#51 - Le coup de la bière

Nous y voilà : l'affrontement final à propos du célèbre coup de la bière.

En introduction, il faut quand même préciser que cette histoire dure depuis presque un an.
Un an de désaccord entre Pedro et moi à propos d'une histoire simplissime.
Un an passé à lui prouver par A+B que la scène, qui sera décrite ci dessous par l'un puis par l'autre, s'est passée comme elle s'est vraiment passée.
Un an, enfin, à recevoir comme toute réponse, de la part de Pedro, des mensonges éhontés aux frontières la calomnie.

Aussi, puisque nous n'avons AUCUN témoin qui puisse se souvenir de ce qui s'est passé, et donc prendre parti, c'est la version de l'un contre celle de l'autre. Et moi, au bout de presque un an ... j'ai craqué et j'ai donc décidé de proposer nos deux versions sur le blog afin que TOUS CEUX QUI PASSENT PAR LA PUISSENT SE FAIRE UNE IDÉE BIEN CLAIRE DE LA SITUATION !

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Version de Pedro :


La véritable histoire du coup de la bière.

A la demande exprimée par notre bon K, je m’en vais vous raconter toute la vérité à propos du coup de la bière.

Tout d’abord le lieu : Anniversaire de L. , soirée dans un appart de 90m² avec balcon, assez d’alcool pour abreuver l’armée russe, et tous ses à côtés ( encas, gâteaux, salade, …)

Votre serviteur, le bon et loyal Pedro, arrive à 22h (soit, certes, un peu en retard vu que la soirée commençait à 21h) en compagnie de sa petite sœur. A ce stade il est important de préciser que je n’avais pas vu ma petite sœur depuis une demi-éternité et que donc nous nous étions d’abord retrouvés chez moi afin de nous revoir avec un peu plus d’intimité que dans une grande soirée. Bien entendu, les chats ne font pas des chiens et ma sœur et moi-même sommes relativement similaires… Nous arrivons donc chez L. dans un état que nous pourrons qualifier d’assez avancé (en clair moi j’étais allumé et ma sœur éteinte; pour preuve les photos de cette soirée...)

Je commence mon tour de « Bonsoir! Ça va oui et toi la famille le poisson rouge? » auprès de tous le monde et lorsque je me rends sur le balcon je retrouve ce bon K discutant avec 2 personnes que je ne connaissais pas. Après les salamalecs habituels entre K et moi, je me tourne vers ma sœur en lui demandant si elle veut une bière ce à quoi elle répond par l'affirmative... Je me tourne alors vers K qui avait déjà une bière en main aux deux tiers remplie (c’est là que nos versions divergent et notez bien toute la fourberie du K!!!), il refuse donc une autre bière vu qu'il en a une en main... Je demande aux deux inconnues si elles en veulent une mais que nenni...

Je me retrouve donc à partir pour la cuisine vers le frigo salvateur à la recherche de 2 bières (une pour ma sœur et bien évidemment une pour moi). La distance pour aller du balcon à la cuisine étant d'une dizaine de mètres, j'effectue cette mission en 1 min et 23 secondes et me voilà de nouveau sur le balcon avec une bière dans la poche (pour moi) et une bière dans la main que je décapsule et passe à ma mienne sœurette. Je sors l'autre de ma poche et la décapsule et avant même de porter le goulot à mes lèvres, je vois la main tendue de K en direction de ma bière, l'œil humide et la lèvre tremblante...

Là fut mon erreur!!!!!!

Je m'explique:

En bon pote que je suis, je lui tends ma propre bière pré-décapsulée en lui faisant remarquer qu'il aurait pu la demander avant car j'en étais pour un deuxième voyage frigo... Or ce fourbe et lâche K, juste après mon premier voyage frigo, avait bu cul sec sa bière (d’où l'œil humide et la lèvre tremblante que j'avais pris pour des supplications) afin de me faire une petit boutade furtive genre « bah alors tu oublies tes potes ou quoi? ».

MAIS ÇA A PRIS DES PROPORTIONS CONSIDÉRABLES!!!!

Sur le coup de la soirée, il en a peu reparlé mais, telle une fouine malfaisante, il attendait son heure et depuis cette fameuse soirée du 3 juillet, il ne se passe pas une soirée avec K sans qu'il rappelle à tout le monde à quel point je suis un mauvais ami (qui je le rappelle s’est instantanément sacrifié pour lui).

