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lundi 27 décembre 2010

#23 - Les 5 cavaliers de mon apocalypse


Aujourd'hui j'ai décidé d'expliquer le fonctionnement de mon processus d'écriture, parce que je me suis rendu compte qu'à chaque fois c'était le bordel dans ma tête, et que ça mérite quand même une petite histoire.

On passera donc sur l'allumage du pc pour nous rendre directement à la page blanche, immaculé réceptacle de mes idées futures.

Je ne sais pas comment font les autres, mais dans mon cas, la tâche n'est pas facile. En effet, un certain nombres de personnalités se partagent ma boite crânienne, un peu comme dans cette pub ( pour une assurance je crois ? ) où l'on voit plusieurs personnes discuter autour d'une table, chacune étant un composite de la personnalité de celui qu'elles représentent une fois réunies ( la réflexion, l'apparence, la raison etc etc ).

Et ben pour moi, c'est pareil, sauf qu'ils sont moins nombreux. Je vais d'ailleurs vous les présenter...

Le gentil artiste :

Un peu perché, c'est le plus sensible du lot, et le conteur de l'histoire. D'ailleurs, tout commence avec lui, puisqu'il est toujours à l'origine des idées créatives ( même les plus débiles ) sur lesquels ils vont brainstormer. Bien loin des contraintes de notre dimension, il vit dans les hautes sphères de l'imagination et, flottant parmi les étoiles tel un ballon sonde, s'émerveille sans cesse du monde qui l'entoure. Toujours de bonne humeur, il est EXTRÊMEMENT positif.

Le bouffon :

C'est simple, il ne vit que pour "enrichir" mes textes de toutes sortes d'expressions étonnantes et riches en couleurs qu'il a plus ou moins inventé. Possédant des ressources insoupçonnées en matière de créativité linguistique, il insiste comme un forcené pour ajouter un " pute " à chaque phrase, et si il ne peut pas, il s'amuse à mélanger les mots d'une manière tout à fait particulière. Le bouffon ne dit pas " X a mal fait ", mais " Ce bon monsieur X a juste bien bien mal fait "...
Son expression préférée est : " fait chier la bite ".

La langue de pute :

Ahhhhh, celui là est le plus détestable de tous. Ne possédant aucune limite, il est la tentation du skud gratuit, de la vanne mauvaise. Rampant dans la fange, il se délecte du sordide et du vénéneux. Mauvais dans l'âme, il tourne à peu prêt tout en dérision ( même moi ). Avec sa langue de serpent et ses yeux jaunes, il est la pire crapule qui soit et excelle dans la torture mentale...
cf : Dude le coup de la pomme de terre, Pedro le coup de la bière, Val, le coup de la tong ...
C'est une bonne salope, et le pire c'est qu'il aime ça !

Le paladin :

Dieu merci, il existe. Fervent défenseur des opprimés, oreille patiente et attentive des problèmes de chacun, conseiller logique et justicier à l'armure flamboyante, il tient la langue de pute en laisse d'une main, brandissant son épée ( la splitblade of redemption ) dans l'autre. C'est lui qui valide les idées, et qui maitrise globalement les discussions animées qui ont lieu dans mon cerveau. Il est beau, juste, grand, et fort.

Le fou

Vêtu d'une camisole de force, il est la pile atomique de la petite assemblée. Ni bon, ni mauvais, il est juste hyperactif. Bourré d'énergie, le fou a du mal à rester tranquille plus de 2 minutes. Remuant, gesticulant, prêt à exploser comme un volcan, il est une centrale atomique à lui tout seul. Ce sont de ces crises de nerfs et frustrations mal vécues que s'inspire l'artiste dont il est la muse.

Voilà les cinq chevaliers de mon apocalypse quotidien, et afin de mieux comprendre comment s'articule la création d'une histoire, nous allons en disséquer une ensemble.

La situation, à la base, est toujours assez simple. Et comme là ça risque d'être long vu qu'ils seront 5 à parler, je vais en choisir une encore plus courte que d'habitude.

La fois où je me suis fait contrôler dans le métro et que ma photo ne me ressemblait plus trop fera l'affaire. Le contrôleur m'avait un peu gonflé avant de me laisser partir.

L'artiste regarde le fou se tordre dans tous les sens, et ça lui rappel cette histoire.

L'artiste : Je me souviens cette fois où il était sorti du métro et que le contrôleur ne l'avait pas reconnu sur la photo de sa carte de transport. C'était assez cocasse.
Le fou : RHAAAAAAAAAAAAAAA
Le paladin : C'est bon pour moi. on part la dessus.

L'artiste : Super !

Ce jour là, je sortais du métro quand je me heurtai, au détour d'un couloir, à un groupe de contrôleurs.

Le bouffon : Rhooooooooooo, n'importe quoi! C'est mou, on croirait entendre Charles Ingals parler de sa maison dans la praire ! OH ! Faut pimenter un peu, merde !

Ce jour là, je sortais en apnée d'une rame de métro puante quand je me heurtai, au détour d'un couloir humide, à un groupe de contrôleurs...

Le bouffon : DE MERDE ! " à un groupe de contrôleurs de merde !
Le paladin : Non, on le garde pour plus tard, le " de merde ".
La langue de pute : En revanche on pourrait au moins dire qu'ils étaient planqués comme des sournois ? mmmmmmm ?
Le paladin : Voilà, ça c'est mieux.

Ce jour là, je sortais en apnée d'une rame de métro puante quand je me heurtai à un groupe de contrôleurs bien planqués au détour d'un couloir humide, les coquins.

L'artiste : C'est là qu'on lui a demandé son titre de transport...
La langue de pute : Et on n'insiste pas un peu sur le fait qu'il étaient là pour emmerder le monde volontairement ?
Le bouffon : Mais carrément, ce sont des salopes, des putes, des chiennes, des truies, des ...
Le fou : GNnnnnNnnnnnnNNnnn... vvvvVVVOUUIIIIIIIIIIIII !
Le paladin : Bon, ça va on a compris! Non on va rester comme ça, c'est bon.
L'artiste : Non mais c'est vrai qu'il y avait quand même un sacré embouteillage ...
Le bouffon : TU VOIS ! Même le bisounours le dit !!!
La langue de pute : Allez, juste un petit truc sur le ralentissement, quoi, on ment pas là !
Le paladin : Ok ... mais léger, hein ?

Enfin, je suis surtout tombé sur une foule de gens, je me serais cru en plein ...

Le bouffon : EN PLEIN BORDEL !!!!


Enfin, je suis surtout tombé sur une foule de gens, je me serais cru en plein bordel.

Le paladin : Mais non, tu vois bien, ça veut rien dire. Cale plutôt les bouchons du périph', ça fait tellement longtemps que tu nous prends la tête avec ça.
Le bouffon : ...


Enfin, je suis surtout tombé sur une foule de gens, on se serait cru sur le périph' à l'heure de pointe.

Le bouffon : Mais on est où là ? C'est n'importe quoi ! On n'aborde même pas les gens qui gueulent, ni ces connards qui font chier la bite avec leur costar moisi de la RATP, sans parler de la vieille pute qui lui a marché sur sa basket !
L'artiste : Mais personne ne lui a marché sur ...
Le bouffon : OH, ÇA VA HEIN ! ÇA AURAIT PU !
La langue de pute : Et les enfants qui pleurent ? Et la souffrance du malheureux jeune qui n'avait pas pu se payer son billet et qui se prend une amende, et ...
Le fou : RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!
Le paladin : HEY ! On se calme, hein ! Non, mais ça va les détails sans fin ! On n'est pas au Quosovo, on reste la dessus!


Enfin, je suis surtout tombé sur une foule de gens, on se serait cru sur le périph' à l'heure de pointe.
Bref je me faufile vers le premier contrôleur et ...

Le bouffon : Pffffffffffff
L'artiste : Ben quoi ?
Le bouffon : Et des images, tu vas en mettre ou pas ?
L'artiste : J'ai déjà mis le périph'!
Le bouffon : Et alors ? Tu veux une médaille ? Remplace-moi ce " je me faufile vers le premiers contrôleur " par " je navigue comme je peux au milieu de cette marée humaine pour enfin accoster prêt d'un contrôleur "


Enfin, je suis surtout tombé sur une foule de gens, on se serait cru sur le périph' à l'heure de pointe.
Bref je navigue comme je peux au milieu de cette marée humaine pour afin accoster prêt d'un contrôleur.

Le bouffon : Tu vois, ça fait un peu plus class, quand même !
Le paladin : C'est vrai.


Est-ce le hasard ou encore le sort injuste qui s'acharnait sur moi ? Le fait est que je tombais sur ...

Le bouffon : SUR UNE BELLE SALOPE DE MEEEEEEEEEEERDE !!
La langue de pute : Ah non! Pour la description des personnages, c'est mon tour, hein! Ca a toujours été comme ça.
Le bouffon : Ok, mais tu mets " belle salope de merde " avec plusieurs "e" au milieu pour bien insister.
La langue de pute : Désolé mon coco, mais pour les personnages, il faut être un peu plus subtil !
Le bouffon : Et ma main dans ta gueule, ça sera subtil ?!
Le fou : BAAAAAAASTONNNNNNNNNNNNNNNNNNN !
Le paladin : ON SE CALME OU JE M'Y METS ET FRANCHEMENT, ÇA VA PAS ÊTRE JOLI ! Alors toi, le bouffon, tu la boucles et tu laisses la place à ton camarade !
La langue de pute : Et toc !


Est-ce le hasard ou encore le sort injuste qui s'acharnait sur moi ? Le fait est que je tombais sur un étrange personnage. Probablement sorti d'une grotte de l'âge de pierre, le gros monsieur au nez rouge qui me lorgnait d'un œil torve me demanda mon titre de transport de sa voix rocailleuse tout en machonnant un chewing gum à la nicotine, faisant frémir ses moustaches jaunies par la ...

Le paladin : Heuuuuu, t'en fais pas un peu trop là ?
La langue de pute : Ben je décris la misère humaine et ...
Le paladin : Ok, on a bien saisi les fines allusions à la saleté, le fait qu'il soit bourru et probablement alcoolique avec son nez rouge, mais on t'a pas demandé de peindre un tableau. Raccourcis moi tout ça !

