, tandis que j'allais une nouvelle fois tendre ma main implacable afin de me saisir de ces pauvres bestioles, je pris conscience de leur malheur ... Je séparais des familles entières, j'étais responsable de génocides, laissant sur mon passage des hordes d'amis éplorés, de veuves larmoyantes tentant d'expliquer à leurs bébés gendarme pourquoi leur papa ne reviendrait pas !

En gros ... je me mis à les humaniser, et cela me resta.

Je me souviens que, plus tard, mon père et moi nous nous prenions pour Pagnol, posant des pièges ( illégaux ) sur le terrain de la maison familiale, en Provence. Il faut quand même avouer qu'une brochette de grives, c'est vraiment très bon. Le seul problème est que, lorsque tu es comme moi, tu ne peux poser tes pièges qu'en tremblant, imaginant sans cesse des scénarios horribles de mamans oiseaux venant se sacrifier dans le piège afin que leurs progénitures puissent se nourrir de l'appât, denrée rare en cet hiver froid, terriblement froid.

Bref, chaque fois c'était pareil : la pose du piège ( moment d'angoisse ), la relève du piège ( moment de pleurs et de repentance ) et ... le diner ( moment de satisfaction absolu ).

Le temps passa, et j'abandonnai les doux plaisir du braconnage, un peu contraint forcé puisqu'à Paris ... l'ambiance n'est pas la même et que tu as de fortes chances de te voir pousser un troisième bras si tu manges un pigeon de la capitale.

En revanche, jamais l'amour des animaux ne me quitta, et j'eus quantités de bêtes jusqu'à aujourd'hui.

Parmi elles, on notera la présence d'un caniche nain abricot, mon ami d'enfance qui m'accompagna sur les chemins tortueux de la vie, pour s'éteindre doucement sous le beau soleil de Provence, endormi pour toujours au pieds d'une touffe de romarin.

Il y eut aussi le rat Cyclope, unique compagnon "animal" de mon adolescence agitée et rebelle. Ainsi que Cim, mon célèbre poisson rouge, célèbre car à la stupéfaction générale, je le gardais à mes côtés pendant prêt de 7 ou 8 ans dans une bombonne d'eau de 5 litres. Cim qui, je le précise, commença son existence en ma compagnie dans un verre à cognac, puis dans un range spaghettis...

Mais, au milieu de tous ces animaux, il y eu malheureusement une ratée ... car un jour l'idée me vint d'acheter un ...

UN PYTHON

Alors je sais exactement POURQUOI j'en étais venu à vouloir un serpent !

Et j'avoue que ... le raisonnement se tient ( si tu te mets dans la peau d'un jeune de 19/20 ans ). 
A cette bonne époque, une idée lumineuse avait soudainement germée dans mon esprit, en cour de sciences nat'. En étudiant le système de la chaine alimentaire naturelle, j'en était venu à vouloir la reproduire, à moindre échelle, certes.

Je m'étais donc mis en tête de planter du blé, de donner les graines à manger à des souris qui se reproduiraient et feraient d'autre souris et ... et il me fallait une fin de chaine.

Deux solutions s'offraient à moi : le piranha et le serpent.
J'avais longtemps hésité... piranha, serpent, serpent, piranha ...

Mais en y réfléchissant bien, le piranha était vraiment la solution la plus sale. Je m'imaginais déjà jeter à l'eau un bébé souris, qui m'aurait regardé en pleurant tandis que je l'envoyais au devant d'une mort atroce et terriblement longue. Je ne pouvait me résoudre à infliger un tel supplice, aussi je penchais vers le serpent qui, bien que moins impressionnant, n'en restait pas moins beaucoup plus propre.

Le plan était parfait, je ne pouvais que réussir mon expérience. Me voilà donc parti pour l'animalerie y acheter un serpent. Ou plutôt ... un ver de terre, car au début, monsieur python était MINUSCULE.

Fier de moi, je rentrais à ma petite chambre y installer mon nouveau locataire. Bien entendu, à peine en place, je décrochais mon téléphone pour convier la terre entière à venir observer mon petit protéger.

-Malheureusement pour mon nouvel ami le python, les autres humains sont plus cruels que moi, aussi pendant tout l'après midi, les potes le firent chier à coup de spaghettis ( sèches ).
-Malheureusement pour moi, un python ... ça a de la mémoire. A partir de ce jour, il me fut IMPOSSIBLE de le prendre dans les mains. Traumatisé, il se mettait en rond, la tête levée, prêt à attaquer. On devait s'y mettre à deux pour nettoyer le vivarium ( Dude, protégé dans un gant de snowboard, tenait la bête sifflant de courroux à distance tandis que je passais l'aspirateur dans les appartement royaux de sa sainteté serpentaire. )

Et ... NON. Mon plant de fonctionna jamais.

Le blé ne poussa pas, et je me retrouvai avec deux souris ( qui ne se reproduisaient même pas ) et un python sur les bras. Bien entendu, passé une journée de cohabitation, je ne pus me résoudre à livrer en pâture ces deux pauvres souris, que je gardais donc.

Aussi je dus en racheter d'autres pour le serpent, victimes innocentes que je ne sortais de la boite que pour les jeter dans le vivarium avant de fuir l'appartement.

Et le python grossit, grossit, grossit. Il atteint assez rapidement les 50 cm, et je dus me résoudre à acheter un nouveau vivarium. Son arrivée coïncida d'ailleurs avec mon retour chez mes parents, avant qu'eux même ne quittent Paris.

Autant le dire tout de suite, ma pauvre maman n'était pas hyper rassurée de vivre sous le même toit que cette bestiole affreuse. D'autant plus que le vivarium avait cette étrange particularité de ne pas pouvoir se fermer entièrement, laissant un interstice pour le passage des fils électrique du tapis chauffant du serpent.

Jusqu'au jour du drame...

Ce soir là, Angelo et moi étions chez Dude pour une bonne soirée pizza / DVD quand soudain...

Le téléphone sonna.

K : Allo ?
Ma mère : ALLO K ? RENTRE TOUT DE SUITE A LA MAISON !
K : Mais pourqu ...
Ma mère : PARCE QUE LE PYTHON S'EST SAUVEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!
Ma sœur ( en sourdine derrière ) : IL A VOULU MORDRE PAPA !

Ni une, ni deux, me voilà dans la voiture d'Angelo, lancée à fond en direction de l'appartement de mes parents de l'autre côté du champs de mars.

J'arrive donc à la maison et tombe sur ma mère et ma sœur, affolées, et sur mon père, héros victorieux d'un affrontement non désiré et qui n'en menait pourtant pas large.

Mon père : Bon ... il est quelque part dans ta chambre, j'ai calfeutrée la porte, il ne peut pas sortir !

On me raconta ce qui s'était passé.

Mon père était allé dans ma chambre pour y déposer du linge ou je ne sais plus trop quoi, quand, comme à son habitude, il jeta un coup d'œil au vivarium ... 

Vide, la porte à glissière bien ouverte.

Donc là, j'imagine que son sang ne fit qu'un tour. Mais il resta vaillant et courageux, comme tout pater familias qui se respecte, et, reculant bravement vers la porte de ma piaule, il inspecta la pièce de son regard d'aigle ( myope ). Il ne vit RIEN, n'entendit RIEN. Aussi, après un retour stratégique à la cuisine, il revint armé d'un manche à balais et tenta de retrouver le reptile ennemi.

ET SOUDAIN, AU MILIEU DU FOUTOIR, PLANQUE SOUS LE PETIT RADIATEUR DU FOND, IL LE VIT !

EN ROND, LA TÊTE OSCILLANTE, LE REGARD JAUNE ET MAUVAIS, LE PYTHON ÉTAIT PRÊT A BONDIR SUR CE GUERRIER QUI LUI FAISAIT FACE !

Les deux adversaires s'observèrent longtemps avant que mon père ne décide à réagir. Et il le fit en battant en retraite, refermant la porte avant de la calfeutrer avec tout ce qui pouvait lui tomber sous la main, concluant la situation d'un :
Mon père : Après tout, c'est le serpent de l'autre grand couillon. Il n'a qu'à se débrouiller tout seul !

Aussi, c'est le visage emprunt d'un sourire de satisfaction absolue que mon bon papa m'amena à la porte des enfers.

Mon père ( ironique ) : Courage, mon fils. Si tu n'es pas ressorti dans trois jours, nous appelleront les pompiers.

Et c'est comme ça que je me retrouvais catapulté dans ma propre chambre, me retrouvant seul dans cette pièce que je connaissais si bien et soudainement ... si mal ! Car l'ennemi n'était plus sous le petit radiateur, il avait changé de place et pouvait être partout.

Je pense que peu de monde s'est retrouvé dans cette situation. Seul dans sa chambre, le cœur battant, avec une bestiole hautement agressive et de plus de 60 cm de long planquée potentiellement derrière chaque recoin... Honnêtement, c'est SUPER FLIPPANT.

Au début, tu ne bouges pas. Tu scrutes un périmètre proche, et tu lèves les yeux ( car tu as vu dans de nombreux documentaires que les serpents se laissent tomber sur leurs victimes depuis la cime des arbres ). Tu n'oses pas tendre la main vers quelques chose, puisqu'à tout moment tu peux te faire gnaquer par l'autre saloperie.

Et surtout ... tu SAIS que la bête te HAIT et qu'elle ne vit que pour te faire payer le coup des spaghettis, survenu des mois plus tôt.

Bref, au bout de 3 longues minutes, je m'avance d'un pas, le souffle court. Rien ... J'imagine qu'il s'est échappé et qu'il est en train d'étrangler le bébé du deuxième étage. Ça sera ma faute ! On m'enverra devant le juge qui ne me trouvera aucune circonstance atténuante : LA PORTE DU VIVARIUM ETAIT TOUT LE TEMPS ENTROUVERTE A CAUSE DE CES FILS DE MERDE ! Il m'enverra ensuite en prison, où je me ferai péter le cul façon tartare royal à chaque coin de douche par de grands mec chauves couverts de tatouages, et ce pendant des années et des années et des ann...

SSSSSSSSssssssssssssssssSSSSsssssSSSSSSSSSSSSSS

K : AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH
Le python : SSSssssssssssssssssssss
Mon père ( de l'autre côté de la porte ) : Ah ah ah ah ah ah ah ah !

Le tueur à écailles était là ! En rond prêt de mon armoire !

C'est fou comme le cerveau humain fonctionne vite quand il est soumis au stress du danger. En moins d'une seconde j'avais attrapé une boite qui trainait là, et la lui avait retourné dessus. Puis j'avais glissé une bande dessinée en dessous et j'avais balancé le tout au fond du vivarium, la BD, la boite et le serpent, avant de refermer la porte glissière que je scotchais alors proprement avec du chatterton.

Le temps passa mais, terrifié par ce monstre sifflant qui passait ses journées à attaquer la vitre du vivarium, je le délaissai peu à peu. Jusqu'au jour où ma mère en eut assez de prier chaque soir que sa famille ne finisse pas dans l'estomac du monstre, et où elle appela l'animalerie, les obligeants à venir récupérer le serpent.

Je rentrais donc de vacance un beau jour pour découvrir que le vivarium et son contenu démoniaque avaient disparu.
Et j'en remercie ma maman !

