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dimanche 6 février 2011

#38 - La vie est comme le changement de la lunette des toilettes ...



Oui, la vie, c'est comme changer la cuvette des chiottes.

Alors, j'avoue qu'au premier abord, le lien ne saute pas aux yeux.

ET POURTANT ... IL Y EN A UN.

Faisons ensemble un bond en arrière de ... pffffffffff 17 ou 18 ans, à cette glorieuse époque où je n'étais qu'un adolescent pré-pubère en pleine crise existentielle.

Ce jour là, j'avais balancé à mon père que les études, c'était hyper chiant et qu'il avait beaucoup de chance de travailler tranquilou dans un bureau. Je pense que la réflexion l'avait laissé bouche bée, et il n'avait rien trouvé d'autre à me dire que :

Mon père : " Alors là, mon fils, tu te mets le doigt dans l'œil jusqu'au coude. "

Sa réponse me laissa perplexe, et ce n'est que bien des années plus tard que je me rendis compte à quel point j'étais dans l'erreur. Et c'est justement cette aspect mystérieux et inattendu qui lie la vie en général et le changement de la cuvette des toilettes :

ÇA A L'AIR TRÈS FACILE TANT QUE TU N'Y ES PAS, ET C'EST SEULEMENT QUAND TU LE VIS QUE TU TE RENDS COMPTE A QUEL POINT C'EST GALÈRE !

En effet, à cette même époque, j'étais rentré un samedi après-midi à l'appartement familial pour découvrir une étrange situation : mon père en pleine discussion avec lui même, en train de se tortiller derrière les chiottes.

Voilà à peu prêt quel était son discours :

Mon père : Grrrrr, putain de putain de putain de putain de cuvette de meeeeeeeeeeerde.

Et ça, en boucle...

Forcément, je lui avais demandé ce qu'il faisait. Il sortit sa tête couverte de sueur de derrière la chasse d'eau et m'adressa une explication sommaire :

Mon père : Je revisse la lunette des toilettes.
K : Comment ça se fait que tu râles comme ça ?
Mon père : Je râle parce que c'est vraiment chiant.
K : Franchement, y a deux vis, ça n'a pas l'air très compliqué.

Je battis en retraite face au regard noir qu'il me lança de derrière ses lunettes de traviole et ce n'est que maintenant que je comprends à quel point l'abattant des toilettes est un ennemi terrible.

SAUT DANS LE TEMPS JUSQU'À AUJOURD'HUI.

Fait établi : la lunette des chiottes avait été mal fixée à l'origine. Elle était un peu de travers mais je n'y avais pas prêté beaucoup d'attention. Mais la bougresse s'est mise à BOUGER.

Me voilà donc assis face aux chiottes, bien décidé à vaincre la sournoise.

K : Bon ... comment c'est fixé, ce truc ?

Rapide examen du bout des doigts... En fait, le système est tout bête. De haut en bas tu as :

-La lunette
-Vissés dans la lunette, deux tiges metalliques
-Le trône ( au travers desquelles passent les tiges )
-Deux papillons qui se vissent sur l'autre bout des tiges jusqu'en haut, emprisonnant ainsi les chiottes entre eux et la lunette ( qui, quand c'est bien vissé à fond, ne bouge plus )

Après avoir constaté la simplicité du système, je me pris à ricaner en me souvenant de mon père en train de râler au fond des chiottes, des années plus tôt.

K : Mon pauvre, t'es vraiment pas doué, hein, c'est tout con. Il faut juste dévisser les deux papillons, retirer la lunette, bien la réajuster et les revisser ... Pfffffff j'en ai pour deux minutes. Allez, HOP ! Y a plus qu'à !

C'est ça ... y a plus qu'à.

Premier problème : les fameux papillons ne sont accessibles que depuis l'arrière des chiottes. Et qu'est ce qu'il y a aussi, souvent, derrière des toilettes ?

...

UN MUR !

K : Ah... Je comprends mieux pourquoi il se tortillait comme un asticot. Bon, ben à mon tour.

Et me voilà partit en expédition. Une des difficultés de la manœuvre réside quand même dans la désagréable promiscuité avec ces chiottes. Car on sait tous à quoi ça sert, et franchement, tu fais de ton mieux pour minimiser les échanges tactiles entre toi et l'endroit le plus écœurant de ton appartement.

OUI MAIS VOILA ! Les concepteurs des toilettes ont pris à malin plaisir à réaliser un système qui t'empêche purement et simplement de ne pas toucher les chiottes durant l'opération du changement de la lunette, si bien qu'assez rapidement tu te retrouves à serrer dans tes bras la dernière chose au monde à qui tu voudrais faire un calin romantique.

Tu te retrouves donc enroulé autour des toilettes, la gueule bloquée entre le mur et la chasse d'eau, cherchant à tâtons la pute de papillon de merde, qui se trouve bien entendu dans un repli de faillance uniquement accessible du bout des doigts.

Première erreur du novice : se concentrer sur cette vis récalcitrante.

Pourquoi ? Et bien, tant que tu te focalises la dessus, tu oublies tout le reste. Et là ... c'est le drame, puisque ta deuxième main est sans défense, accrochée qu'elle est sur le rebord des toilettes.