Est-ce le hasard ou encore le sort injuste qui s'acharnait sur moi ? Le fait est que je tombais sur un étrange personnage. Probablement sorti d'une grotte de l'âge de pierre, le gros monsieur au nez rouge qui me lorgnait d'un œil torve me demanda mon titre de transport

Contrôleur : 'jour m'sieur. Titre de transport, s'il vous plait.

Le bouffon : Trop poli...
L'artiste : Peut-être mais la langue de pute a raison, ça s'est passé comme ça et ...
Le bouffon : Comment ça il a raison ? Il n'avait pas du tout cette gueule là, le mec, il était normal, hein. Alors, venez pas me la jouer, soit on va à fond dans le truc soit on raconte une histoire de Oui-oui !
Le paladin : J'avoue ...
La langue de pute : ok, ok, on change un peu.


Est-ce le hasard ou encore le sort injuste qui s'acharnait sur moi ? Le fait est que je tombais sur un étrange personnage. Probablement sorti d'une grotte de l'âge de pierre, le gros monsieur au nez rouge qui me lorgnait d'un œil torve me demanda mon titre de transport

Contrôleur : Votre titre de transport

Le paladin : Alors, une fois n'est pas coutume, je trouve que là c'est un peu vide. D'habitude, les boulets on les fait parler à la paysanne...

Contrôleur : Il a son titre de transport ?

Je lui sors ma carte, et je la lui tends.

Contrôleur : Ah mais ça va pas.


L'artiste : C'est pas un peu rapide ? On devrait créer le suspens quand même, non ?
La langue de pute : c'est pas faux ...

Contrôleur : Il a son titre de transport ?

Je lui sors ma carte, et je la lui tends. Il la regarde, me regarde, la regarde encore et me re-regarde une nouvelle fois. 


Silence pesant, quelque chose ne va pas !

Contrôleur : Il se moque de moi ?

Le fou : ARGGGGGGGGGGHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!
Le bouffon : MAIS OUI, PUTAIN ! " IL SE FOUT DE MA GUEULE ? ", c'est mieux !!!
Le paladin : les contrôleurs ne parlent pas comme ça, c'est pas crédible !
Le bouffon : Bon ben " il se fout de moi ? " ! S'te plait !
Le paladin : ok, on part la dessus, mais c'est limite.


Silence pesant, quelque chose ne va pas !

Contrôleur : Il se fout de moi ?
K : Pardon ?
Contrôleur : Ben oui, c'est pas lui sur la carte !
K : Mais, monsieur, c'est parce que j'avais les cheveux longs !

La langue de pute : Alors là, tu divagues, mon pauvre ami.
L'artiste : Hein ?
La langue de pute : K n'a pas du tout répondu comme ça.
Le bouffon : Carrément pas. Il était déjà vénère à cause du monde dans le métro et de l'odeur de la ligne 14...
Le paladin : Oui, il l'a envoyé chier.
L'artiste : Ben peut-être, mais c'est le gentil !
Le paladin : D'accord mais ça change rien. Il aime pas qu'on lui prenne la tête. Je sais de quoi je parle, regarde le fou ! Je passe mes journées à lui resserrer sa camisole !
Le fou : RHAAAAAaaaaaaa ! blablibloublaaaaaaaaaaa !!!! GNARK ! GNARK ! ROOOOooooooooooooOOOOOAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAR !!!!!!!!!!

K : Pardon ?
Contrôleur : Ben oui, c'est pas lui sur la carte !
K : Attendez, vous me reconnaissez pas là dessus ? J'avais les cheveux longs, mais en dessous c'est la même tronche ! Z'avez de la merde dans les yeux ou quoi ?

Le paladin : Bon, c'était pas ça, mais l'idée est là.


K : Pardon ?
Contrôleur : Ben oui, c'est pas lui sur la carte !
K : Attendez, vous me reconnaissez pas là dessus ? J'avais les cheveux longs, mais en dessous c'est la même tronche ! Z'avez de la merde dans les yeux ou quoi ?
Contrôleur : De quoiiii ? 


J'avais abusé, et la discussion s'envenima. Il faut dire que l'autre ...

Le bouffon : "L'AUTRE PUUUUUUUUUUUUTE !!! "
Le paladin : Bon, là ça va avec le contexte ... Je valide.

J'avais abusé, et la discussion s'envenima. Il faut dire que l'autre pute s'était mis en tête de me casser le trognon. Aussi l'engueulade monta-elle gentiment dans les octaves, jusqu'à l'intervention d'un autre contrôleur, à qui il fallut ré-expliquer toute la situation.

Heureusement, celui là était un peu moins con que le premier et constata qu'effectivement, la photo et moi-même présentions des similitudes que le changement capillaire ne suffisait pas à remettre en question.


Le bouffon : Tu ne peux pas t'arrêter comme ça ! Ils se sont emboucané, quand même.
L'artiste : Oui, mais c'est la réalité et ...
Le bouffon : AHHHH MAIS T'ES RELOU! On se demande parfois qui est l'artiste hein! Brode un peu!
Le paladin : C'est vrai que ça fait un peu sec comme fin.

Heureusement, celui là était un peu moins con que le premier et constata qu'effectivement, la photo et moi-même présentions des similitudes que le changement capillaire ne suffisait pas à remettre en question.

Restait encore le problème de l'engueulade. Parce que, dans le fond, même si le mec était un abrutit fini, je lui avait vraiment mal parlé. L'éventualité d'une amende fut soulevée, mais après moult discussion ...

Le paladin : Merci qui ? Merci bibi !
L'artiste : Oui, c'est pas pour rien que tu es notre boss ...
La langue de pute : rhooooo le lèche cul !

Restait encore le problème de l'engueulade. Parce que, dans le fond, même si le mec était un abrutit fini, je lui avait vraiment mal parlé. L'éventualité d'une amende fut soulevée, mais après moult discussion, et sous la pression des gens en train de râler derrière nous, je fus libéré.

Cette petite altercation me fit quand même perdre dix minutes ...

Le fou : TROOOOOOOP PAAAAAAAAAAAAAAAAAAS !!!!!!!!! RHAAAAAAAAAAAAAA !!!
Le bouffon : Oui, c'est un peu short là.
Le paladin : Mais il a été en retard quelque part à cause de ça ?
L'artiste : Non, il allait juste s'acheter un jeu vidéo...
Le paladin : Bon ... dans ce cas, faut étirer un peu, 10 minutes, ce n'est pas assez.

Cette petite altercation me fis quand même perdre une bonne demi heure ...

Merci la RATP de recruter des gens qui ont un cerveau mais ne savent pas s'en servir ...

Le paladin : HOP HOP HOP ! C'est trop trash. Langue de pute, trouve un moyen détourné, s'il te plait.

Merci la RATP pour cette petite blagounette, cela m'a changé des traditionnels retard de RER occasionnés par vos grévistes en CDI ...

Bon .... voilà. Après quelques petites relectures et nouvelles bastons entre mes cinq cavaliers de l'apocalypse personnels autour de l'utilisation de tel mot, de tel temps de conjugaison et de tel adjectif, voici l'histoire terminée.

....................................................

Ce jour là, je sors en apnée d'une rame de métro bien transpirante quand je me heurte à un groupe de contrôleurs bien planqués au détour d'un couloir humide... les coquin !

Enfin, je suis surtout tombé sur une foule de gens, on se serait cru sur le périph' à l'heure de pointe.
Bref je navigue comme je peux au milieu de cette marée humaine pour afin accoster prêt d'un contrôleur.
Est-ce le hasard ou encore le sort injuste qui s'acharnait sur moi ? Le fait est que je tombais sur un étrange personnage.

Probablement sorti d'une grotte de l'âge de pierre, le gros monsieur au nez rouge qui me lorgnait d'un œil torve me demanda sèchement mon titre de transport.

Contrôleur : Il a son titre de transport ?

Je lui sors ma carte. Il la regarde, me regarde, la regarde encore et me re-regarde une nouvelle fois. 
Silence pesant, quelque chose ne va pas !



Contrôleur : Il se fout de moi ?
K ( la moutarde me monte au nez direct ) : Pardon ?
Contrôleur : Ben oui, c'est pas lui sur la carte !
K : Attendez, vous me reconnaissez pas là dessus ? J'avais les cheveux longs, mais en dessous c'est la même tronche ! Z'avez de la merde dans les yeux ou quoi ? 

Bon, j'avais abusé, et la discussion s'envenima immédiatement. Il faut dire que l'autre pute s'était mis en tête de me casser le trognon. Aussi l'engueulade monta-elle gentiment dans les octaves, jusqu'à l'intervention d'un autre contrôleur, à qui il fallut ré-expliquer toute la situation.

Heureusement, celui là était un peu moins manche que le premier et constata qu'effectivement, la photo et moi-même présentions des similitudes que le changement capillaire ne suffisait pas à remettre en question.


Restait encore le problème de l'engueulade. Parce que, dans le fond, même si le mec était un abrutit fini, je lui avait vraiment mal parlé. L'éventualité d'une amende fut soulevée, mais après moult discussion, et sous la pression des gens en train de râler derrière nous, je fus libéré.

Cette petite altercation me fit quand même perdre une bonne demi heure ...

Aussi, je remercie la RATP pour cette petite blagounette, cela m'a changé des traditionnels retard de RER occasionnés par ses grévistes en CDI, qui ne suscitent plus d'étonnement depuis longtemps ...

K

ps : C'est pas facile tous les jours d'être moi ...

dimanche 26 décembre 2010

#22 Ma première fessée


NON, il n'y a rien de sexuel derrière cette histoire.

Pour en savoir plus, faisons un bond en arrière dans le temps ... Un bond de presque 32 ans.

Dès ma naissance, mes parents ( et le personnel hospitalier ) n'ont pu que constater une particularité de ma petite personne, une particularité disons ... RETENTISSANTE.

Exemple :

A la clinique, une infirmière rentre dans la chambre de ma mère. Elles discutent de chose et d'autre quand soudain ...

"ooooooouuuuUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNN"

L'infirmière :

" Ah ! le ténor s'est réveillé ! "

Le ténor, c'est moi, et ce qu'il y a de particulier, c'est que je ne suis pas dans la chambre, mais avec les autres bébés, deux étages au dessus. Et même à cette distance, je fais trembler les murs de la clinique avec ma voix.

Cette voix, je l'ai donc gardé. Cela n'aurait pas été un problème si, en plus, je n'avais pas été un GROOOOOOOOOOOS RELOU!

En résumé -----> l'enfant que tu n'as pas envie d'avoir ( au moins durant les 3 premières années de ma vie. )

Crises de nerf pour un rien : la corne de brume qui retentit à l'approche de tout ce qui vit, bouge, fait du bruit, est trop silencieux, est immobile, quand il fait chaud, quand il fait froid ... Tout et n'importe quoi me mettait de travers ( à ma décharge, j'étais petit ).

Et les premiers à en pâtir : mes bons parents...

... Mes bons parents qui, appartenant à une génération d'anciens enfants à avoir prit son quota de raclées, se sont naïvement dit, à ma naissance :

" Nous ne frapperont jamais nos enfants. Nous les traiteront comme des adultes et leur expliqueront les choses, ils comprendront. "


AH . AH . AH ...

La bonne blague ! Ils avaient juste oublié un détail : un enfant n'est pas un adulte.

Et pourtant, ils auront essayé de discuter, de raisonner ...

Jeune K : J'ai froid !
Ma mère : Tiens, tiens, tiens une couverture ...
Jeune K : J'AI FROIIIIIIIID !
Mon père : allons, ne t'inquiètes pas, voici une bouillotte ...
Jeune K : J'AAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIII FROOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIIDDDD !
Ma mère : Mais deux seco...
Jeune K : ooooouuuuuuuuu ...
Mon père : Non, ne ...
Jeune K : uuuuuuuuuuuuuuuuUUUUUUUUUUIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN .. ( etc etc etc )

Et là, c'est le drame, pour une durée indéterminée.

Coup de bol, je n'étais pas trop capricieux ( genre " je veux un jouet, je veux ci, je veux ça " ), mais j'étais juste grognon et ne supportais pas que quelque chose me dérange.

Ça a duré pendant 3 ans, jusqu'à ce jour terrible.

Situation :

Un dimanche de printemps, dans le Var ( où je suis né ).
Mes parents s'étaient mis en tête de me sortir, chose rarissime vu que, comme je l'ai dit plus haut, tout, absolument touuuuuuuuuuuut me faisait gueuler, et très très fortement. Du coup, leur vie sociale en avait prit un coup.

Aussi, afin de minimiser les risques de tremblement de terre, ils avaient tout prévu :

- Le printemps, pour qu'il ne fasse ni chaud ni froid.
- Un après-midi ensoleillé.
- Un petit restaurant peu fréquenté.
- Le bord de mer pour être bien détendu.
- Une place proche d'une fenêtre avec la jolie vue qui va avec.

Nous arrivons donc, et tout se passe plutôt bien. Je n'ai ni chaud, ni froid, et surtout ... je ne braille pas.

Vient enfin le grand moment de la commande.

Ma mère : Alors, K, qu'est ce que tu veux ?
Jeune K : Une tarte aux fraises ...
Mon père : Bon, et bien, une part de tarte aux fraises et deux café s'il vous plait.

La serveuse repart, et tout se serait bien passé si, par le plus grand des hasards, une autre nana n'était passé devant nous avec un plateau à destination de la table d'un client, sur lequel trônait une splendide coupe de glace gavée raz la gueule de chantilly.

Aussi, quand ma tarte aux fraises atterrit devant moi, je ne dis rien mais je commence à faire la gueule, signe d'une tempête imminente.

Mes parents qui ont appris à reconnaitre les premiers symptôme de ces catastrophe récurrentes, interviennent immédiatement afin de désamorcer la bombe.

Mon père : Et bien, K, cela ne va pas ?
Jeune K : Non !
Ma mère : Mais qu'est ce qui se passe ? Tu ne veux pas de tarte aux fraises ?
Jeune K : NON, JE VEUX UNE GLACE !
Mes parents : Ok ok ok ok !

Donc là, interpellation en catastrophe de la serveuse, qui se barre avec ma part de tarte.

Pendant ce temps, je commence à râler gentiment, mais ça reste à un niveau respectable. J'imagine mes parents guetter avec angoisse l'arrivée de la serveuse qui débarque enfin, au pas de course.

Serveuse : Voilà jeune homme !
Jeune K :  ...
Ma mère : Ça va mieux maintenant ?
Jeune K : ..............................
Mon père : Et bien alors, que se passe-t-il ?

Héhéhéhé, Surprise ! VLA, d'une claque j'envoie valser la glace à travers la pièce.
 
Jeune K : JE VEUX LA TARTE AUX FRAISES !!

Silence dans la pièce

Jeune K : ..........................................................
Ma mère : ...
Mon père : ...

 ....... GRANDE INSPIRATION ..........

Mon père : Ah non !
Ma mère : S'il te plait, ne ...

LES TROMPETTES DE L'APOCALYPSE !!

Jeune K : oooooooooooooOOOOOOOOUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN

... Reprise de la respiration ...

Jeune K : OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Les vitres vibrent comme sous l'effet d'un vent de force 20 et mes parents passent par toutes les couleurs de l'arc en ciel.
Et bien évidement, autour d'eux, les gens commencent à se retourner.

Mister X : Pfffffffffffffff
Vieille rombière : Rhooo, quand on a un enfant difficile, on le garde chez soit !
Amoureux transit ( inquiet ) : Chérie, on n'en aura pas un comme ça, n'est ce pas ?
Le gros du fond : Ahlalala, les gamins ...
Quadragénaire divorcée : Mais que font les parents ??

A ce moment précis, un phénomène étrange se produit dans la tête de mon père.

Mon père : K, si tu continues, nous allons régler les comptes à la voiture.
Jeune K :  OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNN ( je vous passe la suite )

Ce qui veut vraisemblablement dire à ce moment :

" Rien à foutre, je sais pas ce que ça veut dire. Je vous emmerde tous les deux, je ne suis pas content et je le fais savoir, c'est comme ça. "

Ma mère, à mon père : Non, pas ça, pas régler les comptes !

Mais pour mon père ... le barrage de sa patience à explosé, et un flot de rage contenu depuis trois ans est en train d'envahir son cerveau de chef de famille car ...

Il a enfin compris que je me fous clairement d'eux, et que, comme la plupart des enfants terribles, j'ai exploité la faille de la gentillesse !!

Et là, 32 ans plus tard, j'aurais aimé venir lui mettre une main sur l'épaule et lui dire :

ET BEN ! C'EST PAS TROP TÔT ! METS-Y UNE BONNE ROUSTE A L'ANCIENNE, ÇA VA LE DÉTENDRE L'AUTRE NABOT !

Bref ... revenons à Bormes les Mimosas, ce fameux dimanche.

Mes parents finissent leur café à l'arrache et, m'embarquant dans les bras, fuient à la voiture.

Je monte à l'arrière, mais constate avec un étonnement non dissimulé que mon père s'installe à mes côtés.

Jeune K : mmmm ? ( signifie : " Plait-il ? C'est pas toi qui conduit la voiture, normalement ? )
Mon père ( avec le ton solennel du pater familias sur le point d'apprendre la vie à sa jeune progéniture ) : Mon fils, tu te souviens de ce que je t'ai dit tout à l'heure ?
Jeune K : Heuuuu ...
Mon père : Je t'ai dit d'arrêter de crier, sinon nous règlerions les comptes.
Jeune K : Et ...
Mon père : Et bien tu n'as pas arrêté de brailler. Tu nous a cassé les oreilles avec ton caprice, et maintenant, on règle les comptes.
Jeune K :  ...

Donc, à ce moment, il m'attrape et me pose sur ses genoux. Moi, ignorant ce qui m'attend, je gigote à peine.


Silence religieux 
...
PAN PAN PAN PAN PAN PAN PAN PAN PAN  multiplié par un nombre inconnu...


Je n'en garde aucun souvenir, mais vu le sourire ému que mon père affiche chaque fois qu'il me raconte cette histoire, j'imagine que l'addition, bien méritée, fut salée.

Il n'hésite d'ailleurs pas à rajouter, en ricanant, que l'expérience fut à ce point surprenante pour moi que je n'ouvris plus la bouche pendant 3 jours. Expérience qui, malheureusement, eut un effet immédiat, certes, mais mitigé sur le long terme, ne noyant que partiellement dans l'œuf ma dictature naissante ( mais quand même un peu ! ).

Aussi, je me pris d'autres raclées au court de ma longue carrière de gueulard nerveux, mais elles étaient toujours méritées.

D'ailleurs, j'admets, avec du recul, être certain qu'elles m'ont évité l'avenir ... ombragé de certains autres petits garçons turbulents à qui on a tout laissé faire.

K

samedi 25 décembre 2010

#21 La télé non réalité


Alors moi, c'est simple, je ne regarde PLUS la télévision.

Ou plutôt :

Je ne regarde plus les émissions de variété à partir du moment où l'on y voit un ou plusieurs être(s) humain(s) ouvrant la bouche pour en sortir des sons articulés en mots dans le but de former des phrases ne provenant pas d'un scénario apprit par cœur et écrit d'avance.

Autrement dit, tout ce qui n'est ni film, ni série télévision, ni reportage, ni dessin animé, ni journal télévisé, ni spectacle ( comique, pièce de théâtre ... ) me donne une envie soudaine de vomir fortement.

Il parait qu'à une époque, visiblement révolue depuis longtemps, la télévision proposait du haut de son unique chaine des émissions réussissant un mélange parfait entre la détente et la culture.

Malheureusement, force est de constater que le nombre de chaines de télévision augmente proportionnellement avec la nullité crasseuse de leur contenu.

C'est simple, chaque fois que tu allumes cette poubelle qu'est devenue la pauvre télévision, tu tombes ( tu CHUTES devrait-on dire ) sur une émission de meeeeeeeeeeeeeerde regroupant un certain nombre de gros cons se congratulant les uns et les autres pendant une plombe.

ET ALORS, ATTENTION LA BROCHETTE DE CONNARDS !!!!

