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samedi 15 janvier 2011

#30 - La vengeance est un plat qui se mange ... glacial !


On dit souvent que la vengeance est un plat qui se mange froid, et l'autre jour, je me faisais cette réflexion :

Il existe des centaines d'histoires utilisées pour exprimer le souhait de prendre une revanche bien méritée sur quelqu'un qui nous a fait un coup de pute.

Je pense que la plus connue d'entre elles est l'anecdote du vase de Soissons. Enfin, la plus connue ... c'est ce que je croyais car, à ma grande surprise, je me suis rendu compte que nombre de personnes dans mon entourage ignorent l'anecdote qui se cache derrière cette phrase : " Souviens toi du vase de Soissons ... "

Alors, à priori, on n'est pas certain de la véracité de l'histoire, et il en existe de nombreuses versions.

Voilà la mienne :

Avant que Clovis ne devienne empereur des francs, au Ve siècle, il a commencé comme tout le monde, c'est à dire ... tout petit. Aussi, il était simple soldat et à l'époque, les soldats n'étaient pas payés, mais le pillage était autorisé. Ce que chacun prenait lui appartenait, et c'est ce qu'il advint lors de la mise à sac de la ville de Soissons à laquelle participa le jeune Clovis.

Arpentant la ville qui s'était rendue ( et donc en plein pillage ), Clovis arrive dans une église où il découvre un magnifique vase. Déjà très pieu, le jeune Clovis voit de nombreux soldats voler sans vergogne les objets sacrés, et s'empare du vase, bien entendu dans le but de le sauver.

Mais voilà, comme dans chaque histoire, il y a un connard. Et le connard du jour s'approche, justement : il s'agit du supérieur de Clovis qui voit le vase tenu par notre jeune héros. Tout naturellement, en cupide salopard, il ordonne à Clovis de lui donner le vase. Le problème, c'est que la loi est formelle : premier arrivé, premier servi.

En gros, vu que Clovis a choppé le vase en premier, personne ne peut le lui reprendre, qu'il soit un roi ou le dernier des troufions.

Et ça, sa salope de supérieur le sait. Du coup, comme Clovis ne veut rien entendre, le mec le regarde et lui dit ( je ne suis pas certain des termes exactes, mais le ton y est ) :

Supérieur de Clovis : Bon, tu vas me le donner ou pas, ce vase, trou duc' ?
Clovis : NAN ! C'est mon vase, c'est moi qui l'ai pris en premier, c'est mon mien !
Supérieur de Clovis : Ah, c'est comme ça ? Ben tiens, regarde !

A ce moment, il sort sa hache de guerre et TAC !

Supérieur de Clovis : Exactement, TAC le vase, ça t'apprendra, petit merdeux !

D'un coup sec, il défonce le vase, et il ne reste plus qu'au pauvre Clovis une anse dans chaque main et ses yeux pour pleurer.

Supérieur de Clovis : Mwahahahaha ! Tu le voulais ce vase ? Ben voilà, tu l'as en kit. Amuse toi bien !

Évidement, Clovis ne peut pas vraiment gueuler, puisque c'est quand même son supérieur qui est en face. En plus, dans le fond, il a toujours le vase pour lui ( ok, en puzzle 3D, mais bon ).

Mais quand même, l'honneur est atteint, et Clovis enfouit ce souvenir dans un coin de sa tête. Le temps passa et il devint ce qu'on connait de lui : l'empereur des francs.

Ors, voilà qu'un jour, des années plus tard, il passe en revue ses troupes et là ... il tombe nez à nez avec son ancien supérieur.
Voici là scène tel qu'elle s'est plus ou moins passée.

Clovis marche devant le premier rang de soldats au garde à vous quand soudain ...

Clovis ( en lui même ) : Mais ... mais ...

/petits pas rapide en direction d'un des soldats.

Clovis ( en lui même ) : mmmmmmmmmm ....

/observation d'un peu plus prêt, l'œil mi clos.

Clovis ( en lui même ) : Mais oui... C'est bien toi, mon cochon ! JE TE RECONNAIS !
Clovis, au soldat : Hey, toi. Tu te souviens de moi ?
Soldat : Oui, empereur, je me souviens de toi. Nous étions camarades à la guerre.
Clovis ( en lui même ) : Ben voyons, ma salope! Camarades, carrément !
Clovis : Mais oui mais oui mais oui ...

Silence pesant ...

Clovis : Passe moi ton arme que je l'inspecte, en souvenir du bon vieux temps.

L'autre lui tend son épée et Clovis, après y avoir jeté un coup d'œil, la balance par terre.

Clovis : Oups, pas de bol. Désolé, hein, je suis maladroit... La joie des retrouvailles probablement. Bon, ben ramasse là, maintenant, hein.

Clovis ( en lui même ) : Tu vas voir, mon coco, tu vas pas être déçu du voyage !

Le mec se baisse et Clovis, vif comme l'éclair, sort sa hache et lance à l'attention de son ex-supérieur une phrase dont ne nous connaissons que la version light mais que voilà révélée ( promis ! ) dans son état d'origine :

Clovis : AH AH ! SOUVIENS-TOI DU VASE DE SOISSONS, PUTE ! TIENS, PAN DANS TA GUEULE !

Et d'un coup sec, il lui fend le crâne.

On est bien d'accord, cette histoire est juste magnifique, et se finit par une splendide punition en happy end.

