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dimanche 30 janvier 2011

#35 - Le python


J'ai toujours été un ami des animaux ...

Je pense que le déclic se fit quand, petit, je composais de délicieuses soupes aux gendarmes avec mes cousines.
Autrement dit, un bon seau en plastique en guise de casserole, quelques cailloux, du sable et ( bien entendu ) des poignées de pauvres gendarmes.

Ça nous faisait bien rigoler, jusqu'au jour où je me rendis compte qu'il n'existe rien sur cette terre de plus inoffensif qu'un gendarme. Ces petits insectes rouges avec leurs belles décorations noires sur le dos ne faisaient de mal à personne, leur principale occupation étant le déplacement en binômes étranges, collés par le fion.

Et là, tandis que j'allais une nouvelle fois tendre ma main implacable afin de me saisir de ces pauvres bestioles, je pris conscience de leur malheur ... Je séparais des familles entières, j'étais responsable de génocides, laissant sur mon passage des hordes d'amis éplorés, de veuves larmoyantes tentant d'expliquer à leurs bébés gendarme pourquoi leur papa ne reviendrait pas !

En gros ... je me mis à les humaniser, et cela me resta.

Je me souviens que, plus tard, mon père et moi nous nous prenions pour Pagnol, posant des pièges ( illégaux ) sur le terrain de la maison familiale, en Provence. Il faut quand même avouer qu'une brochette de grives, c'est vraiment très bon. Le seul problème est que, lorsque tu es comme moi, tu ne peux poser tes pièges qu'en tremblant, imaginant sans cesse des scénarios horribles de mamans oiseaux venant se sacrifier dans le piège afin que leurs progénitures puissent se nourrir de l'appât, denrée rare en cet hiver froid, terriblement froid.

Bref, chaque fois c'était pareil : la pose du piège ( moment d'angoisse ), la relève du piège ( moment de pleurs et de repentance ) et ... le diner ( moment de satisfaction absolu ).

Le temps passa, et j'abandonnai les doux plaisir du braconnage, un peu contraint forcé puisqu'à Paris ... l'ambiance n'est pas la même et que tu as de fortes chances de te voir pousser un troisième bras si tu manges un pigeon de la capitale.

En revanche, jamais l'amour des animaux ne me quitta, et j'eus quantités de bêtes jusqu'à aujourd'hui.

Parmi elles, on notera la présence d'un caniche nain abricot, mon ami d'enfance qui m'accompagna sur les chemins tortueux de la vie, pour s'éteindre doucement sous le beau soleil de Provence, endormi pour toujours au pieds d'une touffe de romarin.

Il y eut aussi le rat Cyclope, unique compagnon "animal" de mon adolescence agitée et rebelle. Ainsi que Cim, mon célèbre poisson rouge, célèbre car à la stupéfaction générale, je le gardais à mes côtés pendant prêt de 7 ou 8 ans dans une bombonne d'eau de 5 litres. Cim qui, je le précise, commença son existence en ma compagnie dans un verre à cognac, puis dans un range spaghettis...

Mais, au milieu de tous ces animaux, il y eu malheureusement une ratée ... car un jour l'idée me vint d'acheter un ...

UN PYTHON

Alors je sais exactement POURQUOI j'en étais venu à vouloir un serpent !

Et j'avoue que ... le raisonnement se tient ( si tu te mets dans la peau d'un jeune de 19/20 ans ). 
A cette bonne époque, une idée lumineuse avait soudainement germée dans mon esprit, en cour de sciences nat'. En étudiant le système de la chaine alimentaire naturelle, j'en était venu à vouloir la reproduire, à moindre échelle, certes.

Je m'étais donc mis en tête de planter du blé, de donner les graines à manger à des souris qui se reproduiraient et feraient d'autre souris et ... et il me fallait une fin de chaine.

Deux solutions s'offraient à moi : le piranha et le serpent.
J'avais longtemps hésité... piranha, serpent, serpent, piranha ...

Mais en y réfléchissant bien, le piranha était vraiment la solution la plus sale. Je m'imaginais déjà jeter à l'eau un bébé souris, qui m'aurait regardé en pleurant tandis que je l'envoyais au devant d'une mort atroce et terriblement longue. Je ne pouvait me résoudre à infliger un tel supplice, aussi je penchais vers le serpent qui, bien que moins impressionnant, n'en restait pas moins beaucoup plus propre.

Le plan était parfait, je ne pouvais que réussir mon expérience. Me voilà donc parti pour l'animalerie y acheter un serpent. Ou plutôt ... un ver de terre, car au début, monsieur python était MINUSCULE.

Fier de moi, je rentrais à ma petite chambre y installer mon nouveau locataire. Bien entendu, à peine en place, je décrochais mon téléphone pour convier la terre entière à venir observer mon petit protéger.