Approchons nous ensemble du plateau pour voir de plus prêt ceux qui, à l'heure de grande audience, vont amuser la France.

- La dinde ( ou " pute à prod " )

Oui, il y en a toujours une. Peu importe ce qu'elle a fait dans sa vie ( souvent rien, d'ailleurs, ou alors elle est en voie de réussir ... à se faire tringler par le producteur ). Bon, celle-là ne sert qu'à une chose : hypnotiser les téléspectateurs avec son décolleté plongeant.
Sans intérêt, elle croit pourtant briller par son esprit végétal, amusant sans fin les autres participants...

Les autres participants qui songent simultanément à deux choses :

1) " Qu'est ce que t'es conne ! "
2) " Y a sûrement moyen de te farcir le croupion dans ma loge ."

- La star sur le retour

On ne l'avait plus vu depuis 5 ans, la dernière fois ayant été une rapide apparition dans Julie Lescaut, et on ne s'en portait pas plus mal. Sorti du grenier, il a supplié ses contacts de la jet set de l'incruster à la télé pour relancer sa carrière. Vivant sur le souvenir de son ancienne gloire, il fait TOUT pour attirer l'attention des gens ( et donc de la caméra ), n'hésitant pas à enchainer les blagues les plus vaseuses les unes après les autres. Pitoyable, il se fait avant tout rire lui même, allant jusqu'à humilier les autres invités ( surtout la dinde ) pour se mettre en avant. Totalement affligeant.

- La star montante

Celle qu'on voit partout, partout, partout et partout. Au cinéma, à la télé, à la radio, dans la pub ... Partout quoi, à ce point qu'on en arrive à gerber à chaque fois qu'on entend son nom. Et très, très souvent, il est juste bien MAUVAIS.
D'ailleurs, pour ceux qui réfléchissent plus de trois secondes d'affilé, il est évident que n'importe qui peut devenir ce genre de star à partir du moment où l'on est sans cesse servit à toutes les sauces.

- Le comique de service

Ce guignol là possède quelques similitudes avec la star montante, en ce sens qu'on ne peut pas passer une journée sans qu'il s'impose à nous par n'importe quel média, ALORS qu'il n'est juste bien pas drôle du tout. En revanche, si l'humour lui fait défaut, il possède l'immense avantage d'être " médiatiquement correct ". Autrement dit, ses sources d'inspiration sont : les flics, le président de la république du moment et les injustices sociales. Et ça, ça plait aux médias, ça fait " rebelle-propre" !

- El bouleto

Autrement dit ... le bon boulet. Il y en a toujours un ! Il ne parle pas et représente à lui tout seul le public idéal pour la chaine. Il rit dès que quelqu'un ouvre la bouche, respire de travers, et même quand il se bouffe un skud gratos ...
En gros ... ce pauvre Steevy.

- L'ovni

C'est le plus intéressant de tous, et pourtant il s'agit de celui qu'on laisse le moins parler. Souvent un vrai artiste présent pour faire sa promo pendant les trois dernières minutes de l'émission. Le pauvre malheureux sourit en coin et parait quand même affligé par les gens qui l'entourent. Bref, il n'a pas sa place sur ce plateau, mais ça ... il ne s'en rend vraiment compte que lorsqu'il est trop tard.

- Le présentateur

C'EST CELUI QUE JE HAIS LE PLUS. Il parle pour rien dire, s'improvise comique alors qu'il est nul à chier. Ruquier et Fogiel en sont de bon représentants, mais il n'ya pas qu'eux, et ... JE LES HAIS! Parce qu'en plus, non content d'utiliser leurs invités comme faire-valoirs afin de rayonner toujours plus, il se sent, cet abrutit, formidable et reste parfaitement convaincu d'être un vrai génie, encouragé qu'il est par le public ( esclave du chauffeur de salle et de la production qui lui indique quand rire et quand applaudir ).

Et tout ce beau monde rigole, et rigole, et rigole autour de sa table pendant une heure et demi comme une bonne bande de potes, des potes étant quand même payés, pour se réunir, plusieurs ( pleinnnns de ) milliers d'euros afin de jouer les trous du cul.

Alors avant de déposer les armes et de tirer un trait sur les émissions TV, j'en ai quand même essayé un certain nombre. Mais ... rien a faire ! Dans 99,9 % des cas ( je ne suis pas sectaire, je laisse une possibilité hein ! ), C'EST DE LA MERDE ! Là ! de A à Z...

Bon après, on pourra toujours me dire des trucs du genre :

" Ouiiiiiiiiii, mais quand mêêêêêêêêême,gnagnagna, il y a des émissions qui traitent de sujets hyper grââââââââââââââves et super triiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiistes, et blablabla et blablabla ... Ça c'est intéressant !!!! "

Ok.

Je réponds donc, sans hésiter :

ET MES COUILLES EN SKI SUR UN BALAIS ? HEIN ?

Je trouve ça encore plus misérable ! Effectivement, à la base, ça part d'une bonne intention.
Exemple : les restos du cœur ou le Téléthon.

Ce qui me gonfle, ce n'est pas le fond, qui est TRÈS BIEN ( vous avez entendu ? TREEEEEEEES ... BIEN  ! ), mais plutôt les connards qui profitent du filon pour se mettre en avant.

Et par exemple, puisqu'on parle des restos du cœur, quand je vois tous les " peoples " chanter là, sur scène, entre ceux du fond qui tendent le cou et sautillent presque afin qu'on les voit bien et ceux de devant qui ont la larmichette ( forcée ) à l'œil tout en empêchant les petits copains de derrière de prendre leur place, ils m'écœurent d'une force ...

EN REVANCHE, puisqu'il est facile de critiquer sans apporter de solution, moi j'ai trouvé un système qui, j'en suis sûr, me rendrait accro à toutes ces émissions moisies.

Pour cela il faudrait les mixer avec le fonctionnement de la télé réalité :

A la fin de chaque émission, on entendrait la voix off...

" Si tu veux que SUPER PUTASSE soit expulsée de la télévision, bannie de toutes les chaines privées ou publiques, d'ici ou d'ailleurs, à coups de pompes dans l'cul pour une durée de 6 mois et laisse sa place à quelqu'un de plus intéressant, envoie 1 au 36 68. Si tu n'as aucun goût et désire malgré tout qu'elle reste, envoie 2. "

Ça serait vraiment trop bon ...

K

vendredi 24 décembre 2010

#20 Au canard farci


Hier soir, on recevait quelques amis à la maison, et je me suis rappelé d'une histoire qu'on m'avait raconté et que donc ... je leur ai raconté ( et pendant qu'on mangeait, pour être certain qu'il soient bien bien tous content ).

En fait, ça commence avec mes grands cousins, qui sont tous les deux profs de musique dans le sud de la France.

Parmi leurs nombreux élèves, il en est une dont le père est allemand, d'un certain âge ( bien 70 / 75 ).

Hors, un soir que mes cousins, leur élève et ses parents étaient invité à une réception mondaine, le papa Shultz a un peu attaqué la vinasse. Aussi il se redresse d'un coup et d'une voix de ténor ( avec l'accent ) il balance :

" Che fou ai décha raconté quand ch'étais en garnison à Saïgon ( je crois que c'est là bas, je sais plus, mais ça n'a pas d'importance ... disons dans un pays asiatique ) et que che suis allé dans le restaurant du canard ? "

Donc, à ce moment, la mère et la fille se lèvent de table d'un coup et se barrent, visiblement soulées d'entendre cette histoire une énième fois, histoire qui paraissait visiblement honteuse ...

Mais mes deux cousins sont resté pour écouter la fabuleuse aventure.

Le mec avait été militaire toute sa vie. Il avait commencé enfant ( de force ) dans la jeunesse hitlérienne ( tu sais les pauvres gamins qu'on foutait dans des cages pour dormir afin que plus tard ils deviennent l'élite des soldats fous ). Et à la libération, il était resté dans l'armée.

Je ne sais pas comment mais il advint qu'à un moment de sa vie, il s'était retrouvé en garnison en Asie.

Hors, dans son camp, il avait entendu parler à de nombreuses reprises d'un restaurant affichant le doux nom de : " Au gai canard " ... ou " Au joyeux canard " ..... ou " Au canard farci " .... bref ça non plus mes cousins ne s'en souvenaient plus, donc on restera sur le " Au canard farci ".

La spécialité du resto étant, on l'aura compris, le canard.

Et donc, le monsieur ( à l'époque jeune militaire ), se retrouve un soir embrigadé par des copains de régiment pour aller dans ce restaurant.

" Alors sur le coup, en rentrant dans le restaurant, che n'ai pas bien compris : il y affait une grande table toute en longueur, avec les chaises que d'un côté ! "

Effectivement, ils prennent tous place côte à côte et personne en face. Lui aussi s'installe, avec la grande nappe qui lui tombe sur les genoux, et il attend ...

Donc là, tout le monde attend en rang d'oignon, et les serveurs arrivent et présentent à chacun des canards afin que tout le monde puisse choisir celui qui va finir dans son assiette.

Lui en choisit en, qui se retrouve bagué avec son nom, puis, machinalement, il regarde au loin sur la droite, à l'extrémité de la table.

" Et là ch'ai vu le maitre d'hôtel demander à mes camarades en bout de table si ils désiraient LA PIPE ou LA BAISE ! "

Alors bon mes cousins éclatent de rire, et l'autre leur dit, hyper sérieux ( et hyper fort, du coup les gens autour d'eux à la réception commençaient à se retourner ).

" MAIS FOUI ! FOUI ! LA PIPE OU LA BAISE ! Alors moi che regarde mieux et che vois que des serveurs ET des serveuses passent sous la table pour la pipe, et du coup tu ne sais pas qui te suce, à cause de la grande nappe !! TU NE CHOISIS PAS ! "

Du coup quand ça arrive à lui, il répond sans hésiter " LA BAISE ! "

" Parce que fou comprenez, autant la pipe on peut pas savoir, autant la baise si. Che ne foulais pas me faire sucer par un homme moi ! "

Et là ... ben il attend.

Il attend mais pas longtemps d'ailleurs puisqu'au bout d'un moment, il sent que .... ZIIIIIIIIIIP on lui ouvre la braguette.