Mais si je l'ai raconté, c'est uniquement à titre d"introduction. Car figure toi qu'en Provence ( d'où je suis issu ) il en existe une autre dans le même genre qui est juste parfaite, et dont Alphonse Daudet a retrouvé l'origine. Son histoire peut être retrouvée dans " Les lettres de mon moulin " que j'engage quiconque possède deux yeux à lire.

Et cette histoire ...

C'est l'histoire de la mule du Pape !

Faisons donc ensemble un bond en arrière, à l'époque où l'église possédait deux papes, celui de Rome et celui d'Avignon.
En ce temps là en Avignon donc ( pour la petite histoire on dit en Avignon et non à Avignon, c'est plus class, et c'est pas une blague ), le pape du moment, Boniface, était un bon pape bien gentil et un peu naïf, qui voyait le bien partout.

Et ce pape possédait une mule, une bonne vieille mule qu'il adorait. Partout où il allait se promener, il l'emmenait avec lui. Il prenait bien soin d'elle et tout le monde savait, en Avignon, que pour se faire bien voir du pape, il fallait lécher le cul de la mule, si j'ose dire.

Aussi, dans la ville, il y en eut un qui exploita le filon, un petit saligaud de première bourre ( son nom : Tistet Védène ) qui par divers moyens réussit à approcher le pape en flattant sa mule.

Et vas y qu'elle est belle, ta mule, monsieur le pape, et vas y qu elle est la plus magnifique du monde, elle resplendissante, éclatante de beauté ... solaire même.

Le pape Boniface, ému, le prit à son service. Et pendant une bonne année, Tistet le petit morveux fit semblant de bien s'occuper de la mule.
Exemple : le soir, le pape avait pour habitude de lui amener un grand bol de vin chaud avec du miel et des épices, et la mule adorait ça. Elle ne l'adora pas longtemps puisqu'une fois Tistet chargé de s'occuper d'elle, il se pointait aux écuries le soir, lui collait le bol sous le pif et ... se le sifflait cul sec sous les yeux de l'animal ( de plus en plus haineux, du coup ).

Et ça dura, dura ... la pauvre mule en avait le sabot qui la démangeait.

Son coup ultime fut d'emmener la bête au sommet du plus haut clocher de la ville, et de l'y laisser plantée là, seule et terrifiée ( et incapable de redescendre, parce qu'autant monter les escaliers, quand tu as des sabots, bon, c'est ardu mais faisable; en revanche, va descendre sans glisser ! ).
Bref, cette bonne mule avait dû être tirée de là avec un treuil, devant la foule morte de rire.

L'affront suprême ! Affront que l'animal projetait de laver d'un retentissant coup de sabot le lendemain même.

MALHEUREUSEMENT ... le lendemain était trop tard, puisque le jeune voyou s'embarqua pour l'Italie, avec d'autres jeunes moines, afin de poursuivre des études ecclésiastiques.

Et la mule rongea son frein pendant des années ...

7 ans plus tard, le fameux Tistet Védène revint en Avignon pour lécher les pompes du vieux pape dans le but d'obtenir un poste tranquille.

Toute la ville était en émoi, le jeune garçon revenait en homme !

D'ailleurs, le voilà qui débarque, avec sa belle robe et son petit chapeau décoré d'une belle plume d'ibis, devant le pape et commence à l'amadouer en lui posant des questions sur la mule, genre :

" Et comment va-t-elle cette bonne mule ? Rhoooooooooo, comme elle me manquait en Italie, qu'est ce que je l'aimais, ce brave animal... je me souviens comme je m'en occupais bien... Aaaaaaaaaah lala !"

Oui ... Aaaaaaaaaaah lala, effectivement, car dans toute la ville, la plus joyeuse de tous, c'était la mule ! La mule qui avait entendu la nouvelle de l'arrivée du petit saligaud et qui aiguisait ses sabots sur le mur de l'écurie ...

Le lendemain, enfin, lors d'une grande réception, le jeune homme fut officiellement nommé à son nouveau poste, et la mule était présente pour l'occasion. En bon lèche cul, le mec s'approcha de l'animal, sous les yeux attendris du pape, et lui tapota gentiment le flanc.

Mais à un moment, il eut le malheur de relâcher son attention et fit ce qu'il n'aurait jamais dû faire : passer derrière la mule.

La mule, en elle même : Et voilà ... Celui là, je te l'avais mis de côté sous le coude depuis un moment, on va t'entendre couiner jusqu'à Pékin !

ET PAF ! FEU NOURRI, DIRECTION LE PÔLE NORD !
LA PROVENCE VUE DU CIEL ! *

(* les vrais aficionados de Kaamelott apprécieront l'allusion )

Bref, pour que tu te rendes bien compte, en conclusion, je copie le passage exact que monsieur Daudet décrit mieux que moi.


— Tiens ! attrape, bandit ! Voilà sept ans que je te le garde !
Et elle vous lui détacha un coup de sabot si terrible, si terrible, que de Pampérigouste même on en vit la fumée, un tourbillon de fumée blonde où voltigeait une plume d’ibis ; tout ce qui restait de l’infortuné Tistet Védène !…

Merveilleuse vengeance, ça laisse rêveur ...

K

4 commentaires:

  1. J'aurai tellement voulu que tu sois mon prof d'histoire !! Le vase de soison version toi est tellement mieux ke dans les livres !

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  2. J sais pas si t y aurai gagné au change ... J'aurai bien trouvé le moyen de dissocier Napoléon et Bonaparte ...... Mdrrrr

    K

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  3. Ce soir peut être, mais pas sur Napoléon ;)

    K

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