Quand aux deux souris, elle se virent être rendues à la nature, en plein milieu des buissons du champs de mars, où j'imagine qu'elles participèrent à la reproduction de leur espèce ...

K

vendredi 28 janvier 2011

#34 - Le rabaisseur



De prêt ou de loin, on est TOUS amenés à rencontrer, au court de notre existence, des gens trèèèèèès bizarres qui semblent avoir été mis sur notre chemin dans l'unique but de nous prendre la tête gratuitement.

Il en existe plusieurs sortes, le pire de tous, à mon sens, reste quand même le justicier des temps modernes, le sauveur de l'humanité, le possesseur de la connaissance universelle, en gros ... le roi des casse couilles, j'ai nommé : LE RABAISSEUR.

Le rabaisseur cherche à humilier en se servant de grands principes, dans l'unique but d'aller plus haut en te marchant dessus.

Friand des discussions sans fin, il guette, tapit dans l'ombre, et pour l'en faire sortir, il suffit simplement de l'appâter, en soirée, avec une bonne conversation pseudo psychologique.

Un sujet en or ( il en existe plein d'autres ) : les fous.

Vas y, tu essaieras la prochaine fois. Discute avec deux ou trois copains des fous qu'on peu croiser dans Paris, tu vas voir, il s'incrustera dans la conversation.

Comment le reconnaitre ?

C'est lui qui, lors de cette fameuse conversation, ne peut s'empêcher de balancer une phrase qu'on a TOUS entendu :


Non mais, c'est n'importe quoi ce que vous dites... qu'est ce que la normalité ?

Alors ... certes.

Certes, mais, j'ai à mon tour envie de poser une autre question : pourquoi, trou du cul ? Pourquoi faire de la psychologie de comptoir et nous imposer un blanc terrible peuplé de " hum ... wai ... hum, hum ... c'est pas faux ... ", alors qu'il aurait été plus simple de juste .... je sais pas moi ...

Fermer ta gueule ?

Mais non, ça rate jamais. Une fois qu'il a lâché sa bombe, c'est parti, on ne peut plus l'arrêter.
MONSIEUR CHERCHE A TE PROUVER PAR A + B QUE PERSONNE EN CE BAS MONDE N'EST SAIN D'ESPRIT ! Mais le pire de tout, ce n'est pas tellement pour défendre un idéal, qu'il parle ! Son but inavoué est de provoquer une joute verbale, et de la gagner en te faisant passer pour un âne bâté.


Boulet : Non mais les gars, c'est n'importe quoi ce que vous dites ( oui, il est toujours méprisant, et pour cause : il est confiant, l'abruti, équipé qu'il est de toute sa panoplie de préceptes à deux balles et de vérités vraies ! ), qu'est ce que la normalité ?
K : Et bien c'est ne pas parler tout seul à longueur de journée, et ne pas se balader avec un entonnoir sur la tête ?
B : Attends, tu tombes dans les clichés, mon pauvre ( mon pauvre ... tu as noté, il te rabaisse, le gars ), c'est du niveau star académie là ( allez hop, tu viens de t'en prendre une autre dans la gueule, gratos ) ...
K : Non mais c'était juste histoire de ...
B : Ah mais je vois bien quel genre de mec tu es !

Ça y est, la guerre est déclarée, ça va commencer à brasser un peu!

K : Tiens donc !
B : Oui, carrément, tu es emmuré dans un carcan d'éducation sectaire et de préjugés ! Je connais bien les gens, figure toi ( oui, il sait tout et te le fait savoir ). D'ailleurs, je suis certain que tu penses que l'argent fait le bonheur !
K : Je vois pas bien le rapport, mais disons qu'il y contribue et ...
B : N'importe quoi ! L'argent t'avilis, te transforme en zombie capitaliste ! Tu es grotesque !
K : Heuuuu wai .... J'avoue qu'entre vivre sous un pont à jouer avec des cailloux, et vivre dans mon appart à jouer à la PS3 ... c'est tout vu !
B : Des bien éphémères ! Franchement tu te rends comptes que tu salopes la planète ? J'te jure, les mecs comme toi ...

C'EST A CE MOMENT QU'IL NE FAUT PAS HÉSITER A COUPER COURT, ET CE POUR DEUX RAISONS :

1) Si tu ne dis rien, il ne va plus s'arrêter et t'imposera le silence. C'est comme mettre un genou à terre et se soumettre publiquement.
2) C'est LUI le casse couille, et souviens toi que personne ne lui a demandé son avis !

Donc là, tu sors les rampes de lance missile et tu fais appel à ...

LA TRIPLE FRACTURE !

Mais qu'est ce donc que ceci ? Je vais te l'expliquer :

Il s'agit d'une manière simple, efficace et définitive d'envoyer chier un connaud... Elle se déroule en trois phases ( prends des notes si tu veux, hein ), la tactique se rapprochant étrangement du plan traditionnel d'une bonne vieille disert'.

Précision : Le but est moins d'avoir raison que de lui faire fermer sa grande gueule, à l'autre.
Deuxième précision : La force de ton adversaire est de s'exprimer dans un langage qui se veut élégant et fournit. C'est une feinte, pour t'amener à faire comme lui, sauf que toi, tu n'y es pas préparé et tu risques de t'embourber dans des mi insultes, mi mots que tu ne maitrises pas forcément bien. Aussi, je te conseille de te positionner immédiatement sur un lexique qui t'es familier, et d'y rester.

MALGRÉ TOUT, ON NE LE RÉPÈTERA JAMAIS ASSEZ : toujours utiliser un vocabulaire très simple, afin que l'idée apparaisse nettement et clairement à l'esprit de l'autre.


Première phase : L'introduction. Stopper net l'agression par une agression encore plus virulente. 

Exemple :

K : Oui mais les mecs comme moi, ils t'emmerdent, pour commencer.

---> Boum, le gros skud, puissant et tonique, sec comme un coup de cravache. Cette reflexion est bien pratique, car elle permet de te soulager, de couper court aux divagations de l'autre illuminé ( c'est pas dommage ) et d'obtenir son attention avec ce magistral "pour commencer".

ps : éventuellement, tu peux jouer les offusqués avec un " Tu me connais pas, je vois pas d'où tu viens parler de moi comme ça ". Mais attention, il s'y attend, et être trop virulent dès le début te ferait passer pour une brute ignorante... Et ça, il aime bien, l'autre, puisque la terre entière te prendra pour un chimpanzé en cage face à Einstein. 

Deuxième phase : Le développement. La noyade de sa théorie en un monologue implacablement logique, peuplé de coups de matraque linguistique ( ne pas le laisser ouvrir le bec ! )

Exemple :

K : Ensuite ( très important le "ensuite", c'est pour faire le lien ) ce que tu dis, c'est de la merde ( Crac, pour se mettre en train ), tu mélanges des notions qui n'ont aucun rapport direct les unes avec les autres, et ça soule tout le monde ( on sort le bulldozer de la constatation ).
Être normal, c'est ne pas être l'élément perturbateur qui ne semble vivre en société que pour casser le trognon aux autres, genre le taré qui montre sa bite au milieu du métro, la meuf qui tapes une crise d'hystérie parce qu'elle n'a pas une coquille Saint Jacques orienté "nord-nord-est" aux quatre coins de sa piaule afin d'éloigner les mauvaises ondes, le voisin du deuxième qui passe ses nuit à chanter Dany Brillant ( ^^ ) ... ou encore TOI ( et pan dans l'oeil ! ), TOI qui viens nous dire que nous sommes tous des malades mentaux en liberté. Voilà !
On peut résumer autrement en se posant une nouvelle question, tu à l'air d'aimer ça ( une petite touche d'ironie, c'est toujours bien )
Qu'est ce qu'un connard ? Et bien figure toi qu'un connard, c'est un mec qui te prends un ou plusieurs de tes cinq sens en otage volontairement alors que toi, tu ne lui as rien fait. Peut être que cela te dit quelque chose !

Normalement, à cet instant, un silence de mort règne dans la pièce. Non pas à cause de ce que tu as dit ( qui peut être contestable ) mais surtout parce que tu a pris soin de monter le volume de ta voix et qu'on n'entend plus que toi. C'est le moment ou jamais de passer à autre chose, et pour celà, il te faut une conclusion en béton armée.

Troisième phase : conclusion. Le saccage en règle en redevenant très calme ( hyper important ! Si on croit que tu t'emportes, tu est fichu ! Cf le chimpanzé ! )

Exemple :

K : Et puis d'ailleurs, avant de venir me dire que je ne suis qu'un zombie capitaliste vouant un culte aux biens matériels, tu me fera le plaisir d'enlever ta montre Guess / ton sac Prada la prochaine fois que tu te seras mis en tête de me casser les couilles model géant. Bonne soirée !

Et là, tu cherches un pote des yeux qui, souvent, éclate de rire au nez de l'autre têtard, en guise de signature.

L'arroseur arrosé ----> YOU ARE VICTORIOUS !


Mais, dans le fond, pourquoi envoyer chier ce pauvre garçon ? Nous, qui vivons en société et qui nous qualifions de "gens normaux" ne devrions nous pas être compréhensifs et ouverts à tout type de discussion afin d'échanger des idées et en sortir grandis ?

NON ! ON NE DEVRAIT PLUS DISCUTER AVEC LES CONS ! En plus, ce n'est pas leur rendre service que de leur laisser croire qu'ils sont supérieurs ...

Parce que, quand tu y penses bien :

Nous sommes à l'ère du numérique, l'homme a marché sur la lune, les progrès de la science et de la médecine avancent à une vitesse vertigineuse, et malgré tout, rien n'y fait, un phénomène étrange ne cesse de prendre de l'ampleur :

Moins tu emmerdes les autres et plus on vient t'emmerder, toi !

K

lundi 24 janvier 2011

#33 - D2 - Dude


Au cour de mes histoires, un nom revient souvent ...

--- DUDE ---

Mais qui se cache derrière ce sympathique pseudonyme ?

Dude et moi, nous nous somme rencontré en 6e.
Autrement dit ... heuuuuu ...

6e, 5e, 4e, 3e ,seconde, deuxième seconde ( ça va, hein ! ), première, terminale, deuxième terminale ( ça arrive ... ), 5 ans d'études supérieures, et 7 ans derrière.

E gros, en septembre prochain, ça fera 21 ans qu'on se connait.

Qui aurait cru ? Personne, pas même nous car la première fois qu'il m'a adressé la parole, ça a été pour se foutre de ma gueule, le salaud !

Année de sixième, je suis à Paris depuis un an. Donc, pour ma grande rentrée au collège, je ne connais RIEN à RIEN de RIEN sur RIEN.

Je me retrouve dans ce collège, seul, plongé dans un univers inconnu. Et en montant le grand escalier jusqu'à la salle de classe, j'entends les deux garçons devant moi discuter de quelque chose dont j'ignore totalement l'existence.

Garçon 1 : Franchement, 800 francs, c'est super cher.
Garçon 2 : Oui, mais bon, ce sont les meilleures.
Garçon 1 : Des nayquères 180 ... J'aimerai trop en avoir !!

Timidement, je m'adresse au garçon 1 et, un peu pour m'intégrer, je lui pose une question dont je ne suspecte pas, à ce moment, le ridicule ...