Alors lui, assez surpris, il n'ose pas regarder en dessous et fait mine de rien.

Donc ça le tripotte, ça le tripotte et au bout d'un moment ... CRAC ! ENFILAGE.

Et en fait, parait-il, c'était très bien !!!
Mais assez rapidement, il sent quand même que ça s'agite là dessous, et surtout, il sent plein de petit coup le long de ses cuisses. Du coup, il craque, au moment où ça commence à monter, il soulève la nappe pour regarder et là, qu'est ce qu'il voit ???

SON CANARD !

Les mecs lui avaient enfilé son propre canard ( vivant ) selon la tradition locale, et c'est lui qui gigotait des pattes et des ailes, le bec ficelé et les yeux exorbités.

" Pris de stupeur, che n'ai pas eu le temps de réagir, et au moment où j'allais finir ... TAC ! ILS ONT COUPE LA TETE DU CANARD! "

Mes deux cousins morts de rire ...

" MAIS FOU NE POUVEZ PAS SAVOIR COMME C'ETAIT BIEN ( oui parce que le canard, quand on lui coupe la tête, il palpite du troufion ) ! ARRRRH ! TOUT HOMME DOIT AU MOINS ESSAYER CA UNE FOIS DANS SA FIE !!! L'ORGASME ULTIME ! JE N'AI JAMAIS CONNU QUELQUE CHOSE DE CE GENRE CHEZ AUCUNE FEMME, C'ETAIT PUREMENT MERVEILLEUX !!!! "

Là, mes cousins sont écroulés, l'autre est fier comme Artaban, et les personnes autour sont super choquées et deviennent toute vertes.

Bon, il faut quand même dire que le canard, au final, il l'a mangé hein, tout farcit qu'il était, et que selon lui, c'était vraiment très bon ...

K

ps : J'imagine quand même le canard arriver au paradis des canards, et dans la queue à l'entrée, demander à son voisin de devant.
" Hey, pourquoi t'es là, toi ? "
" Bah moi, j me suis fait dégommer en plein vol d'un coup de fusil ... et toi ? "
" Alors moi ... moi j'me suis fait exploser le cul jusqu'aux amygdales avant de me faire couper la tête et de me faire bouffer ... "
" Bravo, t'es un champion ... "

#19 Le Centrifactor 4G



Pour mes 30 ans, poupée m'a offert ( entre autres ) un week-end à Amsterdam, et c'était super.

Contrairement à ce qu'on peut penser, Amsterdam est une ville vraiment très jolie. Il y a de super musées, des magasins partout ( trop top ), et les balades le long des canaux, c'est super.

Bon évidement, il y a les coffee et le quartier rouge un peu sordide passé 18h, mais bon ... à part ça, c'était assez mortel.

Mais ce week-end là, en plus de toutes les curiosités locale, nous avons assisté à l'apparition progressive d'une mini fête foraine sur la place à côté de notre hôtel.

Alors moi, j'adore les attractions à sensation forte. Du coup, j'observe de loin la petite fête foraine grandir .. grandir ... 

Et c'est ainsi que, parmi les attractions, ce que je prenais pour une grande roue en construction s'avéra, une fois achevé, être quelque chose de bien différent.

Je ne me souviens plus du nom, mais c'était clairement quelque chose comme :

" CENTRIFACTOR 4 G "

Cette étrange machine ressemble de loin à une grande roue, sauf qu'il n'y a qu'un seul bras tenu en son centre, et une nacelle accrochée à chaque extrémité.

Sur le panneau racoleur est indiqué que la machine, en tournant, vous porte à une pression de 4 G ... CE QUI EST ENOOOOOOOORME !

Alors de loin, c'est vrai, on dirait pas que ça tourne vite, tu as l'impression que ... bon ... voilà , ça tourne un peu plus rapidement qu'une grande roue mais c'est tout.

MAIS (il y a toujours un "mais" ) plus tu te rapproches et plus tu te rends compte qu'en fait, ça tourne carrément vite.

Donc, vu que tu es un homme ( et donc un gros vantard ) , à 50 mètres tu balance :

K : " Pfffff c'est quoi ce truc tout pourri là ? J'vais le faire et sans les mains en plus !!!"

20 mètres 

K : " On dirait une grande roue avec un seul bras qui tourne un peu plus vite... "

15 mètres

K : "Ouai, bon ... vraiment plus vite "

10 mètres 

K : " Et je la voyais pas si grande que ça, moi .... "

5 mètres 

K : " C'est marrant y a plein de monde devant et presque personne dedans .... "

Et aux pieds du machin, bennn tu dis plus rien parce que tu as la gerbe rien qu'à le regarder tourner à vitesse grand V.

A ce moment, je m'étais retourné vers poupée et je lui avais dit un truc du genre ...

K : " ouaiii ... bon, là on vient de manger et puis tout à l heure on a notre train, j voudrai pas être mal etc etc "

Bref j'ai noyé le poisson quoi, et on s'est éloigné.

En fait pas tant que ça, puisqu'au bout e 10 mètres Adèle me regarde en souriant et me sort un simple :

A : " P'tite bite, va ... "

Bon là, je pouvais plus reculer ...

K : " DE QUOI ? ATTENDS J'VAIS T MONTRER MOI, SI J SUIS UNE P'TITE BITE  !!! "

/marche décidée vers la guérite du vendeur.

K : " Donne moi un billet s'te plait " puis, à Adèle " Tu vas voir ce que tu vas voir ! "


Là, j'attends ... la peur monte en moi, mais je ne dis rien, j'appréhende le moment où la machine va s'arrêter et où ça va être mon tour de monter.

Et c'est le moment ... en fait ceux qui descendent sont tous les mecs des gonzesses qui attendent devant, et ils sortent du truc la démarche mal assurée et tremblotante, livides...


A mon tour je m'assois dans la nacelle, les jambes dans le vide ( évidement ) ... Et c'est parti mon kiki, en marche arrière.

Alors cette première partie, je l'ai occulté : J'ai fermé les yeux et j me suis agrippé de toutes mes forces à la rambarde de sécurité ( surtout que la nacelle tourne AUSSI sur elle même )

Franchement, j'étais à deux doigts de tomber dans les pommes, j'étais vraiment pas bien.

Mais, au bout d'une éternité, ça a changé de sens pour tourner de manière à ce que moi je vois venir le vide arriver face à moi... 

Du coup, je me suis fait violence, j'ai ouvert les yeux et ...

C'ETAIT OUF !

J'étais plaqué contre le siège, j'avais du mal à respirer ( plus ça va plus ça va vite et plus tu es écrasé, d'où les 4G de pression ) ce qui ne m'a pas empêcher de rugir COMME UN LION ...

C'était tellement flippant, mais tellement bien à la fois, j'avais l'impression de tomber dans la vide, puis de remonter d'un coup et de voler au dessus des toits ( bien bien au dessus )

Bref ça a duré un temps infini et enfin, la libération. 
je suis descendu pareil que tout le monde, les jambes tremblantes, tout blanc, puis tout rouge ( le temps que le sang retrouve sa place ).

Et j'ai rejoint Adèle qui, avec un large sourire, m'a annoncé qu'elle avait tout filmé.

Donc j'ai regardé la vidéo : c'était incroyable, ça allait tellement vite qu'elle avait eu du mal à suivre la nacelle. Cependant quelque chose m'étonna :

On entendait par intermittence une sorte de crissement strident à chaque passage de MA nacelle au niveau du sol, plus fort que la musique de l'attraction, que le bip bip indiquant l'approche des 4G et que les voix des gens qui parlaient autour.

K : Mais c'est quoi ce bruit, ce uuuuUUUUIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiii chelou ?
A : Ben c'est un cri ...
K : Un cri ? mais j'ai pas vu de meuf dans la nacelle !!
A : Non, y en avait pas, c'est pas une nana qui cri, là, c'est toi ...

Effectivement ... c'était moi qui ai hurlé une UNIQUE note aiguë pendant 5 minutes...

Du coup, j'ai mieux compris pourquoi mon voisin de gauche faisait VRAIMENT la gueule quand on est descendu.

K

mercredi 22 décembre 2010

#18 Le diable rouge


La semaine passée, grâce à Adèle, j'ai eu l'occasion de voir un documentaire de national geographic qui m'a paru assez incroyable...

Suffisamment d'ailleurs pour écrire un peu sur le sujet.
En général, j'aime bien les reportages sur les épaves au fond des océans, sur d'anciennes civilisations disparues, sur des mystères encore jamais élucidés et aussi ... sur des créatures dangereuses et inconnues.

Bon, on a tous l'habitude de voir des mecs observer les requins blancs, bien enfermés dans leurs cages ... anti-requin. D'ailleurs, à chaque fois ça me fascine et me terrifie ... t'as vu la gueule de ces machins ?
Jusqu'à présent, j'étais persuadé que les requins étaient les pires saloperies qu'on peut trouver au fond des océans, ce qui, d'ailleurs, m'empêche de m'éloigner de plus de 3 ou 4 mètres du bord de la plage, en été. Merci " Les dents de la mer " !

MAIS JE ME TROMPAIS, IL Y A PIRE QUE LES REQUINS ! 

DVD : " les aliens des profondeurs."

D'accord, le titre est vendeur, hein, même si un poil kitch... Avant visionnage, je m'attendais à voir une énième fois les poissons chelous qu'on trouve au fond des fosses abyssales, genre l'espèce d'horreur de " Nemo ", avec ses grandes dents et sa loupiotte plantée au milieu du front.

Mais en fait .... TROP PAS !

Ce DVD raconte l'histoire d'un TARRÉ de première pression à froid, un mec que je suspecte, sous ses airs de caméraman / plongeur / océanographe, de simplement chercher le moyen de décéder dans les souffrances les plus atroces ...
Alors le type, il faut le savoir, est un passionné de poulpes, sèches et autres bestioles tentaculaires du même genre. Il parcourt le monde à la recherche de nouvelles espèces, s'extasiant devant la première ventouse venue.