Ça se passe très vite, et en deux temps :

1) PAN ! ( La cuvette, en bois massif, vient de tomber sur la main non protégée )
2) K : AÏE ! PUTAIN DE MERDE, FAIT CHIER LA BITE !!!

Ça commence à gueuler un peu, mais c'est comme t'énerver contre un rocher : ça ne sert à rien.

K : Quels bande de cons les mecs qui ont inventé ça !! Tu crois pas qu'ils pourraient pondre un système de clips sur les côtés non, ces connards ?!!

Tu continues de dévisser tes trucs comme un forcené. D'ailleurs, avec un peu de chance, tu arrives à te caler le petit robinet d'arrivée d'eau dans l'œil, mais ENFIN te voilà brandissant les deux tiges métalliques et les papillons qui vont avec.

K : RHAAAAAAAAAAA, VICTOIRE ! C'est pas trop tôt !! Pute !

Deuxième erreur du novice : vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué

Oui parce que là, en toute logique, tu es à genoux à côté des chiottes. Du coup ( curieusement, puisque ça sert à rien ) tu tentes de te relever.

1) Prise d'appui sur la cuvette
2) ZIG ! ( la cuvette, qui n'est plus fixée, à valdingué sur le côté )
3) PLOUF ! ( te voilà avec le bras enfoncée jusqu'au coude dans les goguenaux )
4) ET MEEEEEEEEEEEEERRRR--DE ! ( classique et de bon ton, vu les circonstances )

Bref, après avoir gueulé tout ce que tu pouvais et effectué un allez-retour avec le point d'eau propre le plus proche, tu es de retour.

K : Putain ... mais quelle merde cette putasserie de chiotte !

Voici le moment  de la nouvelle petite surprise qui fait bien bien plaisir : tu te rends compte que chaque tige n'a pas 1 emplacement pour être vissé dans la cuvette, mais bien 6 ! Faut pas se tromper de trou sinon, une fois vissée, la cuvette sera A NOUVEAU de travers et tu devras tout recommencer ( ou peut être que tu laisseras ça en l'état, ce qui explique pourquoi un certain nombre de cuvettes de chiottes sont de traviole et le restent ).

Troisième erreur du novice : la crise de nerf

Pourquoi ? Parce que quand tu t'énerves, tu fais n'importe quoi, notamment poser les deux tiges métalliques sur la chasse d'eau le temps que tu places la cuvette. Un moment d'inattention et ...

1) Roll, roll, roll ( les vis qui roulent )
2) PLOUF ( Hop, panier, 3 points )
3) RHAAAAAAAAAAAAAA !!!!

Après avoir joué les chasseurs de trésors océanographes, te voilà bon pour un nouvel allez retour à la salle de bain. Et quelques minutes plus tard, tu te retrouves à nouveau face à l'ennemi, prêt pour ta nouvelle mission : le délicat placement de la lunette.

Forcément, tu doutes un peu, et du coup, tu fais des essais, agenouillé face aux toilettes, la cuvette dans les mains. Ors, durant la manipulation, il y a bien un moment où tu la relèves pour faire la mise au point.

Ce qui nous emmène à ...

Quatrième erreur du novice : oublier sa première erreur !

Oui parce que toi, bien agenouillé face aux trône, tu es concentré sur l'emplacement de tes deux charnières. tellement concentré que tu ne fais pas attention au reste.

-------> Arrivée de l'humiliation totale ...

1) PAN ! La cuvette ( en bois massif, ne l'oublions pas ) vient de te tomber proprement sur le crâne, manquant de t'envoyer boire la tasse.

Pour la réaction, il y a deux écoles.

2) AAAAAAAH MAIS PUTAAAAAAAIN ! FAIT CHIER CETTE SALOPE DE CUVETTE DE MERDE !

2') .... ( silence radio, parce qu'en plus de t'avoir fendu la tête, la cuvette t'a simplement assommé, et tu resteras comme ça, la gueule au fond des chiottes, jusqu'à ce que quelqu'un te trouve et te ranime. Il existe quand même une petite probabilité de décès par noyade ... )

Une fois remis de tes émotion, affublé d'une belle bosse palpitante et violacée, tu repars à l'assaut de la forteresse afin de visser définitivement tes papillons. Et normalement ( à moins que tu ne sois à nouveau passé par la case " première erreur " ) tout se déroule bien, et tu sors de là fourbu, blessé, en sueur, mais heureux.

Et ce n'est que quelques instants plus tard, lorsque tu fumes la clope bien méritée de la victoire, que tu te rends compte à quel point changer la lunette des chiottes ressemble, à moindre échelle, à ta vie :

Tout parait toujours simple avant que tu n'y sois confronté, mais tu as beau prévoir, anticiper, te préparer physiquement et mentalement, rien ne se déroule jamais comme prévu.

L'essentiel est de pouvoir se poser à la fin, et se dire...

" Ok, j'en ai  vraiment chié, mais j'y suis arrivé et franchement, je suis content du résultat ! "

K

ps : Oui parce que tu seras content , la fois d'après, quand tu iras les utiliser, tes toilettes nickelles avec la lunette bien droite et bien fixée !

2 commentaires:

  1. la mienne est de travers et au vu de tes exploits et de ton expérience, serait il possible de prendre rendez vous afin que tu interviennes chez moi?

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  2. Mwahahaha, c'est ça, j'allais justement te le proposer !

    K

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