Jeune K : Hey, de quoi vous parlez ?
Garçon 1 ( méprisant... OUI, JE SAIS QUE TU LIS CES LIGNES ! ) : Bah ... d'où tu sors toi ? On parle de nayquères 180 !
Jeune K : De quoi ???
Garçon 1 : Arêtte ! Tu sais pas ce que c'est, des nayquères 180 ?
Jeune K ( honteux ) : Ben non ...
Garçon 1 : Allez, vas y, dis un truc, d'après toi, c'est quoi ?
Jeune K : Honnêtement, j'en ai aucune idée !
Garçon 1 : ALLEZ VAS Y !
Jeune K ( voyant que la discussion attire les oreilles ) : bheuuuuuu ... Gne vais pas gnire n'importe quoi hein ...
Garçon 1 : SI, ALLEZ, DIS UN TRUC ! J'SAIS PAS, MOI ... DES POMMES DE TERRE !
Jeune K : Bon, ok, les nayquères 180 sont des pommes de terre et ...
Garçon 1 : AHHHAAAHAHAHAHHAHAHAHAHHAH
Jeune K ( humilié ) : Snif ....

Je n'aurais jamais imaginé que le petit saligaud, mort de rire devant moi, deviendrait mon meilleur ami ( et encore moins que je me mettrai à collectionner des baskets... Car, on l'aura compris, les fameuses nayquères 180 étaient des nike air 180 ... ).
Et lui n'imaginait certainement pas que je lui ressortirai cette histoire DES ANNÉES DURANT, le torturant sans fin en lui rejetant à chaque occasion son ignoble méchanceté au visage !!!

Malgré tout, assez rapidement, le destin étant ce qu'il est, nous avons commencé à nous voir le week end, partageant une passion commune : les jeux vidéo ! Et quelles parties nous avons joué !!!

Gentiment, les années ont passé et les après-midi se sont transformé en journées, qui ont tiré vers les soirées et enfin... des nuits entières, la manette à la main.
Les consoles ont évolué, et nous voilà chez Dude, un samedi soir, devant un nouveau jeu :

RESIDENT EVIL ( le tout premier )

Pour ceux qui ne connaissent pas, Resident Evil 1 se passe dans un manoir abandonné et toi, unique survivant d'un groupe d'intervention de l'armée, tu te retrouves à affronter des zombies, résultats d'expériences génétiques malheureuses. Bref, le ton est donné : c'est le tout premier VRAI jeu d'horreur, flippant à souhait.

Et nous, nous sommes deux adolescents ( sans bouton, l'acné nous a toujours épargné ) sortant le jeu de son blister à 11h du soir par une nuit sans lune.

Alors pour bien planter le décors, nous assistons médusés à une cinématique assez gore, avec de vrais acteurs, digne des meilleurs films d'horreur de l'époque.
Et nous voilà, seul, dans le manoir.

Dude : Bon .... heuuu ...tiens !
K : Non, non, c'est bon, garde la manette, je te soutiens !
Dude : Ok... Et je vais où ?
K : C'est pas une porte là bas ?
Dude : Si, allez ...


"cinématique de la porte qui s'ouvre "

Nous voilà dans une immense salle à manger ... vide.

K : Pour un jeu de mort vivant ...
Dude : C'est plutôt calme.
K : Avance un peu !
Dude : Oui, ben, hein ... Hey, t'entends pas comme un bruit ?
K : Si, on dirait un mec qui mache du chewing gum.
Dude : Ah ben ça vient de là, regarde ce type, de dos.

Effectivement, il y a un gars de dos, penché sur un autre mec.

" cinématique : le gars se retourne et ( évidement ) c'est un zombie en train de casser la croute "

Dude et K : AAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHH
K : COURS !
Dude : MAIS OUI, MAIS LA MANETTE REPOND MAL !
K : SORS TON FLINGUE !!
Dude : JE SAIS PAS COMMENT ON FAIT

PAN !

Dude : AH CA Y EST !
K : FLINGUE Z'Y SA GUEULE !

PAN, PAN, PAN, PAN, PAN, PAN !!!

Bon, là, la pièce est criblée de balles, ça pète de tous les côtés ... partout, en fait, sauf sur le zombie ( qui, je le précise, avance à la vitesse d'un escargot anémique ). Le personnage court en rond dans tous les sens, slalomant entre les chaises, la table, les bibliothèques... Une vache folle quoi.
PAN, PAN, PAN ... CLIC !

Dude : MERDE ! PLUS DE MUNITIONS !
K : BARRE TOI DE LA, RETOURNE A LA PORTE !
Dude : OU ÇA ???
K : A GAUCHE! NON ! L'AUTRE GAUCHE !

"cinématique de la porte qui s'ouvre "


Dude : Rhaaaaaaa ! La flippe !
K : Dude, faut que tu vises avant de tirer !
Dude : Ah ben, c'est facile à dire, hein ! Tiens, essaie !
K : Bon, c'est parti !


"cinématique de la porte qui s'ouvre "

Dude : IL EST LA !
K : CRÈVE, SALOPE !

PAN, PAN, PAN, PAN, PAN ( ... ) PAN, PAN ... CLIC !

Dude : AHAH ! TU VOIS !
K : AHHHHHHH AU'S'COURS !
Dude : LA PORTE !
K : OU CA ?
Dude : A DROITE ... MAIS NON, L'AUTRE DROITE !!

Bref, 3 autres chargeurs plus tard ( et de nombreux hurlements ), on avait enfin réussit à butter le tout premier zombie du jeu, ce qui nous permis d'obtenir une clé.

Clé qui nous ouvrit une autre porte, menant dans un loooooooooooooooooong couloir ( pleins de belles baies vitrées donnant sur le jardin ... de nuit, évidement ).
Bon, on avait pas fait trois pas dans le couloir que d'un coup, les fenêtres explosent et des chiens mort-vivants horribles atterrissent de tous côtés, le tout sur fond d'une musique digne des dents de la mer.

K : AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH
Dude : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH
Et là, la porte de la chambre s'ouvre violemment et ...
Mère de Dude : HEY ! OH ! MOINS FORT, LES GARÇONS, HEIN !

----> On a failli mourir de peur à cet instant ...

Mais il ne faut pas croire que Dude et moi nous sommes limités aux jeux vidéos. On a bien fait les 400 coups ensemble, et il est temps de révéler au monde entier ( carrément ) POURQUOI ni lui ni moi ne supportons plus la tequila.

Un week end, mes parents n'étaient pas là, et pour une fois on avait passé la soirée à la maison. Et, tout jeunes que nous étions, nous avions décidé de nous bourrer la gueule.

Oui, oui, à deux !

Nous voilà donc parti au ED du coin. En parfait ignorants ( on devait être en seconde, et peut être une cuite chacun à notre actif ) on avait acheté de la tequila ( la moins chère ) et du jus multivitaminé ( le moins cher, donc le plus dégueulasse de tous ).

Mais une bonne soirée ne serait rien sans le petit film du samedi soir ( loué en cassette chez le vidéo club du coin ).
Ce film c'est : THE ROCK, avec Sean Connery.

Et c'est parti, mon kiki. Nous voilà tous les deux devant le film, à se siffler des verres ( que dis-je, des verres ... des BOLS ) de téquila-jus multivitaminé, à en torcher la bouteille en une demi heure.

De cette soirée je me souviendrai de 3 choses :

- Avoir fouillé dans la réserve de mon père pour taper dans ses bouteilles ( les bons soiffards )
- Avoir dégueulé le tout dans les chiottes, la douche et le lavabo...

Et le dernier truc ... UN GRAND INSTANT DE MA VIE !!!

En fait, à un moment, Sean Connery explique à des mecs que son plan d'évasion, il l'avait dans sa tête. Et pour se faire, il leur dit cette phrase magique :

Sean : Mais moi, mon plan, je l'avais là dedans.
En ponctuant ces quelques mots, il se tapote la tête avec son doigt.

Le film dure dans les 2 h, mais il gagna 3 quart d'heures de vie lors de notre visionnage, car, pendant prêt de 45 minutes, deux ptits trous du cul complètement bourrés s'amusèrent, le nez collé à l'écran, à imiter ce passage, à base de :

K et Dude : Mais mwaaaa, mon ( burp ) mon plan, gn'l'avais la dedans !
K : Ah Gnon ! Gnon gnon gnon ! Gna va pas !
Dude : Allez, remets en arrière !! Gnon recommence !!!
K : Youpiiiii !
Dude : Vouiii ! Gn'est reparti !

Et comme ça pendant presque une heure ...Juste MAGNIFIQUE !

Oh, bien sûr, ce ne fut pas de l'avis de mes parents qui nous découvrirent, le lendemain, morts torpillés à la racine, les yeux rouges vif, l'haleine chargée comme un camion benne ( plein ) ... sans compter le niveau des bouteilles de mon pères ayant sérieusement tiré vers le bas.

Boire, c'est mal !

Cependant ... il est vrai qu'en certaines occasions, cela peut servir d'anti-douleur puissant !

Scène : Métabief, Jura, nous avions ... ben dans les 20 / 22 ans, et nous étions là bas ( avec Hammer, Sawyer, Fred et Brice ) pour faire du snow !

Pas de bol, première descente, première plaque de verglas ----> chute fatale pour Dude qui se déglingue la cheville. Ce n'est qu'une semaine plus tard qu'on appris qu'il s'était cassé l'os derrière le tendon d'Achille, sur toute sa longueur.

Mais le premier soir, mal ou pas mal, chargé comme un polonais ivre, mon bon Dude tenait le coup. Aussi, en fin de soirée, nous voilà quittant à pieds l'appart de Hammer pour retourner dormir dans celui de mes parents ( prêté gracieusement ). Il faut quand même savoir que le Jura, région que nous affectionnons pourtant au plus haut point, n'apparait pas sous son meilleur jour à 4 h du mat' en plein mois de février.

Tous les ingrédients pour te faire peur sont là : les lampadaires blafards dans la brume tombante, le lotissement désert, le vent glacé, et soudain, dans le silence pesant de cette nuit sordide ... un chien aboie, au loin, dans la forêt !

Mais le mec bourré qui a peu d'imagination voit les choses autrement ...

K ( chuchote ) : Dude ...
Dude ( chuchote ) : Quoi ?
K : Tu as entendu ?
Dude : Oui .... c'est un chien. Enfin, j'espère !
K : Le Gévaudan, c pas loin, non ?
Dude : Le Gévaudan ... avec la bête ?
K : Oui ... la bête ... Le mystère n'a jamais été élucidé, hein ...
Dude : Tu crois que ...
K : ...

Et là, traçage au pas de course, moi devant et lui me suivant vaillamment, clopin clopan, jusqu'à l'appart salvateur !

AH, IL AVAIT RÉSISTÉ A LA DOULEUR, MON VAILLANT GUERRIER ! PETIT ( oui, plus que moi en tout cas ) MAIS COSTAUD, LE BOUGRE !

D'ailleurs, pendant des années ( et parfois encore maintenant ) mon père appela Dude " le petit menteur qui court dans la prairie ". Alors il ne faut pas y voir là un lien quelconque avec sa taille ( car Dude, du haut de son mètre 70 n'est pas un nain, encore moins quand tu vois qu'il fait un bon mètre en largeur d'épaule, le gaillard ), mais plutôt une pique amicale en rapport avec une aventure passée :

Cette année là, Dude préparait son BTS. Il révisait ( officiellement ) avec ardeur, passant le plus clair de son temps sur un jeu merveilleux dont je crois avoir déjà parlé : EVERQUEST ( ancêtre de world of warcraft ).
Mon père entre dans ma chambre et je suis en train de lui expliquer le fonctionnement du jeu.