C'est vrai que les calamars et les sèches ont une particularité étonnante : ils changent de couleur à volonté ( si si, tu vérifieras ). Mais quand je dis " changer de couleur ", ce n'est pas comme le caméléon, hein ...  Là, on parle VRAIMENT de changer de couleur ... Ils arrivent d'ailleurs à clignoter aussi vite que des stroboscopes, j'te jure, de vraies placards publicitaires, c'est assez hallucinant!

Donc, évidement, les couleurs ( ou séries de couleurs, ou clignotements etc etc ) ont des significations.
Genre le rouge vif qui alterne avec des bandes jaunes fluo à fond les ballons, sans être un pro du calamar, tu comprends direct que ça veut dire : " casse toi connard, ou j te défonce ta gueule ".

Et donc, ce bon monsieur s'est dit, en toute logique :

" Tiens, et si je leur parlais, moi, aux calamars ? "

Là dessus, il s'est construit une espèce de gadget infernal, qui ressemble à un énorme tube rempli d'ampoules ( 2 mètres de long le bordel quand même, hein ) se terminant par une gâchette comme sur un pistolet. Le système semble ingénieux, puisque selon comme il clique son truc, les lumières s'allument différemment dans le tube.

Le voilà donc armé pour aller parler aux calamars ... 

Bon, à la limite, si je m'arrêtais là, on pourrait encore se dire : " boooahhh le pauvre mec, il est un peu foufouillou dans sa petite tête, mais bon, si il a envie de parler aux calamars avec son gros néon là ... Après tout, ça risque pas grand chose ... "

Oui mais NON ! NON ! Parce que le gars, non content d'avoir l'air d'un con, il s'est mis en tête de parler avec une espèce bien particulière de calamar, une espèce dont il est tombé amoureux!

Et ce calamar là, sur les côtes d'amérique du sud au large desquelles il vit, on l'appel :

LE DIABLE ROUGE !

Déjà, rien qu'à entendre le nom, tu sens qu'il y a un truc de louche. ET TU AS RAISON !
Parce que le bordel, là, le diable rouge, c'est quand même un calamar bien particulier ...
Pour commencer, il est tout rouge. Bon, ça, à la limite ... on s'en fout un peu, mais ça explique la partie " rouge " du diable rouge.
Ensuite, il fait dans les 3 ou 4 mètres de long. Ahhhhh oui ... le beau bébé, quoi.
Là dessus, tu rajoutes que dans chacune de ses ventouses, il y a une ou deux griffes énormes.

Visualise ...

C'est bon ? Tu l'as bien en tête, le côté " diable " ?

Bon maintenant, un truc comme ça qui s'accroche à ton bras, et qui tire dessus ... imagine la gueule du bras après son passage... L'ÉPLUCHAGE, A VIF !
Sauf que le machin, vu sa taille, il se contente pas du bras, lui : IL CHOPPE TOUT LE BONHOMME ET C'EST PARTI, A TABLE !

Ok, on parle d'un calamar. Mais on peu supposer qu'un calamar de trois ou quatre mètres a un peu plus d'assurance que ses cousins-nains qui finissent dans nos paellas ! Et on supposera bien, parce qu'en plus d'être un gros morceau plein de dents, ce bon diable rouge est aussi EXTRÊMEMENT AGRESSIF !

D'ailleurs les pêcheurs du coin son formels : de temps en temps, y a un mec qui passe par dessus bord. Ben une fois sur deux le type est entrainé par le fond, et on ne le revoit plus.

Terminé, rayé de la carte !

Mais le mec, là, le passionné des poulpes, il s'en fout ! Parce que, comme je le disais plus haut, il est tombé amoureux de ces gros machins rouge !

Oui, mais comment ? 

On voit la scène, c'est sur-réaliste. Le type est filmé dans l'eau, tranquille, et soudain y a un petit diable rouge qui surgit. Il n'en avait jamais vu jusqu'à présent, et du coup, inconscient, il essaie un peu de le tripoter, quoi ( oui j'ai dit qu'il était barré ). Et ben le calamar, ni une, ni deux, IL LUI SAUTE A LA GUEULE, AU MEC, LA LUI ENCERCLE AVEC SES TENTACULES PLEINES DE PIQUES ET COMMENCE A TIRER DESSUS COMME UN FORCENÉ...
Pour le décapsuler quoi, en fait.

Coup de bol, c'était un petit diable rouge et le plongeur avait un masque et une combinaison qui a tenu le choc. Mais en remontant, la voix off dit ceci :

" Lorsqu'il a regagné la surface, machin truc était à la fois bouleversé et excité ! C'était la rencontre de sa vie !"

Et le gars qui balance, tout sourire : " Oui, j'ai ressenti quelque chose d'incroyable, je crois que ce calamar voulait communiquer avec moi ! "

Bon, à ce stade du DVD, tu te dis que le pauvre mec est complètement dispersé, mais que ça va pas durer, il va se ressaisir.

QUEUUUUUUDAL ! C'est là qu'il décide de se construire son tube lumineux pour aller parler aux calamars géants ...

Bon, il se renseigne un peu, hein... D'ailleurs il va voir un spécialiste local de la bestiole qui lui dit tout net " tu devrais descendre dans une cage à requin, les diables rouges pourraient dépiauter une vache en moins de 3 minutes ".

Mais le mec ne veut rien savoir. Il s'est mis dans l'idée d'aller parler à ces calamars!

Jusque là, encore, tu peux te dire qu'il est vraiment siphonné, mais que si ça tourne mal, il peut encore sortir de l'eau et se barrer quoi.

Alors non, erreur, parce queeeee :

=====> A 60 MÈTRES DE PROFONDEUR, TU VAS PAS BIEN LOIN !!

C'est un des problèmes de cette bestiole, à part le petit qu'il a croisé par accident pas loin de la surface, les diables rouges vivent normalement à 60 mètres sous la surface, sauf quand les pêcheurs font des remous avec leurs filets en choppant des poissons et qu'ils remontent pour ... ben pour chopper le premier cornichon qui se pète la margoulette dans l'eau.

MAIS CE N'EST PAS TOUT ! Pour être bien certain d'y rester, le mec veut y aller ... de nuit ! A 3 heures du mat', quand tout ce qu'il y a de dangereux et qui vit sous l'océan sort pour se nourrir !

ET CE N'EST PAS TOUUUUT ! Le mec, c'est pas au bord de la plage, qu'il va, forcément, mais à 20 KILOMÈTRES DES COTES !

ET CE N'EST PAS TOUUUUUUUUUUUUUUT !!!! Lui et son assistant caméraman partent sur une barque de pêcheur, sans radio ni fusée de détresse ni RIEN! Ils en rigolent en plus, ces connards !

Du coup ... je résume. Le mec il part :

- Au large de l'Amérique du sud, là où, c'est bien connu, l'eau est plutôt chaude et pleine de merdes en tous genres.
- A 3h du mat' quand c'est l'heure de manger pour toutes les bestioles locales
- A 60 mètres de fond pour êtres bien certain de ne pas pouvoir remonter
- A 20 kilomètres de la plage la plus proche
- Son bateau est une  barque avec deux pêcheurs qui ne possèdent ni radio, ni trousse de secours, ni fusée de détresse ...
- Il part sans arme, sans la bombe lacrimo sous-marine là, en cas d'attaque, rien queudal juste sa combi, ses bouteilles ettttttttttttttttttttttttttttttttttt ...

- UN TUBE DE DEUX MÈTRES DE LONG QUI FAIT AUTANT DE LUMIÈRE QUE LES PHARES D'UN CAMION, POUR ÊTRE SUR QU'ON LE VOIT BIEN A 200 KILOMÈTRES A LA RONDE !

Et c'est ce qui se passe, les deux mecs descendent dans le noir total, exception faite de leur phare portatif. Alors, forcément, ce qui devait arriver arriva : 

Arrivés à 60 mètres, ils se retrouvent envahis de petits poissons et de krill, et des poissons de plus en plus gros, évidement, et le mec se demande quand même comment ça se fait ...
L'autre givré n'avait pas prévu ça ( incroyable, hein ? ), et il se pose la question à 60 mètres sous la surface quand tout le panel de la chaine alimentaire marine se balade sous son nez.
Et là.... le diable rouge ! Enfin le diable rouge ... LES diables rouge, parce qu'ils débarquent à quinze, les calamars.
NOTAMMENT UN, un peu plus gros que les autres, qui s'approche du mec avec sa lumière dans les mains.

Donc là, le calamar lui crache un nuage d'encre directement dans la gueule. Et la seule chose qu'il trouve à dire c'est :

" CA Y EST ! Il cherche à communiquer ... "

Effectivement, il cherche à dire " PREMIER AVERTISSEMENT ! "

Assez rapidement, tu te rends compte que le diable rouge n'est pas patient puisqu'il commence à clignoter dans tous les sens comme une guirlande de sapin.

Et l'autre ... 

" Ah ah ! Le dialogue s'amorce ! "

Et la seule chose qu'il trouve à faire c'est de cliqueter son truc, là, à toute vitesse :
LES DÉCORATIONS DE NOËL SUR LES CHAMPS ELYSEES !

Bon, ben à ce moment, le calamar est un peu déstabilisé ( et un peu ébloui aussi, j'imagine, parce que la lumière, elle pique les yeux ! ). Mais ça ne dure pas, puisqu'une fois remis de ses émotions, il se JETTE SUR LE TUBE EN UNE FRACTION DE SECONDE!

Bon, l'autre boulet est hyper content, mais toi tu te dis " ça sent le sapin ! ". T'entends presque les griffes crisser sur le plastique du tube et, j'avoue, le calamar a soudain un petit air perturbé.

Du coup, marche arrière. Le diable rouge flottille face à cette mystérieuse lumière clignotante pendant une petite dizaine de secondes. Tu vois clairement qu'il se pause douze mille questions d'un coup, et finalement, du bout de la tentacule il palpe un peu le tube, genre " TUIC ... TUIC ... TUIC " et finalement ...
... ben finalement il se barre quoi ...
Bon, en fait , tout ça pour ça ...

Mais le mec et son assistant cameraman sont hyper content. Ils remontent à la surface sous les yeux des deux pêcheurs médusés, quand même. Le "héros" est heureux de sa connerie, ça lui tire une petit larme à l'œil et il qualifie son expérience de " rencontre inoubliable ".