Le pire c’est que, durant ces fameuses soirées, dès que personne ne fait attention, K se rapproche discrètement de mon oreille et me chuchote : « Tu sais Pedro, pour le coup de la bière………… J’avais tort et tu avais raison… mais jamais personne ne le saura !! » et lorsque par inadvertance, quelqu’un entend qu’il me chuchote quelque chose à l’oreille, K s’empresse de clamer haut et fort que j’étais justement en train d’avouer ma soi disant fourberie du coup de la bière…

Cependant, il arrive que sa fourberie subisse des failles….

Mise en situation : appart de K et Adèle, soirée anniv’ de K qui, à mi-soirée, montrait des signes de faiblesse dus très certainement à son age avancé...( et toc dans les dents Papy!).

Pour moi ce fut l'occasion de rencontrer pour le toute première fois la grande et bonne C., sœur de K. Et lorsque bien évidemment K se lança encore dans une pléiade sur le coup de la bière, je dus défendre ma cause et surtout la vérité! En outre, l'alcool aidant, K se trompa de version plusieurs fois... Ce que je fis, bien entendu, remarquer à l'assemblée présente.

Et là, auréolée d'une lumière divine, écoutant ma version des faits, la grande et bonne C. me donna raison! M'expliquant d'ailleurs que c'était parfaitement le style de K de faire des fourberies pareilles...

Pour Preuve, K avoue dans une note précédente sa vilénie à propos du « goliopenthe »...

A bon entendeur...

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Version de K :

Toute la lumière faite sur " Le coup de la bière ".

Avant d'exposer ma version, je tiens quand même à rappeler que les innocents donnent moins de détails que les menteurs. Normal : un innocent ne retient pas par cœur tout ce qui se passe sous ses yeux car il ne compte pas s'en servir plus tard. Il n'en est pas de même pour les "méchants". Comme tous les saligauds de bougre de cochons de leur catégorie, ils reconstruisent la réalité.

Mais voilà leur erreur. A force de vouloir donner un aspect " réaliste " à leurs mensonges, ils se noient dans le détail et s'y complaisent comme des canards dans leur mare. Et au final, leur histoire ressemble à l'incroyable château de la belle au bois dormant d'Eurodisney, alors que la vérité possède la simplicité d'une petite maison de campagne.

Il suffit de lire la note de Pedro pour se rendre compte qu'il serait capable de donner l'heure exacte à laquelle il est allé pissé la 3e fois de la soirée si cela pouvait apporter de l'eau à son moulin.

Alors voilà ce qui s'est passé. Comme il l'a dit, Pedro est arrivé à la bourre et dans un état second. Moi, ça faisait déjà un moment que j'étais sur place, et j'en étais à la fin de ma bière quand il a atterri sur le balcon comme une bouse sur une planche.
Là, il a demandé à sa sœur si elle voulait une bière, et elle a dit oui. Il m'a ensuite demandé si j'en voulais une et là, JE LUI AI MONTRE MA BIÈRE VIDE  ( je crois bien l'avoir un peu secoué même, pour qu'il voit bien la réalité du truc ). Il a effectivement ensuite demandé aux gens autour de nous si quelqu'un en voulait aussi une, mais ça ne tentait personne.

Le revoilà qui revient peu de temps après avec une bière à la main et une autre dans la poche arrière de son futale. Il décapsule la première qu'il tend à sa sœur, puis décapsule la deuxième. Du coup je tends la main pour la saisir, et là il me regarde, tire sa bière à lui et me dit " Ah ben non ! ".

Bon, j'ai du faire une gueule bizarre, et je lui ai dit en rigolant " ah ben, sympa pour les potes ! ". Et là, il me sort " T'aurais pu me le dire avant, hein ! " et ma gueule a du s'allonger un peu plus, car il a fini avec un " Ben tiens, prends là, c'est bon ! ". Et en s'en allant, il me lance un regard hautain, limite méprisant.

Et voilà, tout est parti de là. Quand il est revenu, je lui ai quand même signifié que je lui avais montré ma bière vide, qu'il savait très bien que j'en voulait une et qu'il m'avait juste oublié.

Sa réponse : mais non, pas du tout, tu ne m'as rien demandé, d'ailleurs, ta bière était PLEINE AUX DEUX TIERS !