K : Tu vois, la c'est mon personnage.
Mon père : Et le nain qui court en rond, là, c'est qui ?
K : C'est Dude.
Mon père : mais il a pas un BTS à réviser lui ?
K : Si mais ...

Et là, pas de bol, Dude m'appelle, pour un truc en rapport avec une quête sur laquelle nous étions lancés, probablement.

Mon père : Tiens passe le moi, s'il te plait... Allo, Dude ?
Dude : Allo ? Bonjour, Monsieur, comment allez vous ?
Mon père : Très bien, et toi ?
Dude : Ca va, ça va ... bientôt le BTS !
Mon père ( un sourire carnassier sur les lèvres ) : Moui moui moui ... Et les révisions, ça avance ?
Dude : Oh oui Monsieur !
Mon père : D'ailleurs, je suis sûr que tu étais en train de réviser là ?
Dude : Exactement, j'étais en plein dans mes cahiers et ...
Mon père : RHOOOOOOO LE P'TIT SALIGAUD ! MENTEUR ! JE TE VOIS, LA, SUR L'ÉCRAN ! LE NAIN QUI COURT DANS LA PRAIRIE ! C'EST COMME ÇA QUE TU RÉVISES ??
Dude (mi mort de rire, mi honteux ) : Maais ... bheuuuuuuu aaaaaaaahhhhh ... j'faisais une p'tite pauuuuuuuuse ... et baaaaaaah ... aaaaaaaah ... heuuuuuuuu ....

Depuis, mon père ne se lasse pas de me demander quand il me voit au téléphone avec Dude :

Mon père : Et comment il va, le petit menteur qui court dans la prairie ?

Ah, mon bon Dude ... que d'aventures réelles ou virtuelles n'avons nous pas vécu ensemble ! Les courses effrénées dans la rue avec nos flingues à bille, la super nintendo que j'avais installé ( dans le plus grand secret ) chez toi, les lendemains de cuite ( notamment ce jour où ta mère et Lolly te virent, affligées, t'endormir en faisant des bulles avec la bouche contre le mur de la cabine d'essayage de Gap pendant que le vendeur essayait de te faire un ourlet ), les nombreuses chansons paillardes inventées ( une citadelle + une pucelle + 104 gardes = ? ), les siting à la statue de l'école militaire, face à la tour Eiffel, à refaire le monde, les jeux de rôle, les cartes magic, tes différents surnoms au fil des années, jusqu'à ce DUDE sorti de "Dude, where is my car ? " ... il m'en faudrait des blogs pour tout raconter.

En tous cas, cette histoire, mon bon Dude, le frère que je n'ai jamais euuuuuuuuuuuuu, elle est pour toi !

K

mercredi 19 janvier 2011

#32 - L'avion est le moyen le plus sûr de voyager


AH AH !

Maaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis bien sûr ...

L'AVION EST LE MOYEN LE PLUS SÛR DE MOURIR D'UNE CRISE CARDIAQUE !

Surtout quand, comme moi, tu analyses tout, entends tout et envisages toutes les possibilités, notamment les plus terribles ...

Exemple :

Me voilà assis dans un avion... D'un seul coup, ÇA TREMBLE !

Personne normale : Tiens, des turbulences .

K : Ah ! AAaaaaah ! RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ...
Hôtesse : Bonjour, monsieur, il y a un problème ?
K : Un problème ? Mais oui, évidement qu'il y a un problème !! C'ÉTAIT QUOI CE TREMBLEMENT ?
Hôtesse : Ne vous inquiétez pas, monsieur, ce n'était qu'une turbulence et ...
K : UNE TURBULENCE ? C'EST COMME ÇA QUE VOUS APPELEZ CE BRUIT GENRE " MOTEUR QUI S'DÉTACHE " ?!
Hôtesse : Allons, monsieur, calm...
K : ME CALMER ? ME CALMER ALORS QU'ON PERD DES MORCEAUX D'AVION ?
Hôtesse : P... pardon ?
K : ON VA TOUS CREVEEEEEER !!!!

Bref, autant dire que souvent, j'ai besoin d'un bon Prozac.

Mais il faut quand même préciser, à ma décharge, que je n'ai pas toujours eu peur en avion. Je me souviens que, petit, j'étais hyper content, notamment au décollage.

Petit K : Hey maman, maman, on s'envole !
Ma mère ( La pauvre, elle est blanche comme un mur et serre les accoudoirs à s'en faire péter les jointures des phalanges ) : Voui voui voui ... reste tranquille s'il te plait...
Petit K : Hey, maman ! Regarde comme les gens ils sont verticauuuuuuuuuuuux ! On dirait qu'on est dans une fusée.
Ma mère : C'est ça ...
Petit K : MAMAN ! REGARDE ! On voit plus les ailes ! Ça fait comme si on allait s'écraser !!!
Ma mère : Bon, tu t'arrêtes maintenant, hein ?!!! ( traduction : TU VAS LA FERMER, TA GUEULE, SINON C'EST LA FESSÉE CUL NUL, ÇA VA DÉTENDRE TOUT LE MONDE )

En bref : la perspective d'un crash m'amusait autant que les montagnes russes ( l'inconscient ).

Mais ça a bien changé.
Dans un sens, tout est mis en œuvre pour te faire stresser. Adèle et moi, on n'a quand même pas pu prendre notre avion pour Dublin parce que ma carte d'identité était un peu abimée !

On sait jamais !

Bon après, il y a le gag du détecteur de métaux. Quand on est parti en Suède, laisse tomber le sketch au portique !!
Le mec te tend une petit bannette vide afin de recueillir tes objets métalliques... J'AURAIS JAMAIS CRU QU'ON AVAIT AUTANT DE MÉTAL SUR SOI !
Tu commences classique, au début : Clés, portable, petit monnaie...

Bip, bip, bip ...

Ah merde, la ceinture.

Bip, bip bip

Bon ... on va pas dépiauter nos manteaux hein ? Allez, nous voilà en pull.

Bip, bip, bip

Grrrrr, pute de montre !

Bip, bip,bip

Rhaaaaaaaa, mais quoi encore ? Ah ! Oui ! Les bijoux ! Fait chier la bite hein !

Bip,bip,bip

Mais, quoi encore ?! Rhoooooooo ! Les pompes !

Donc, nous voilà tous les deux en train d'enlever nos chaussures. Imagine la scène : Adèle en équilibre sur une de ses bottes avec 10 cm de talons, moi qui tire sur l'autre pour l'aider à l'enlever, et les gens qui font la queue derrière, mi morts de rire, mi en train de râler ...
Bref on s'est retrouvé en chaussette face au portique ... du grand n'importe quoi.

K : Et comment on fait si on a un stérilet, hein ? On l'enlève aussi et on le met dans la bannette avec le reste ?

En fait, lorsque tu arrives enfin au quai d'embarcation, tu as les nerfs en pelote, bien comme il faut !

Et là, vu que tu n'as pas trop de fric, tu es parti avec ...

TADATATAAAAAAAAAAAAAA ...

RYANAIR !

Alors, pour mettre dans l'ambiance, je précise à ceux qui n'ont jamais voyagé avec Ryanair que lorsqu'on arrive à l'heure ( et en vie ) à destination, retentit dans l'appareil une petite musique type "jeu télévisé" ... et ça, ça fait un peu peur, parce qu'on dirait que c'est exceptionnel !

Ensuite, 2e détail étonnant, concernant le personnel naviguant, il est parfaitement curieux de voir le co-pilote se balader dans l'avion en plein vol pour vendre des tickets de loterie ... On se dit que pendant ce temps, il sont un groupe de 1 dans la cabine et que c'est pas le moment que le pilote face une syncope.

Enfin, concernant l'ambiance générale, tu as clairement le sentiment de te trouver en plein souk. Les places ne sont pas numérotées ! Ce qui veut dire :

PREMIER ARRIVÉ, PREMIER SERVIT !

T'as intérêt à être parmi les premiers à rentrer pour prendre une bonne place et être à côté de ceux qui t'accompagnent. Sinon, il y a de fortes chances que tu te retrouve coincé entre un gros allemand et une vieille anglaise qui ne s'est plus douché depuis la libération, en 45. Il faut jouer des coudes, ne pas avoir peur d'éjecter un enfant de sa place pour la lui voler. Ça piaille de tous les côtés, tu trouves limite des cages à poules et des vélos dans l'allée centrale, bref ... c'est le gros gros dawa !

Conseil : une fois assis, boucle ta ceinture pour être certain de garder ton siège, et n'oublie pas... Ryanair, c'est comme la chaise musicale : le dernier qui reste debout se démerde, et souvent, il doit passer le voyage assis sur les chiottes ( unique place restante ).

Concernant le matos, c'est Bagdad : les ceintures de sécurités sont les mêmes que celles d'un bus, et tu as tellement de place pour étendre tes jambes que tu passes en fait tout le trajet en position fœtale-verticale avec les genoux repliés sous le menton et le nez collé au siège de devant ( si, c'est possible, tu essaieras ).

Vous me direz, " c'est du low-cost et ton billet de car Paris-Beauvais t'as couté aussi cher que le trajet en avion, fallait pas t'attendre à mieux", je suis d'accord. M'enfin, j'ai quand même payé pour prendre l'avion, moi, et non le space-mountain d'euro disney !

Franchement, avec Ryanair, vaut mieux pour toi que tu ais les organes bien accrochés les uns aux autres, hein ! Je suis au courant que leurs pilotes ne doivent pas excéder un quart d'heure d'escale entre un atterrissage et le décollage suivant, mais quand même ! Là, c'est la boucherie aérienne !

De 0 à 100 km/h en 12 mètres 50 pour un avion, y a pas de quoi avoir honte ! Le mec, il est tellement pressé, t'as l'impression qu'il passe de la première à la cinquième son doigt appuyé à fond les bouts de bois sur le turbo .
---> Résultat, tu te retrouves scotché à ton siège avec les genoux qui te remontent le pif jusqu'au cuir chevelu, et tu peux même pas gueuler parce que tu as la bouche pleine de ton jean !

Ce qui remplace avantageuse les sacs à vomi, inexistants à bord, à part peut être le sac monoprix de ton casse croute ... Oui, tu prépares tes sandwitches avant de venir, parce que la politique de Ryanair, c'est " paye ou crève " ... Le coca à bord coute aussi cher que ton billet d'avion.

Et pour ceux qui auraient oublié leur " rillettes-cornichon", no panic, parce que dans le fond, c'est difficile de manger avec un genoux dans la bouche.

Après un décollage pareil, tu es encastré entre ton voisin de droite et de gauche, ton propre siège et celui de devant... tu es prisonnier ! Un vrai tétris !

Mais le pilote a encore du retard, et doit rattraper ces quelques minutes à tout prix.

C'est à ce moment que ( résidu de l'enfance ) tu regarde par la meurtrière qui sert de hublot ...

ATTENTION, C'EST VÉRIDIQUE !