Et c'est là que j'me dis, quand je vois l'autre sortir sans encombre des profondeurs, et quand je pense aux pauvres gars qui se font croquer la jambe alors qu'ils nagent à deux mètres de la plage, sans faire chier qui que ce soit, j me dis quand même ...

Y a pas de justice !

K

samedi 18 décembre 2010

#17 Un problème de mojo ...


Il y a des jours où j'ai vraiment l'impression que le sort s'acharne et que tout va de travers.

Ors, de toutes ces terribles journées, il y en a UNE en particulier qui restera à jamais gravée dans ma mémoire, composée d'une succession incroyable d'événements indésirables, et qui se prolongea pendant très exactement 24 heures !

Et si les horaires indiqués sont indicatifs, je me souviens, en revanche, de l'heure exacte du démarrage, grâce au réveil matin.

CAR OUI, TOUT COMMENÇA A MINUIT PILE!

A l'époque, j'habitais avec ma sœur, ma sœur que j'adore ( elle le sait ) mais qui, à elle seule, représentait une pile d'emmerdements plus énorme que les trois grandes pyramides additionnées les unes aux autres.

Ce jour là donc ...

MINUIT PILE.

" JE T'AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIME .... JE T'AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIME !!!! COMME UN FOU, COMME UN SOLDAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAT"

Moi, réveil en vrac de mon lit mezzanine, et demi coup d'œil au réveil.

K : Putain ... Minuit .... mais qui chante aussi fort ?????

COMME UNE STAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAR DE CINEMAAAAAAAAAAAAAAA

K : Bheuuu ...

OUI! Ça vient de la chambre de ma sœur, mitoyenne à la mienne !!
/descente flageolante de l'échelle en bois, ouverture de la porte. Hop, au passage : tappage du gros doigt de pied dans l'angle de la porte ... A ce moment, je ne me contrôle plus.

Tu vois ...... je t'aime comme çaaaaaaaaaaaaaa

K (ouvrant la porte de la chambre comme un fou ) : TU VOIS J'TE HAIS COMME CAAAAAAAAA !!!!

Bon sur le coup, ma pauvre sœur a fait un bond en arrière de 3 mètres, manquant de peu un petit infarctus.

Ma sœur : Mais, que ....
K : TU VA LA FERMER CETTE PUTAIN D'GUEULE, OUI ?
Ma sœur : Ok, ok, pardon
K : OUI C'EST ÇA, PARDON ! T'AS INTÉRÊT A LA BOUCLER HEIN, SINON TON MICRO J'TE L'COLLE DANS LE BEC  SANS TOUCHER LES DENTS !!
Ma soeur : ....

MINUIT 5

Je suis dans mon lit, je me tourne et me retourne ... impossible de trouver le sommeil. Je m'échauffe, je m'énerve ... Rien à faire ...

K : RHAAAAAAAAAAAAAA

Je descends de mon  perchoir, fais trois fois le tour de ma chambre, puis échoue comme un gros geek devant mon PC.

/Clickage sur le bouton
/Plantage du PC

K : AH ÇA COMMENCE BIEN! J'VAIS PAS ENCORE PÉTER L'ARMOIRE ! ( Cf histoire : "y a des matins comme ça" ) Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

/redémarrage à l'arrache 3 ou 4 fois... La machine résiste !

Bon, on va passer sur le désastre qui s'en suit et qui dura pas moins de 5 heures. Pendant ce laps de temps, j'ai réussi a entièrement démonter mon ordi, réinstaller une dizaine de programmes, chercher des anti-virus gratos ... bref tout remettre en place et jouer ...

et mourir, mourir, mourir encore et encore.

Bref, 6 heures sonnent, je suis vidé comme la tête d'une miss France, et las, tellement las, je remonte dans mon lit et m'endors d'un sommeil sans rêve...

... pendant une demi heure, puisque 6h30 arrive.

6h30

BRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

K ( l'oeil injecté de sang ): Huhhh ?

La chambre VIBRE !

/descente en varap' du lit mezzanine et atterrissage devant la fenêtre qui donne sur la rue.
/ouverture de la dite fenêtre, en grand.

K : rognetidju d'rognetidju d'rognetidju !

LE MOTEUR D'UN CAMION LIVREUR DE FUEL EST EN TRAIN DE TOURNER DANS LA PETITE RUE, VIDANT SON CONTENU DANS LA CUVE DE L'IMMEUBLE D'EN FACE !

J'interpelle calmement le chauffeur / livreur.

K : HEY! OHHHH ! C'EST QUOI CE BORDEL !
Livreur : ben je fais mon travail monsieur, je suis désolé.
K : MAIS IL EST 6h ET DEMI!!
Livreur : On a une autorisation, monsieur.
K : RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!

Le mec a quand même du me prendre pour un givré de première bourre. Un type habillé d'un vieux caleçon troué, une c... qui dépasse, le teeshirt de traviole, l'épi hirsute, la mine grisâtre et l'œil venimeux, qui s'agit à son balcon comme une marionette, on voit pas ça tous les jours.

Bref, à ce stade, je suis bien évidemment d'une humeur... mitigée. J'ouvre rageusement la porte de ma chambre pour me diriger vers la salle de bain.

ATTENTION, ÇA VA TRÈS VITE !

Premier pas dans le couloir ... curieusement, sous mon pied ( nu ) je ne sens pas le parquet, mais ... quelque chose qui a la texture d'une vieille méduse moisie.

Petite parenthèse explicative :

Ma sœur, toujours dans les bons plans à l'époque pour toucher de l'argent sans se bouger le cul, avait eu la bonne idée de proposer un service de gardiennage de chien. ( oui dans un 2 pièce, c'est pas la première idée qui me serait venu à l'esprit). Évidemment, les chiens qu'on fait garder sont des chiens qui ne peuvent pas voyager, pour différentes raisons ...
Ors, depuis la veille,  et ce pour deux jours, le chien qui dormait dans le couloir avait lui aussi une bonne raison pour être gardé pendant que sa maitresse était en week end, et sa raison à lui est qu'il était vieux.

...

Vieux et incontinent.

Donc, cette méduse dans laquelle j'avais atterri, pieds nu, DEVINE DONC CE QUE C'EST ! Mmmmmmm ???

UNE BONNE GROSSE MERDE, HUILEUSE A SOUHAIT !

K : GNIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiIIIIIIIiiiiiiii ------ RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !

Bon, j'ai foncé à la salle de bain, à cloche pied, en hurlant. Ma sœur a nettoyé le piège abandonné par le pauvre vieillard assis dans son panier ( je suis sûr avoir décelé un air satisfait sur la tronche de l'ancêtre canin ).

Alors un point important à retenir : ne JAMAIS s'énerver dans une douche d'un mètre carré. Parce qu'à force de s'énerver, on s'excite, et à force de s'exciter, on trépigne.

Et quand on trépigne dans la douche, sur un sol mouillé, ON GLISSE ! Et quand on glisse, on tombe en arrachant la porte coulissante et on atterrit la gueule dans l'évier d'en face ...

Bref, la catastrophe :

Je me suis ruiné. mais ruiné, RUINÉ ! Je ne pouvais pas imaginer qu'il y avait AUTANT d'angles aiguisés dans une salle de bain.

6h40 : Jump virulant hors de la salle de bain.

K : AH BEN PUTAIN! DES JOURNÉES COMME ÇA, MERCI BIEN, HEIN !

Mais quand je disais que cette journée était maudite, elle l'était, car je fais immédiatement connaissance avec un site tout nouveau :

WWW.LE-PIED-DANS-LA-NOUVELLE-MERDE-DU-VIEUX-CLÉBARD-SOIGNEUSEMENT-DÉPOSÉE-DEVANT-LA-PORTE-DE-LA-SALLE-DE-BAIN.COM

Je crois l'avoir un peu maudit ...

------

En fait, la journée n'a été qu'une succession de sketchs en tous genre ... aussi, voici par ordre chronologique un pot pourri des ... " meilleurs " moments.

------

7h30 : Interphone qui sonne.

K : OUAI !
Voix : Bonjour monsieur, croyez vous en dieu ?
K : OUI, NON, MERDE !
Voix : On peut en discuter et ...
K : NEIN ! Suis pas interessé !
Voix : Non parce que ...
K : ZUUUUUUUUUUUUUU --- TE !

7h55 : Interphone qui re-sonne.

K : NON, PAS INTÉRESSÉ, FOUTEZ LE CAMP LES TÉMOINS DE JÉHOVAH D'MES DEUX ! 'COMMENCEZ A DOUCEMENT ME FAIRE CHIER LA BITE HEIN !
( c'était le facteur, mais ça je ne l'ai su qu'après )

8h30 : Téléphone qui sonne.

K : Allo !
Voix de femme : Allo bonjour, Danielle Laurent, c'est pour un sondage et ...
K : Ahhhhhh non, désolé, je sais que votre taf est ingrat, je l'ai déjà fait, mais là, j'ai pas le temps.
Voix de femme : D'accord, quand est-ce que je peux vous rappeler?
K : Et si on disait, genre .... jamais ?
Voix : .... 
/raccrochage.

8h45 :  Portable qui sonne

K : Numéro privé ... chier... ALLO !
Voix : Allo bonjour, Jessica de Orange, je voudrai savoir si vous vouliez ...
K : NON! JE VEUX RIEN! RIEN RIEN RIEN ! FOUTEZ MOI LA PAIX LES CASSE-COUILLES
/raccrochage
K : 'tain mais c'est quoi cette journée en mousse !

8h50 : Sortage pour aller à la boulangerie.

8h58 : Retour à l'appart après avoir oublié de la thune

9h09 : Retour avec une bonne baguette et découverte de l'avis de passage du postier passé un peu plus tôt.

9h30 : après le petit dej', le téléphone sonne

K : Allo ?
Voix d'homme : Allo, bonjour, Daniel Laurent, je ...
K : Encore ? Et vous êtes devenu un homme depuis tout à l'heure ?
Voix d'homme : Mais vous aviez demandé d'être rappelé plus tard et ...
K : QUEUDAL ! J'AI REPONDU "NON" ! "NOOOOOON", là ! Quelle lettre vous ne comprenez pas, y en que trois, dont deux fois la même ... NON !