Examinons ensemble les éléments à notre portée:

1) Pedro était fumé comme un saumon. On sait tous ce qui se passe dans ces cas là, on oublie des choses, on évolue dans un monde nébuleux ... Il ne me parait insensé de penser qu'un mec qui est déjà perché ( en arrivant à la soirée, je le rappelle ) puisse oublier de ramener une bière à son pote. Et quand je l'entends dire que je me serai sifflé la bière d'un coup, alors que j'étais resté seul avec sa sœur, ça me fait bien rigoler, parce que franchement, je pense qu'elle l'aurait vu!

2) Le niveau de ma bière :
Pedro dit qu'elle était presque pleine ( au deux tiers), moi je dis qu'elle était vide. En étant parfaitement logique, on est plus à même de penser qu'un mec ( moi ) qui est arrivé A L'HEURE ( ou presque ) à la soirée, en soit à la fin de sa bière plutôt qu'au début !

3) Je me serai trompé dans ma version, en la racontant lors de mon anniversaire :
"En outre, l'alcool aidant, K se trompa de version plusieurs fois... Ce que je fis, bien entendu, remarquer à l'assemblée présente." Je ne me souviens plus en quoi je me suis trompé, mais honnêtement, ça doit être sur un détail mineur genre " ma bière n'était pas vide, elle l'était presque, il restait une demi gorgée " ou " je l'ai secoué ( alors que peut être que non, je ne me souviens pas bien ) " ... Super preuves, quoi. Pour moi, la situation est moins précise que pour Pedro ( qui a recréé une réalité pour camoufler son oublie, et qui donc connait sa petite histoire par cœur, à la minute prêt ).

4) Ma soeur se serait rangé du côté de Pedro:
Ceux qui ont des frères et sœurs ( notamment des cadets ) savent que dès que l'occasion se présente, le petit frère ou la petite sœur va se venger d'une lointaine injustice remontée de l'enfance en prenant parti contre l'ainé(e), histoire de le faire chier, pour rigoler. Alors oui, Pedro a raison, ma sœur me connait très bien, tellement bien d'ailleurs qu'elle sait surtout comment se foutre de ma gueule en plantant un couteau dans le c.. !

5) Je profiterai du fait que personne ne puisse nous entendre pour dire à Pedro, en douce, qu'il a raison sur le coup de la bière, mais que personne ne le saura jamais :
Alors ça, c'est un nouveau truc qui s'est greffé à l'histoire et qui dure depuis quelques mois. En fait je lui chuchote effectivement quelque chose à l'oreille. Je lui dis juste que personne ne peut nous entendre et qu'il peut donc épancher son âme noire et me dire qu'il a tort, que ça me soulagerait beaucoup. Et lui, en général, il ricane en me lançant un sourire démoniaque. SATAN, PEDRO, SATAN !

6) Je serai friand de ces petites farce ( cf l'histoire du Golioplante ) :
Oui, c'est vrai, j'aime bien les blagues. Mais les meilleures étant les plus courtes, je n'attends pas un an pour révéler la vérité, mais un jour ou deux, au plus. Cf, toujours, l'histoire du Golioplante !

En résumé, voilà comment l'histoire s'est donc passé :
J'étais déjà à la soirée depuis un moment. ma bière était finie quand Pedro est arrivé, et je le lui ai montré quand il a demandé qui en voulait une. Il est parti chercher à boire et quand il est revenu, il m'avait juste oublié, moi, son ami. Ce qui n'est pas grave en soit, puisqu'on ne peut s'arrêter à une simple erreur pour juger l'amitié de quelqu'un et je sais que Pedro m'aime beaucoup ( et je le lui rends bien ), et qu'il est un excellent ami ( la preuve, même en faisant un peu la gueule, il m'a donné sa propre bière ).
Et c'est tout. Cela me parait d'une limpidité cristalline.

Simplement ... IL S'EST TROMPE ET REFUSE DE L'ADMETTRE, ET EN PLUS, IL ME FAIT PASSER POUR UNE PUTE DES BAS FONDS! Il suffit de lire son histoire pour se noter le nombre de fois où il m'insulte à moitié, gratuitement : " la fourberie du K ", " ce fourbe et lâche K ", " telle une fouine malfaisante ", " montrait des signes de faiblesse dus très certainement à son age avancé...( et toc dans les dents Papy!) ", et j'en passe !

Maintenant, chacun peut se faire sa propre opinion.

K