K : Bon, on vient de décoller ...
Adèle : Pfiouuu, c'était sportif hein!
K : Regarde dehors là, on voit la terre ...
Adèle : Oui, on la voit d'ailleurs vachement bien !
K : Putain .... on la voit de plus en plus !!!!!

Panique à bord, le cœur qui s'emballe, les yeux qui sortent des orbites : LA LIGNE D'HORIZON DISPARAIT PEU A PEU : LE MEC EST EN TRAIN DE FAIRE UN VIRAGE A 180°, L'AILE PERPENDICULAIRE AU SOL, A MOINS DE 200 MÈTRES DES BAGNOLES QUI PASSENT EN DESSOUS, POUR REPARTIR DANS LE SENS INVERSE DU DÉCOLLAGE !

EN GROS, ON FAIT DEMI TOUR, ET LE PILOTE DÉFIE LES LOIS DE LA GRAVITÉ ET DE LA PORTANCE DES AVIONS, LE PREMIER PET DE PIGEON PEUT DÉSTABILISER L'APPAREIL ET LE FAIRE SE RETOURNER TELLEMENT ON EST PENCHÉ !!

Heureusement, tout se passe bien, et nous voila repartis dans le bon sens... mais quelle angoisse ! Les pilotes de Ryanair doivent être les anciens cascadeurs de Top gun ou de Star wars !!!

D'ailleurs, on a pu le constater à l'arrivée. Qu'y a-t-il de plus rapide qu'un atterissage ?

...

UN CRASH !

Parce que franchement, c'est ce qui s'est passé ! On s'est limite écrasé comme une bouse ! L'avion est arrivé pleine balle sur la piste, tellement vite qu'il a rebondit au moins 3 ou 4 fois avant de se poser !!!! C'était irréel, tout le monde gueulait ( ceux qui avaient pu se décoincer un peu ), les soutes à bagages se sont ouvertes, les masques à oxygène sont tombés ... enfin tombés, du moins les tuyaux sont tombés, mais y avait plus de masque au bout...

Bref, une catastrophe. Du coup, j'ai embrassé le tarmac à peine débarqué et j'ai juré que jamais plus je ne prendrai l'avion sans médoc ou alcool !

ET QU'ON ME DISE PAS QUE C'EST LA FAUTE A PAS DE CHANCE, HEIN !
Parce que moi, j'ai quand même une collègue américaine qui prenait son vol pour Paris. Et bien le mec au volant de l'escalier sur roue ( pour que tu montes à bord ) n'a pas fait gaffe et a emplafonné l'avion...
---> Les mecs se sont pas fait chier, hein, ils ont envoyé Raymond et son chalumeaux, et vas y que j'te soude une petite plaque vite fait sur le trou dans la coque pour réparer en deux deux ! ET ILS SONT PARTIS COMME CA ! ET C'ÉTAIT PAS RYANAIR HEIN !

Alors, non, c'est bon. Quand tu vois que les trous d'air ( qui ne sont la faute de personne ) peuvent te faire chuter un appareil pendant 3 ou 4 secondes ( demandez à Dude, hein, il ne mettra plus les pieds dans un aéroport de si tôt, lui non plus ), si en plus les avions sont poucraves et que leur carlingue rouillé tient avec du scotch ... Bonjour l'angoisse !

Quand tu penses qu'y a des mecs qui partent dans l'espace ... ils doivent chier mou au décollage, les gars...

Surtout si ils ont déjà volé avec Ryanair!

K

lundi 17 janvier 2011

#31 - Pote bourré, mode d'emploi


L'autre jour, j'étais allé faire des courses au Franprix du coin quand, sur le chemin du retour, je suis tombé sur un mec, autant imbibé de gnôle qu'un alambic, qui parlait ... enfin parlait, le discours me sembla un peu dispersé, donc de là à dire qu'il parlait... Bon il tentait de communiquer, en tous cas, avec un de ses copains qui lui, faisait de son mieux pour raisonner son ivrogne de comparse.

Et ça m'a rappelé le nombre de fois où la chose m'est arrivé.

Du coup, je rigolais tout seul en me rappelant ces expériences riches en émotions. Et plus j'y pensais, plus il me sembla évident que les gars bourrés ont globalement le même fonctionnement.

Je m'appelle K et voici mon histoire ( ainsi que quelques conseils ) ...


Déjà, tout commence par ce verre de trop, celui que tient ton pote au moment où tu lui demandes :

K : Hey, c'est ton combien-ième de verre là ?

Ça rate jamais, le mec en face de toi te sort systématiquement une blague. Là, il y a deux écoles :

Pb ( pote bourré ) : Booaaaaaah ... c'est le premier  !

OU

Pb : Franchement ... j'sais plu smais y en avait pleiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin.

D'où la deuxième question que tu ne peux t'empêcher de poser :

K : Mais ... ça va aller ? T'es sûr que tu tiens le coup ?

C'EST L'INSTANT "T" OU TU VÉRIFIES TON HYPOTHÈSE ! SI LE MEC EST VRAIMENT HS, IL S'OFFUSQUERA !

Donc là, on a toute la panoplie de " nooooon, mais ça vaaaaa, j'connais mes limites, attends, c'est pas ma première cuite, rhoooo lala, je sais c'que j'fais ... "

ET BIEN NON ! IL NE SAIS DÉJÀ PLUS CE QU'IL FAIT
( et de moins en moins ce qu'il dit ! )

Je ne sais pas si, parmi vous, il y en a qui ont déjà eu une discussion avec un pote bourré. Ceux à qui c'est arrivé seront d'accord avec moi ... après avoir fait deux ou trois petits tours dans la soirée ( l'appart / l'endroit où vous êtes ... ), à un moment ou à un autre, il commence à faire n'importe quoi et il faut une bonne pomme pour l'assister et se le coltiner jusqu'à la fin.

Un Sam, quoi, qui va se sacrifier pour se coller le boulet instable que l'autre est devenu.

Ce Sam, à un moment ou à un autre de ta vie ... c'est TOI

Et le pire, c'est que l'autre est content ! Il est content, l'enfoiré, de te ruiner ta soirée ! Peu à peu, on te fuie comme la peste, et finalement tu te retrouves seul à seul avec ce boulet qui te tient la jambe et qui possède autant de conversation qu'un enfant de 10 ans.

D'ailleurs, systématiquement, la discussion se transforme peu à peu en un long, très long ( trop long ) monologue de l'autre connaud qui, satisfait d'avoir trouvé une oreille attentive, te raconte sa vie ( que tu connais en partie, puisque c'est ton pote ).

En règle général, ça commence bon enfant, à base de :

Pb : Tuuu sais, twoi, t'es mon coupaaaain. Je t'aime, tu sais ça ? Je t'aaaaaaaaaaaime !!!

A cet instant, il vaut mieux pour toi être du même sexe que ton pote ( en partant du principe que vous êtes tous les deux hétéro ) sinon il est capable de te rouler une pelle. C'est le moment où, les meufs le savent bien, le bon pote qu'elles voient tous les jours se transforme en lourdingue de première bourre.

Petite parenthèse : je tiens à les rassurer, n'y voyez rien de personnel, ça serait la même chose si vous étiez une chèvre.
---------> Dans 90% des cas, un homme bourré n'est rien de moins qu'un bonobo en rut.

Bref, passons. Revenons-en à cette soirée où ton connard de pote bourré s'est collé à toi en rigolant à ses propres blagues ( que lui seul comprend d'ailleurs ).

Mon conseil : contre mauvaise fortune bon cœur, si vous êtes patient, vous apprendrez rapidement quelques secrets sordides.

RHOOO, ÇA VA HEIN ! Il faut bien une petite compensation à perdre sa soirée !

De toutes façons, pas besoin de creuser. Même si la seule chose que tu dis depuis deux heures c'est " mmmmm ", " ah ah ", " mais non ", l'autre va bientôt ouvrir son cœur d'alcoolique, et en général ... ça paie !

Il faut bien tout noter dans sa tête, parce que ça va vite. Le déclencheur est TOUJOURS un truc en rapport avec ....

1) le sexe, pour les hommes
2) l'amour, pour les femmes

ET C'EST LA GRANDE DÉFERLANTE !

Le tsunami d'infos, l'incroyable vérité ...

Pb : Gne doit gn'avouer un truc ...
K : Ah bon ? ( quelle surprise !!!!!!!! )
Pb : Tu gne répètes pooooo, hein ?
K : Mais non, mais non ( Tu vas la cracher ta pastille !! )

Bon ... à ce moment il faut être prêt à tout encaisser.
Entre l'amoureux transit qui te révèle qu'il aime en secret une de tes potes qui elle même est maquée avec un autre coupain, le puceau repentit qui se révèle au grand jour, celui qui veut bosser en gériatrie parce qu'il fantasme sur les vieilles, la pote qui te raconte comment elle s'est cassé un concombre dans le fion, celle qui se tape en douce le père de son mec ... il te faut les épaules larges ( et surtout une langue en plomb parce que tu tiens entre tes mains une bombe atomique qui peut te retourner la moitié de Paris ).

C'est d'ailleurs un des rares instants de la soirée où tu rigoles pour de vrai. Enfin, rapidement tu ries jaune, parce qu'en face de toi, une fois que le barrage est ouvert, impossible d'arrêter le flot de détails en tous genres.

Pb : Moi gn'aime bien les pâtes.
K : C'est bien, mais moi aussi, hein.
Pb : Ah bon ? Gnoi aussi gnu te branles dans les spaghettis ?
K : Pardon ?????
Pb : Ben voui ... Gnu te fais cuire gnes pâtes, gnu les mets dans un gant de toilette et ...
K : HOPHOPHOP ! Ça va, j'ai compris !
Pb : Non parce que c'est super bien et ...
K : J't'assure, ça ira comme ça.
Pb : Et là tu te mets la bi ...
K : C'est bon, j'ai dit !
Pb : Non mais ça fait tout pareil que dans une ...
K : C'EST BOOON !
Pb : Gné franchement, quand gnu finis c'est vraiment ...

VITE, dévie la conversation!

K : Oh, mais au fait, tu m'as pas raconté comment tu t'es fait larguer par machine ? Dis moi tout, c'était dur ?

Ah bah oui, hein, aux grand maux les grands remèdes. De toutes façons, c'est soit ça, soit ...

K : MAIS TU VAS LA FERMER TA GUEULE, HEIN ? TU VAS LA FERMER CETTE PUTAIN DE GRANDE GUEULE DE CON ? TU VOIS PAS QUE TU ME CASSES LES COUILLES " MODÈLE GÉANT " DEPUIS QUATRE HEURES AVEC TES HISTOIRES DÉBILES ? ALORS SI TU CONTINUES, J'TE PLANTE LÀ 10 MINUTES POUR FAIRE CUIRE TROIS KILOS DE PÂTES ET APRÈS, J'TE FARCIS AVEC COMME UNE DINDE DE NOËL, C'EST A DIRE ... A LA MAIN ! TU VERRAS APRÈS CE QUE ÇA FAIT D'ÊTRE UN GANT DE TOILETTE !

Donc ... autant rester zen jusqu'au bout et ne pas perdre inutilement un pote. Au pire, adresse une petite prière au tout puissant ...

Pardonne lui, il ne sait pas ce qu'il dit. En revanche, toi tu sais ce que je subis, et on pourra pas dire que j'aurai pas volé ma place au paradis, hein !