/raccrochage violent.

K : BON ! Et si j'allais chercher ce recommandé de merde ?
10H : Arrivée à la poste.

10H43 : C'est mon tour d'arriver au guichet.

K : Bonjour
Guichetier : Il vient pour quoi ?
K : BonjooOOOOUUUUUUUUUUR !!!!
Guichetier : C'est ça, bonjour. Alors ? Il vient pour quoi ?
K : Un recommandé laissé ce matin !
Guichetier : Il a l'avis de passage?
K : gnnnnn voui ...

/fouillage 10 minutes avant de retrouver le 'tain de papier.

K : LA !
Guichetier : Il a pris son temps hein ...
K ( vénère mais peut trop rien dire ) : RHOOO ... HEIN! Ça va !
Guichetier : Bon, il a de la chance, le facteur est revenu il y a 10 minutes... Carte d'identité...
K : D'habitude on n'en a pas besoin !
Guichetier : Oui, mais là ... il en a besoin.

Bon, le mec était odieux, on s'est parfaitement engueulé pendant un quart d'heure, tout ça pour ...

UNE LETTRE DE LA BANQUE ! DÉCOUVERT DE 1000 EUROS !

11H30 : retour à l'appartement et décrochage du téléphone

K : ALLO !
Banque : Bonjour Monsieur, qu'est ce que je ...
K : Je viens de recevoir un courrier de .... ben de vous.
Banque : Oui, en quoi puis-je vous aid....
K : DÉCOUVERT DE 1000 BABOULLES! POURQUOI ? COMMENT ? D'OÙ ?
Banque : Je vais regarder, merci de patient...
K : JE NE FAIS QUE ÇA DEPUIS CE MATIN!
...

Bon, en gros, erreur de la banque ... plates excuses etc etc , mais deux jours pour débloquer la carte bleue ( bloquée le jour même, évidemment, et à ne surtout pas utiliser pendant ce laps de temps ).

11H45 : / raccrochage.

11H46 : Le téléphone sonne

K : Oui ?
Voix de femme : Allo, bonjour, Danielle Laurent, je vous appelle pour ...
K : LÂCHEZ MOI LA BITE SINON JE PORTE PLAINTE!

/raccrochage

Midi  ( moitié de la journée, au Mac Do ) :

Caissier : Bonjour monsieur. Sur place ou à emporter ?
K : Bonjour. A emporter. Ce sera un maxi filet au fish, potatoes et sprite.
Caissier : Ce sera tout ?
K : Oui, merci.
Caissier : Un petit dessert ?
K : Non, merci, ça ira.
Caissier : Non parce qu'on a une offre spéciale et ..
K : M'en fiche, je veux juste ça, c'est tout.
Caissier : Sur place ou à emp...
K : A EMPORTER ! Gnelédéjadiiiiiiiii !
Caissier : Il faudra patienter un petit peu ...
K : NOOON ! QUELLE SURPRISE !

Bon là, c'est trop long à raconter. Entre le filet au fish qui met 3 plombes à arriver et le verre de sprite qui s'échappe des mains de la serveuse au dessus du sac... Il faut juste retenir que j'avais oublié le coup de la carte bleue !

Du coup, je suis reparti sans Mac Do, après avoir consommé une honte internationale sur place.

Et ce n'était pas fini.

C'ÉTAIT MÊME BIEN LOIN D'ÊTRE FINI!

Midi et quart :

AHAH ! Me voilà face à la porte d'entrée de mon appart. Et les clés, hein ? Elles sont où les bonnes clés ?
DANS LE CUL DE MA PIAULE !!

Je sonne, je sonne, ma sœur n'est pas là ( en fait si, ahahahahah et elle dort !!! Mais ça, pareil, je l'ai su ... après ). Donc je prends ma bonne carte bleue, et tente d'ouvrir la porte comme dans les films pendant un quart d'heure. Et ça marche !

Malheureusement, ma carte bleue n'a pas apprécié cette nouvelle expérience, et elle décède au moment où la porte s'ouvre, cassée net en deux et la puce atterrit 3 mètres plus loin.

K : Hey, là haut ! Merci hein !

Voix céleste : Mais de rien mon colon, ta journée n'est pas terminée !

Midi 45 : L'interphone sonne .

K : Allo ?
Voix : Bonjour monsieur, croyez-vous en ...
K : JE CROIS EN TA MÈRE EN STRING QUI SUCE DES OURS AU ZOO DE VINCENNES !

Midi 46 : Le téléphone sonne.

K : Numéro masqué ... QU'EST CE QU'Y A ENCORE, PUTAIN DE CHIOTTES ? ENCORE UN SONDAGE DE MERDE ? VOUS ME CASSEZ LES COUILLES MODÈLE GÉANT ! MEEEEEEEEEEEEEEERDE !!
Voix de femme : K ?
K : Ma ... maman ? ( VÉRIDIQUE ! )

S'en suit une bonne grosse prise de tête avec ma chère mère, inutile de dire qu'en raccrochant je ne suis plus qu'un unique gros nerf palpitant, tendu comme le string de Maïté.

13 h

La tête en ébullition, j'attrape la première bouteille de coca qui traine dans un coin, et en boit une bonne grosse gorgée ... pleine de mégots de clopes ... (ahhhhhhh les cendriers de soirée )

13H01 : Gerborama dans les toilettes

13H10

Un hurlement terrible retentit.

Ma soeur : HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII! K ! Y A UNE SOURIS DANS LE SAC POUBELLE !

Je m'approche et oui, je vois une petite queue qui dépasse du sac. Ni une, ni deux, je saute à pieds joints sur le sac poubelle ...

... 

... Et ça gicle sur les murs. Mais pas la souris, hein, elle, elle va bien... Elle s'est barré direct et a disparu dans la cuisine.

NON ! Ce qui a giclé sur les murs c'est ... DE LA MERDE! CELLES DU VIEUX CLÉBARD QUE MA SŒUR A EU LA BONNE IDÉE DE FOUTRE DANS CE SAC POUBELLE.

Bon, s'en suit une bonne heure de nettoyage, avec de la fiante juste par dessus le museau...

Et comme un malheur n'arrive jamais seul, surtout quand c'est crade, l'intégralité du sopalin atterit dans les toilettes qui, inévitablement, se bouchent.

A la limite ... Si ma co-locatrice d'amour n'avait pas tiré trois fois la chasse à chaque fois qu'elle s'était re-remplie, cela n'aurait eu que peu d'incidence.

MAIS NON, ELLE L'A FAIT !
-------> inondation de la salle de bain / chiottes.
-------> la porte d'entrée qui claque ... ma sœur s'est barré!

Encore une heure de nettoyage plus tard, tout est nickel. Et vu que je suis lancé, je m'attaque à la cuisine, et donc ... à la vaisselle !

15h : Le verre du diable !

Alors je tiens à préciser à tout le monde que le nettoyage d'un verre type " verre à pied " peut être dangereux.
Pour celà, il faut que le verre soit fendu, et donc moins solide.

Alors la pression de la main + l'éponge dans le verre = ça en pète un petit bout en haut.

A CE MOMENT, SURTOUT NE PAS TOURNER LA MAIN EN ROND POUR NETTOYER L'INTÉRIEUR DU VERRE !

Sinon ....

ÉPLUCHAGE DE LA MAIN CONTRE LE TRANCHANT DU VERRE... Suivie d'une terrible panique.

J'ai lavé de la merde pendant 2 heures, et même si tout est nickel, là, j'me suis ouvert la main ...

K : Y a pas comme un mini risque de septicémie ?????

Course à la pharmacie du coin ( sans oublier les clés ).

15h10

Pharmacienne : Bonjour monsieur, que puis-je fair...
K : TU VOIS PAS QUE JE PISSE LE SANG, COUNASSE ?? SOIGNE MOI, JE ME MEURS, JE RISQUE LA SEPTICÉMIE !!!
Pharmacienne : La septicé....
K : Ça y est, je m'en vais vers Avalon... Adieu monde cruel et ...GLIRCK !

Le " glirck ", c'est à cause du produit de fou dans lequel elle a plongé ma main... Ça mousse, ça brule, ça pique et ça re-mousse encore.

Et ça a continué comme ça jusqu'au soir en fait. Entre le pot d'encre de chine qui tombe sur la moquette, la bougie désodorisante qui la suite de peu, les coups de téléphone intempestifs et tout ce qui peut arriver à quelqu'un de normalement constitué, ma journée avait été chargée.
De toutes les galères qui se produisirent, il en est cependant une dernière qui mérite d'être comptée, à titre de dessert, pour bien garder le goût du goût :

Sur les coups de 21h, mes yeux sont tombés sur un vieux poster roulé dans un coin et ( la bonne idée ) je me suis lâché et j'ai voulu le punaiser au mur.

Sauf que le mur en question était porteur. Quand on plante une punaise dans un mur porteur, il se passe dans 99,9 % des cas, un phénomène logique : on ne peut pas la planter.

MAIS, quand le planteur a vécu la journée que je l'avais vécu, il refuse de se laisser dominer par un objet aussi con qu'une punaise, et s'acharne comme un forcené.

Et dans 0,0000001% des cas, l'incroyable se produit.
En appuyant comme un connard avec le doigt, à un moment, ce dernier ripe ( le mur est le plus fort ), la punaise est emportée par la force et ce retourne DOS au mur et la pointe FACE au doigt...

Ou plus précisément, face à l'ongle. Et avec l'élan... je me la suis enfoncé de toute sa longueur SOUS le fameux ongle.
Souffrance ultime ...

Voilà ... il était minuit moins 5 quand je remontai me coucher dans mon lit, épuisé et désespéré, les yeux rivés sur le réveil.

Mais à minuit 01 ... de la chambre de ma sœur, une simple phrase a retneti, qui m'a annoncé une nuit paisible :

Ma sœur : Meeeerde ! Ma télé marche plus ! Qu'est-ce qui se passe ?....

Minuit 01

Je me suis endormi, un sourire paisible sur mon visage fatigué... J'avais passé le mojo !

K

ps : BIEN ENTENDU, tout cela ne s'est pas exactement passé comme ça, mais franchement ... pas loin !
 

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