Donc, en toute logique, il doit être déjà tard dans la nuit, à cet instant, et il faut faire face à une nouvelle transformation. D'ami attentif, tu deviens le mur des lamentations. Avec le manque d'alcool dans le sang ( vu que tu lui sers des coca purs que tu fais passer pour des wisky-coca ), l'autre prend conscience de ce qu'il a révélé et, bien souvent, il se met à se lamenter sur son sort ( il faut dire que le sujet de l'ex, ça aide un peu ).

ET TOI, T'AS INTÉRÊT A ÊTRE SPONSORISÉ PAR CLEENEX !

Et vas y que ça pleurniche sur tout et sur rien ... MAIS PAS DE PANIQUE ! Surtout, laisse passer le quart d'heure syndical pendant lequel les yeux de ton coupain se transforment en tuyau d'arrosage ( ça leur évitera de rouiller ), puis balance la phrase magique !

Phrase magique qui est  :

K : Tu penses qu'on a un destin, que tout es écrit ?

Car elle est là, la solution, l'emmener sur le terrain du mystique, tu as tout à y gagner, y compris une magnifique barre de rire en apprenant des choses incroyables ( je cite ) :

Pb : Gnés scientifmiques l'ont prouvé, hein ! Gnés premiers hommes étaient des dromadaires extra-terrestres ... BLEUS ! SI SI, gne jure ! Zétaient bleus, pour se cacher dans la mer gnou dans le ciel ! Mais chnnnnuuuuuuut ( un doigt sur l'œil et le deuxième qui scrute la pièce d'un air mystérieux ) gné un secret ... On gné espioné tout le temps ! Big brother ( et c'est parti pour la théorie du complot ) ! Roswell ! Les deux tours ! Mickel Jackson !

Bon, patience, parce que là, tu t'approches de la fin. L'esprit de ton pote, qui commence à fatiguer, entraine peu à peu le reste de son corps dans un sommeil profond.

Et toi, enfin victorieux, tu relèves la tête et ... ben tu te rends compte que presque tout le monde est parti, et que la teuf est terminée.

Et tu t'es bien fait chier la bite !

MAIS !!! Ne te lamente pas, guerrier Sam ... Il te reste la satisfaction d'avoir évité à ton ami de passer pour le roi des cons devant tous les autres, et ce n'est pas tout !

En cherchant bien, tu verras qu'il existe un lien entre :

La tronche du coupain alcoolisé jusqu'à la racine ( et donc insensible ), le feutre indélébile qui traine sur la table basse, ton téléphone portable qui fait aussi appareil photo et, éventuellement, facebook.

A cet instant magique, peut-être penseras-tu à moi. Si c'est le cas, souviens-toi de ce dernier conseil :

SOIS CRÉATIF, TU L'AS BIEN MÉRITÉ !

K

samedi 15 janvier 2011

#30 - La vengeance est un plat qui se mange ... glacial !


On dit souvent que la vengeance est un plat qui se mange froid, et l'autre jour, je me faisais cette réflexion :

Il existe des centaines d'histoires utilisées pour exprimer le souhait de prendre une revanche bien méritée sur quelqu'un qui nous a fait un coup de pute.

Je pense que la plus connue d'entre elles est l'anecdote du vase de Soissons. Enfin, la plus connue ... c'est ce que je croyais car, à ma grande surprise, je me suis rendu compte que nombre de personnes dans mon entourage ignorent l'anecdote qui se cache derrière cette phrase : " Souviens toi du vase de Soissons ... "

Alors, à priori, on n'est pas certain de la véracité de l'histoire, et il en existe de nombreuses versions.

Voilà la mienne :

Avant que Clovis ne devienne empereur des francs, au Ve siècle, il a commencé comme tout le monde, c'est à dire ... tout petit. Aussi, il était simple soldat et à l'époque, les soldats n'étaient pas payés, mais le pillage était autorisé. Ce que chacun prenait lui appartenait, et c'est ce qu'il advint lors de la mise à sac de la ville de Soissons à laquelle participa le jeune Clovis.

Arpentant la ville qui s'était rendue ( et donc en plein pillage ), Clovis arrive dans une église où il découvre un magnifique vase. Déjà très pieu, le jeune Clovis voit de nombreux soldats voler sans vergogne les objets sacrés, et s'empare du vase, bien entendu dans le but de le sauver.

Mais voilà, comme dans chaque histoire, il y a un connard. Et le connard du jour s'approche, justement : il s'agit du supérieur de Clovis qui voit le vase tenu par notre jeune héros. Tout naturellement, en cupide salopard, il ordonne à Clovis de lui donner le vase. Le problème, c'est que la loi est formelle : premier arrivé, premier servi.

En gros, vu que Clovis a choppé le vase en premier, personne ne peut le lui reprendre, qu'il soit un roi ou le dernier des troufions.

Et ça, sa salope de supérieur le sait. Du coup, comme Clovis ne veut rien entendre, le mec le regarde et lui dit ( je ne suis pas certain des termes exactes, mais le ton y est ) :

Supérieur de Clovis : Bon, tu vas me le donner ou pas, ce vase, trou duc' ?
Clovis : NAN ! C'est mon vase, c'est moi qui l'ai pris en premier, c'est mon mien !
Supérieur de Clovis : Ah, c'est comme ça ? Ben tiens, regarde !

A ce moment, il sort sa hache de guerre et TAC !

Supérieur de Clovis : Exactement, TAC le vase, ça t'apprendra, petit merdeux !

D'un coup sec, il défonce le vase, et il ne reste plus qu'au pauvre Clovis une anse dans chaque main et ses yeux pour pleurer.

Supérieur de Clovis : Mwahahahaha ! Tu le voulais ce vase ? Ben voilà, tu l'as en kit. Amuse toi bien !

Évidement, Clovis ne peut pas vraiment gueuler, puisque c'est quand même son supérieur qui est en face. En plus, dans le fond, il a toujours le vase pour lui ( ok, en puzzle 3D, mais bon ).

Mais quand même, l'honneur est atteint, et Clovis enfouit ce souvenir dans un coin de sa tête. Le temps passa et il devint ce qu'on connait de lui : l'empereur des francs.

Ors, voilà qu'un jour, des années plus tard, il passe en revue ses troupes et là ... il tombe nez à nez avec son ancien supérieur.
Voici là scène tel qu'elle s'est plus ou moins passée.

Clovis marche devant le premier rang de soldats au garde à vous quand soudain ...

Clovis ( en lui même ) : Mais ... mais ...

/petits pas rapide en direction d'un des soldats.

Clovis ( en lui même ) : mmmmmmmmmm ....

/observation d'un peu plus prêt, l'œil mi clos.

Clovis ( en lui même ) : Mais oui... C'est bien toi, mon cochon ! JE TE RECONNAIS !
Clovis, au soldat : Hey, toi. Tu te souviens de moi ?
Soldat : Oui, empereur, je me souviens de toi. Nous étions camarades à la guerre.
Clovis ( en lui même ) : Ben voyons, ma salope! Camarades, carrément !
Clovis : Mais oui mais oui mais oui ...

Silence pesant ...

Clovis : Passe moi ton arme que je l'inspecte, en souvenir du bon vieux temps.

L'autre lui tend son épée et Clovis, après y avoir jeté un coup d'œil, la balance par terre.

Clovis : Oups, pas de bol. Désolé, hein, je suis maladroit... La joie des retrouvailles probablement. Bon, ben ramasse là, maintenant, hein.

Clovis ( en lui même ) : Tu vas voir, mon coco, tu vas pas être déçu du voyage !

Le mec se baisse et Clovis, vif comme l'éclair, sort sa hache et lance à l'attention de son ex-supérieur une phrase dont ne nous connaissons que la version light mais que voilà révélée ( promis ! ) dans son état d'origine :

Clovis : AH AH ! SOUVIENS-TOI DU VASE DE SOISSONS, PUTE ! TIENS, PAN DANS TA GUEULE !

Et d'un coup sec, il lui fend le crâne.

On est bien d'accord, cette histoire est juste magnifique, et se finit par une splendide punition en happy end.

Mais si je l'ai raconté, c'est uniquement à titre d"introduction. Car figure toi qu'en Provence ( d'où je suis issu ) il en existe une autre dans le même genre qui est juste parfaite, et dont Alphonse Daudet a retrouvé l'origine. Son histoire peut être retrouvée dans " Les lettres de mon moulin " que j'engage quiconque possède deux yeux à lire.

Et cette histoire ...

C'est l'histoire de la mule du Pape !

Faisons donc ensemble un bond en arrière, à l'époque où l'église possédait deux papes, celui de Rome et celui d'Avignon.
En ce temps là en Avignon donc ( pour la petite histoire on dit en Avignon et non à Avignon, c'est plus class, et c'est pas une blague ), le pape du moment, Boniface, était un bon pape bien gentil et un peu naïf, qui voyait le bien partout.

Et ce pape possédait une mule, une bonne vieille mule qu'il adorait. Partout où il allait se promener, il l'emmenait avec lui. Il prenait bien soin d'elle et tout le monde savait, en Avignon, que pour se faire bien voir du pape, il fallait lécher le cul de la mule, si j'ose dire.

Aussi, dans la ville, il y en eut un qui exploita le filon, un petit saligaud de première bourre ( son nom : Tistet Védène ) qui par divers moyens réussit à approcher le pape en flattant sa mule.

Et vas y qu'elle est belle, ta mule, monsieur le pape, et vas y qu elle est la plus magnifique du monde, elle resplendissante, éclatante de beauté ... solaire même.

Le pape Boniface, ému, le prit à son service. Et pendant une bonne année, Tistet le petit morveux fit semblant de bien s'occuper de la mule.
Exemple : le soir, le pape avait pour habitude de lui amener un grand bol de vin chaud avec du miel et des épices, et la mule adorait ça. Elle ne l'adora pas longtemps puisqu'une fois Tistet chargé de s'occuper d'elle, il se pointait aux écuries le soir, lui collait le bol sous le pif et ... se le sifflait cul sec sous les yeux de l'animal ( de plus en plus haineux, du coup ).

Et ça dura, dura ... la pauvre mule en avait le sabot qui la démangeait.

Son coup ultime fut d'emmener la bête au sommet du plus haut clocher de la ville, et de l'y laisser plantée là, seule et terrifiée ( et incapable de redescendre, parce qu'autant monter les escaliers, quand tu as des sabots, bon, c'est ardu mais faisable; en revanche, va descendre sans glisser ! ).
Bref, cette bonne mule avait dû être tirée de là avec un treuil, devant la foule morte de rire.

L'affront suprême ! Affront que l'animal projetait de laver d'un retentissant coup de sabot le lendemain même.

MALHEUREUSEMENT ... le lendemain était trop tard, puisque le jeune voyou s'embarqua pour l'Italie, avec d'autres jeunes moines, afin de poursuivre des études ecclésiastiques.

Et la mule rongea son frein pendant des années ...

7 ans plus tard, le fameux Tistet Védène revint en Avignon pour lécher les pompes du vieux pape dans le but d'obtenir un poste tranquille.

Toute la ville était en émoi, le jeune garçon revenait en homme !

D'ailleurs, le voilà qui débarque, avec sa belle robe et son petit chapeau décoré d'une belle plume d'ibis, devant le pape et commence à l'amadouer en lui posant des questions sur la mule, genre :

" Et comment va-t-elle cette bonne mule ? Rhoooooooooo, comme elle me manquait en Italie, qu'est ce que je l'aimais, ce brave animal... je me souviens comme je m'en occupais bien... Aaaaaaaaaah lala !"

Oui ... Aaaaaaaaaaah lala, effectivement, car dans toute la ville, la plus joyeuse de tous, c'était la mule ! La mule qui avait entendu la nouvelle de l'arrivée du petit saligaud et qui aiguisait ses sabots sur le mur de l'écurie ...

Le lendemain, enfin, lors d'une grande réception, le jeune homme fut officiellement nommé à son nouveau poste, et la mule était présente pour l'occasion. En bon lèche cul, le mec s'approcha de l'animal, sous les yeux attendris du pape, et lui tapota gentiment le flanc.

Mais à un moment, il eut le malheur de relâcher son attention et fit ce qu'il n'aurait jamais dû faire : passer derrière la mule.

La mule, en elle même : Et voilà ... Celui là, je te l'avais mis de côté sous le coude depuis un moment, on va t'entendre couiner jusqu'à Pékin !

ET PAF ! FEU NOURRI, DIRECTION LE PÔLE NORD !
LA PROVENCE VUE DU CIEL ! *

(* les vrais aficionados de Kaamelott apprécieront l'allusion )

Bref, pour que tu te rendes bien compte, en conclusion, je copie le passage exact que monsieur Daudet décrit mieux que moi.


— Tiens ! attrape, bandit ! Voilà sept ans que je te le garde !
Et elle vous lui détacha un coup de sabot si terrible, si terrible, que de Pampérigouste même on en vit la fumée, un tourbillon de fumée blonde où voltigeait une plume d’ibis ; tout ce qui restait de l’infortuné Tistet Védène !…

Merveilleuse vengeance, ça laisse rêveur ...

K

vendredi 14 janvier 2011

#29 - Ma soeur


Alors, on l'aura compris, je puise mon inspiration dans les petites choses de la vie de tous les jours.

Mais de toutes ces muses du quotidien, il en est une qui est une source intarissable de carburant pour le moteur de mon imagination.

Et cette source ...
C'est ma sœur.

Plus qu'une histoire, cette note sera une introduction, car il faut quand même que j'explique QUI EST MA SŒUR.

Il s'agit d'un spécimen humain rarissime et formidable, un être presque entièrement dénué du sens des responsabilités. Un électron 100% libre circulant dans un monde de prisons, immaîtrisable et imprévisible, ne possédant ni dieu ni maître et pour qui les règles sociales et juridiques ont autant d'importance que le code de la route pour un chauffard multi-récidiviste.

Futile et insolente, rebelle dans l'âme, provocante et insultante, possédant malgré tout un grand cœur et la conscience d'un enfant de 10 ans ( elle en a 27 ), cette perle rare fâchée depuis toujours avec l'horloge et le travail sous toutes ses formes évolue comme un petit poisson au milieu de requins de toutes tailles, possédant la faculté étonnante de devenir l'amie de tout le monde et de pouvoir rentrer dans n'importe quel lieu branché de France et de Navarre en pyjama "Hello Kitty" si elle le désire.

Affranchie de toutes contraintes, c'est bien naturellement qu'un beau jour de l'an 2000 elle se pointa dans mon petit appartement de l'époque ( gracieusement prêté par les parents pour la durée de mes études ) afin de squatter le salon ( la plus grande des deux uniques pièces du dit appartement ) pour une periode indéterminée ne devant néanmoins pas excéder quelques jours.

Quelques jours qui se transformèrent en 5 ans.

Je la revois sonner à ma porte pour déposer deux valises de taille respectable qui atterrirent dans le salon. Elles furent ouvertes et, telles deux cornes d'abondance vestimentaires, se mirent à cracher jour et nuit un flot ininterrompu de fringues en tous genre.

Pareil à du lierre, le parasite étendit peu à peu ses ramifications et l'invasion gagna finalement l'intégralité de la pièce, mais ne s'arrêta pas en si bon chemin, car assez rapidement ...

Nous sommes en 2000 après Jésus-Christ ; tout l'appart est occupé par la plus aimable des plus détestables Jet-Seteuses... Tout ? Non ! Car une petite zone de non droit peuplée d'un irréductible guerrier résiste encore et toujours à l'envahisseur : MA CHAMBRE.

Ma chambre, dernier rempart de la civilisation Skatus-Jeuvidéum, dont la porte a quotidiennement ployé sous les attaques incessantes des hordes barbares de la jeunesse dorée parisienne durant toutes ces années.

AH ! IL Y EN EUT ... Cette histoire n'est que le prélude à de nombreuses autres, mais je tiens à préciser que je fus vaillant.

Parmi tous les maux qui accompagnèrent cette colocation forcée, je ne suis même pas certain de savoir par lequel commencer. Il faut dire que, non contente d'être une plaie de tous les jours, ma sœur était quand même bien épaulée par toute une basse-cour bruyante, remuante et parfois ... affligeante.

A titre d'exemple, afin de montrer le niveau, je citerai un de ses lieutenants en chef ( elle se reconnaitra !! ) qui un jour m'expliqua être allé dans l'appartement " trop beau trop ouf trop bien trop luxe " d'un de ses potes. Et pour me prouver à quel point les parents de cet ami étaient friqués, elle me lança avec aplomb une réflexion devenue légendaire ( je cite ) :

" Non mais K, l'appart il est trop trop bien. Attends, le mec, j te jure, ses parents ils ont un tableau de Von Dutch !! "

Von Dutch ... Van Gogh ... No comment ....

Ah il me fallut avoir les épaules larges ... tellement larges pour supporter le poids des décibels à 5h du mat en milieu de semaine quand l'envie prenait à ma sœur de chanter " JE T'AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIME " de cette bonne vieille Lara dans son micro directement relié à deux enceintes énormes collées contre mon mur, alors que moi j avais cour 4 heures plus tard.
De la patience aussi pour lui apprendre les rudiments de l'entretien d'un appartement ( non la vaisselle ne se fait pas toute seule ... et il faut lancer la machine pour avoir du linge propre, et non un pull tout neuf ET rouge vif ne se lave pas avec les teeshirts blancs de ton frère ).

A l'époque, j'étais naïvement persuadé de ne jamais trouver quelqu'un de plus bordélique que moi sur cette terre... j'avais ( vraiment ) tort.

Je dus m'improviser bricoleur, videur, répondeur téléphonique, éducateur ET éducateur canin ( car un monstre poilu tout droit sorti des enfers, Taquin la saloperie, fit bientôt son apparition au milieu de ce bordel ) fournisseur officiel de clopes et de tout autre consommable payant, papa, professeur, boniche ...

Encore aujourd'hui elle en rigole de bon cœur et avoue même qu'elle m'a tout fait subir ... tout !

N'étant pas d'un naturel calme, je laisse ton esprit imaginer le nombre d'engueulades et d'embrouilles en tous genre par lesquelles nous sommes passé en 5 ans.

Mais avec du recul, même si sur le coup je l'ai maudit plus qu'à son tour, ma sœur me permit d'avoir un paquet de bon souvenirs ( et d'histoires à raconter ... ).

Aussi, Caroline, je te remercie de tout mon cœur ( profites en bien, c'est rare ) !

Et c'est sans plus attendre que je vais clôturer cette belle description par une première petite histoire, très courte, mais tellement douce à mon esprit que je ne me lasse pas de la faire tourner en boucle dans ma tête. Il s'agit là d'une des rares vengeances que le ciel m'ait accordé sur le démon qui avait pris possession de la pièce d'à côté.

La bonne bouteille de coca ...

Au début de notre co-habitation, ma petite sœur avait pour habitude de demander les choses avant de se servir. Cela ne dura qu'un temps et, partant du constat simple que ce qui se trouvait dans l'appartement et qui n''était pas protégé par la proximité de ma personne appartenait à tout le monde et donc à elle, Caro ne se gêna rapidement PLUS pour se servir dans tous les consommables ( normal quand on vit à deux ) notamment ceux qui m'appartenaient et qui étaient précieusement conservés dans ma chambre.

Oh, bien sûr, un paquet de BN ( ce n'est qu'un exemple ) peut paraitre bien futile pour le plus grand nombre, mais pour l'étudiant que j'étais il s'agissait là d'un produit aussi rare qu'un lingot d'or ... et donc très apprécié par le vautour qui me servait de coloc.

Vautour qui s'empressait, en mon absence, de dépouiller les malheureuses carcasses à moitié vivantes de mes paquets de gâteaux, des mes bouteilles de soda et de mes paquets de bonbons, poussant le vice jusqu'à me laisser l'emballage vide sur place.

Ce jour là, un week end il me semble, je suis en train de jouer sur mon ordinateur quand ma sœur fait irruption ( comme dans un moulin .... comme à son habitude quoi ) dans ma chambre. Elle me lance un regard méfiant mais, OH JOIE, je joue en ligne et elle sait que je ne peux pas quitter ma chaise ...

Et à 2 mètres d'elle, mais hors de ma portée, une bouteille de coca à moitié pleine.

Caro : RHOOOOOOOOOOOOO !!! Que vois-je ?

Prestement elle s'empare de la bouteille de coca, et me lance d'un ton victorieux, les yeux pétillants de malice :

Caro : HOP ! Tu peux pas te lever hein ! MWAHAHHAHHAHHAH ! C'est pour qui le bon coca ? Mmmmmmmm ? LE BON COCA C'EST POUR LA BONNE DINDE ! ( oui ça l'a toujours fait marrer que je l'appelle comme ça ... entre frère et soeur on a des petits sobriquets sympathiques, du coup, parfois elle se nomme elle même " la bonne dinde " ! )

Là, elle brandit la bouteille sous mes yeux et l'ouvre en vitesse.

Caro : AHAHAHAHAHAH ! Tu ne peux rien faire, il va en être encore meilleur, ce coca. Je suis démoniaque !!

Et elle se siffle 3 bonnes gorgées cul sec.

Sauf que moi, j'attendais avec impatience le dénouement, parce que la bouteille ne contenait que de l'eau, et pour ce qui était de la belle couleur caramel style "coca", merci aux douze mille mégots de clopes qu'elle contenait.

Donc à ce moment, ma pauvre sœur est passé par toutes les couleurs de l'arc en ciel avant de courir aux toilettes pour vomir.

Et en conclusion, un sourire satisfait sur le visage, je crois bien lui avoir habilement glissé, à son retour, quelque chose comme :

" Au moins, tu ne pourras pas dire que je suis un vieux radin, avec tout le tabac que je viens de te donner d'un coup ! Je suis trop bon avec toi ! "

J'en rigole encore ...

K

mercredi 12 janvier 2011

#28 - Stuff 2.0





Hier soir, en promenant Stuff, j'ai fait une découverte fantastique : une nouvelle formule mathématique :

C2 + V (F x12) + Sp = S ( x 0 ) + MM2


K

Ps : Traduction --> chien qui chie + Vent force 12 + sachet plastique = sachet qui s'envole et main dans la merde ....

dimanche 9 janvier 2011

#27 - Avec free, on a tout compris



ON A TOUT COMPRIS COMMENT SE FAIRE ENTUBER A SEC AVEC DES GRAVIERS ET DE LA LIMAILLE DE FER !!!

Free ... je te déteste, je te hais, je te méprise, je te renie ...

Aaaaaaaaaaah ! Tu nous appâte avec tes tarifs, hein ! Alors c'est sûr, quand ça marche, forcément, tout va bien.

MAIS QUAND ÇA MARCHE PAS ? COMMENT QU'ON FAIT ?

RHAAAAAAAAAAA !

Voilà la réalité de Free :

Un beau matin, avec Adèle, on regarde notre freebox  ... Et on en arrive à la même conclusion : elle est vraiment moche.

Coup de bol, une nouvelle version vient de sortir.

Le problème ( et c'est là que commencent les galères ) c'est que free n'a pas de boutique sur rue et donc il n'y a aucun interlocuteur physique à qui s'adresser.

Pour obtenir la nouvelle freebox, il faut aller sur le site de free, se connecter à sa session perso et la commander comme ça.
Mais voilà ... tu les connais toi, tes identifiants ? mmmmmm ? Tu l'as gardé l'unique papier avec tes codes d'accès ?
Ben voilà ... Nous non plus. Donc impossible de se connecter... et de commander la nouvelle freebox.

Heureusement ( ahahahahahahahahhhhhhh !!! ) il y a un numéro de téléphone.

ET LA, IL FAUT ÊTRE TRÈS TRÈS TRÈS PATIENT, PARCE QUE LES MECS QUE TU AS A L'AUTRE BOUT DU FIL NE PARLENT PAS LE FRANÇAIS !

Du coup, la pauvre Adèle s'est lancé dans un bras de fer téléphonique depuis son bureau pendant 3 JOURS !

exemple :

Free : Allo bonjour, Hotline free, que puis-je faire pour vous ?
Adèle : Bonjour, je vous appelle pour avo...
F : Pouvez-vous-me-communiquer-votre-numéro-d'abonné-s'il-vous-plait ?
A : Oui. XxxxXXXxxxxxXXx  XX
F : Je-vous-remercie-mademoiselle-A-pouvez-vous-me-dire-quel-est-le-motif-de-votre-appel ?
A : Alors voilà, je voudrai changer de freebox et ...
F : Vous-pouvez-la-commander-sur-notre-site-internet
A : Je sais , merci, mais je ne peux pas me connecter, je n'ai pas mes identifiants, je les ai perdu.
F : Très-bien-je-vais-vous-les-renvoyer-sur-votre-adresse-email-free.
A : Oui mais je n'ai pas mes identifiaaaaaants !
F : Très-bien-je-vais-vous-les-renvoyer-sur-votre-adresse-email.
A : Mais ... mais ... JE N'AIS PAS MES IDENTIFIANTS !
F : Je ... Je ... Free ... pas comprendre ... heuuuuuu Pardon ... Pouvez-vous-me-dire-quel-est-le-motif-de-votre-appel ?
A : J'AI BESOIN DE MES IDENTIFIAAAAAAAAAAAAANTS ! POUVEZ VOUS ME LES DONNER S'IL VOUS PLAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIT ?
...

"clic clic clic sur le clavier "

F : Très-bien-mademoiselle-A-je-vais-vous-les-renvoyer-sur-votre-adresse-email.
A : Ouinnnnnnnn ! JE NE PEUX PAS ME CONNECTER SUR LA BOITE MAAAAAAAAAAIL, CAR JE N'AI PAS MES IDENTIFIAAAAAAAAAAAAANTS !!! TU COMPRENDS ÇA, COUNASSE ??
F : Je ... heuuuu ... Bug ... Très-bien-mademoiselle-A-je-vais-vous-donner-un-numéro-de-téléphone. Contactez-les-s'il-vous-plait.
A : Merci ...
F : Mais-de-rien-mademoiselle-A-j'espère-avoir-répondu-à-vos-attentes-et ...
A : C'est ça !

Nouveau numéro ...Voix numérique :

" Tum dum dum ... Freeeeeeeeeee ... Rodolphe a Free, il a tout compris "
A : Mais bien sûr, fuck you, Rodolphopute !
" Tum dum dum .... Freeeeeeee ... Nos locaux sont acutellement fermés, merci de nous contacter le lundi de 7h30 à 8h, le mercredi de 16h à 16h30 et le vendredi de midi à midi 10 " ...

A : Tu parles de plages horaires ...

Bon, Adèle a eu beaucoup de courage, elle a appelé, rappelé, re-rappelé, encore et encore, on lui a donné 12 mille numéros, et finalement, victoire ! Après 3 JOURS D'APPEL NON STOP, FINALEMENT ELLE OBTIENT LES CODES.

Donc là, tout va bien, commande de la rognetudju de la nouvelle free box.

Je passerai sur le jour où nous devons aller la chercher, parce qu'il y a quand même des mecs qui repartent sans leur freebox : IL N Y EN A PAS POUR TOUT LE MONDE ( alors qu'elles étaient commandées, on rêve ) .

Finalement, tout se passe bien, on a la notre et on l'installe chez nous ...

Tout fonctionne bien .. SAUF QUE VOILA, ON N'A PLUS LA TÉLÉ QUE PAR INTERMITTENCE !

Au bout de deux mois à avoir les films qui se coupent en plein milieu, rebelote, Adèle retourne dans l'arène.

ON PASSERA SUR TOUTES LES GALÈRES POUR OBTENIR QUELQU'UN AU BOUT DU FIL PENDANT UNE SEMAINE.

Et enfin, Adèle obtient quelqu'un qui ne fait pas que lire son écran et qui parle deux mots de français, le verdict tombe :

F : Où est votre freebox ?
A : Dans le bureau.
F : Très bien, et votre télé ?
A : Dans le salon, avec le récepteur télé branché.
F : Y-a-t-il un allogène proche de la télévision ?
A : Heuuuu... Non. Au dessus, éventuellement, on a des spots au plafond avec un transformateur et ...
F : La freebox ne doit pas être à côté d'un transformateur.
A : Pardon ?
F : Mettre une freebox à côté d'un transformateur, ça brouille le récepteur télé de la freebox.
A : Attendez, le transformateur est à 3 mètres de la freebox et ..
F : Oui mais ça marche pas.
A : Mais j'ai une console qui a une ...
F : Tout pareil.
A : Et notre home cinéma, il ...
F : Idem.
A : C'est à dire que la freebox doit être dans une pièce où il n'y a pas de transformateur d'allogène, de spots et de quoi que ce soit d'autre ???
F : Voilà ...
A : En gros, le récepteur télé doit être seul avec la télé.
F : Vous avez bien compris. Je peux vous aider pour quelque chose d'autre ?
A : Et bien ... heuuuuu je suis un peu surprise d'apprendre que ...
F : Merci de votre appel, à plus.

Bip ... bip ... bip ...

Donc, depuis ce jour là, on a la freebox branchée par cable sur son propre récepteur télé ( puisque la wifi est perturbée par tout ce qui peut être électrique dans la pièce ) ... et voilà. Nos ordinateurs reçoivent internet par wifi quand on n'allume pas les spots ... c'est super.

Merci Free, on a bien compris...

GNNNNNNNnnnnnnnnnnnnnnnnn !!!!!!

K

#26 - D1 - ikéluxe


Alors, voilà, depuis quelques temps, j'ai deux ou trois coupains qui me parlent de leurs idées d'histoire... Parfois j'en fais partie, et parfois non... Je les nommerai D ( comme dédicace héhéhé ) .

Celle là est la première, et se passe un soir de la semaine dernière.

Pedro bosse dans un magasin type Ikéa, mais en version luxe. Il finissait ce soir là à 19h30.

Pedro et sa collègue que j'appellerai G afin de préserver son anonymat, sont à leur caisse, et mon pote explique la différence entre tel canapé et tel autre au couple qui semble particulièrement ... boulet ! A part eux, il n'y a qu'une cinquième personne dans le magasin, un jeune homme qui observe le mobilier.

Et le temps passe... Les deux clients hésitent, demandent à voir des échantillons de tissu, et puis se questionnent sur le fait que tel coussin rentrera oui ou non sur tel canapé, et ça dure et ça dure et ça dure ...

Enfin, comme avec les plus relous, la discussion se termine par un : " Bon, ben merci, on a tous les renseignements dont on avait besoin... On reviendra pour tout acheter, salut, bisou-chatouille, on t'a bien cassé le trognon pour pas grand chose, à plus et passe le bonjour à pépé "...

Bref, ils se cassent, et ils restent tous les trois dans le show-room, G, Pedro et le mec.

Et là, tout se passe très vite : Pedro quitte la caisse et s'approche du type SANS LE REGARDER, et lance de sa voix la plus puissante tout en lançant un coup d'œil à sa collègue :

" POURQUOI SE SONT TOUJOURS LES PLUS GROS CONNARDS QUI DÉBARQUENT A LA FERMETURE ??? "

Réaction, au ralenti :

G lance un coup d'œil à Pedro, et à chaque nouveau mot qui sort de sa bouche, la pauvre perd un ton de couleur, passant ainsi en moins d'une demi seconde d'un rose humain à un blanc type " plâtre ".

Ses yeux s'agrandissent, et dans sa tête les choses sont claires :

" MAIS QU'EST CE QU'IL DIT L'AUTRE COOOOOOOOOOOOOOON ???? IL N'A PAS VU LE DERNIER CLIENT ???? MOOOOOOOOOOOOOON DIEUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!!!!! "

En moins d'une seconde, elle a la bouche sèche, les cheveux qui se dressent peu à peu sur sa tête et dans son cerveau mille pensées se bousculent.

" Mais en plus, ce mec, ça peut être n'importe qui !!! Le fils d'un sultan richissime !!! Une star du rock !!! OU PIRE .... UN CLIENT MYSTÈRE* ".
( *Client mystère : Faux client mandaté par la direction de la société afin de tester discrètement la qualité du service fournit par ses employés. )

En plus, le type reste immobile et semble très serein, comme s'il notait chaque mot, prêt à faire son rapport.

C'est la fin !

C'EST LA FIN ! IL VA SE METTRE A GUEULER, IL VA PORTER PLAINTE, IL VA AVERTIR LE PROPRIO, ON LUI DEMANDERA DE TÉMOIGNER, A ELLE QUI EST INNOCENTE ET QUI N'A JUSTE PAS PU MAINTENIR LA GRANDE GUEULE DE SON COLLÈGUE FERMÉE !!!!!

Ses yeux bondissent du mec à Pedro, de Pedro au mec ... LA CRISE CARDIAQUE ET PROCHE...

Mais je lui dis " ne vous inquiétez pas, il ne dit pas ça pour moi, je suis juste venu le chercher ... ", car heureusement, ce mec, c'est moi, et je vois bien que la pauvre G est en train de se décomposer ...

Pedro se retourne et comprend à son tour : " Mais non, t'inquiètes pas, c'est mon pote ! "

Donc là, avant le gros éclat de rire général, G quitte récupère ses couleurs instantanément en inspirant à pleins poumons ( la moitié de la pièce est aspirée tellement le besoin d'oxygène était important ), et tout se finit bien.

Voilà pour cette petite histoire. C'était bien marrant !

Pedro et G, si vous me lisez, elle était pour vous :)

K
 

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