-Malheureusement pour mon nouvel ami le python, les autres humains sont plus cruels que moi, aussi pendant tout l'après midi, les potes le firent chier à coup de spaghettis ( sèches ).
-Malheureusement pour moi, un python ... ça a de la mémoire. A partir de ce jour, il me fut IMPOSSIBLE de le prendre dans les mains. Traumatisé, il se mettait en rond, la tête levée, prêt à attaquer. On devait s'y mettre à deux pour nettoyer le vivarium ( Dude, protégé dans un gant de snowboard, tenait la bête sifflant de courroux à distance tandis que je passais l'aspirateur dans les appartement royaux de sa sainteté serpentaire. )

Et ... NON. Mon plant de fonctionna jamais.

Le blé ne poussa pas, et je me retrouvai avec deux souris ( qui ne se reproduisaient même pas ) et un python sur les bras. Bien entendu, passé une journée de cohabitation, je ne pus me résoudre à livrer en pâture ces deux pauvres souris, que je gardais donc.

Aussi je dus en racheter d'autres pour le serpent, victimes innocentes que je ne sortais de la boite que pour les jeter dans le vivarium avant de fuir l'appartement.

Et le python grossit, grossit, grossit. Il atteint assez rapidement les 50 cm, et je dus me résoudre à acheter un nouveau vivarium. Son arrivée coïncida d'ailleurs avec mon retour chez mes parents, avant qu'eux même ne quittent Paris.

Autant le dire tout de suite, ma pauvre maman n'était pas hyper rassurée de vivre sous le même toit que cette bestiole affreuse. D'autant plus que le vivarium avait cette étrange particularité de ne pas pouvoir se fermer entièrement, laissant un interstice pour le passage des fils électrique du tapis chauffant du serpent.

Jusqu'au jour du drame...

Ce soir là, Angelo et moi étions chez Dude pour une bonne soirée pizza / DVD quand soudain...

Le téléphone sonna.

K : Allo ?
Ma mère : ALLO K ? RENTRE TOUT DE SUITE A LA MAISON !
K : Mais pourqu ...
Ma mère : PARCE QUE LE PYTHON S'EST SAUVEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!
Ma sœur ( en sourdine derrière ) : IL A VOULU MORDRE PAPA !

Ni une, ni deux, me voilà dans la voiture d'Angelo, lancée à fond en direction de l'appartement de mes parents de l'autre côté du champs de mars.

J'arrive donc à la maison et tombe sur ma mère et ma sœur, affolées, et sur mon père, héros victorieux d'un affrontement non désiré et qui n'en menait pourtant pas large.

Mon père : Bon ... il est quelque part dans ta chambre, j'ai calfeutrée la porte, il ne peut pas sortir !

On me raconta ce qui s'était passé.

Mon père était allé dans ma chambre pour y déposer du linge ou je ne sais plus trop quoi, quand, comme à son habitude, il jeta un coup d'œil au vivarium ... 

Vide, la porte à glissière bien ouverte.

Donc là, j'imagine que son sang ne fit qu'un tour. Mais il resta vaillant et courageux, comme tout pater familias qui se respecte, et, reculant bravement vers la porte de ma piaule, il inspecta la pièce de son regard d'aigle ( myope ). Il ne vit RIEN, n'entendit RIEN. Aussi, après un retour stratégique à la cuisine, il revint armé d'un manche à balais et tenta de retrouver le reptile ennemi.

ET SOUDAIN, AU MILIEU DU FOUTOIR, PLANQUE SOUS LE PETIT RADIATEUR DU FOND, IL LE VIT !

EN ROND, LA TÊTE OSCILLANTE, LE REGARD JAUNE ET MAUVAIS, LE PYTHON ÉTAIT PRÊT A BONDIR SUR CE GUERRIER QUI LUI FAISAIT FACE !

Les deux adversaires s'observèrent longtemps avant que mon père ne décide à réagir. Et il le fit en battant en retraite, refermant la porte avant de la calfeutrer avec tout ce qui pouvait lui tomber sous la main, concluant la situation d'un :
Mon père : Après tout, c'est le serpent de l'autre grand couillon. Il n'a qu'à se débrouiller tout seul !

Aussi, c'est le visage emprunt d'un sourire de satisfaction absolue que mon bon papa m'amena à la porte des enfers.

Mon père ( ironique ) : Courage, mon fils. Si tu n'es pas ressorti dans trois jours, nous appelleront les pompiers.

Et c'est comme ça que je me retrouvais catapulté dans ma propre chambre, me retrouvant seul dans cette pièce que je connaissais si bien et soudainement ... si mal ! Car l'ennemi n'était plus sous le petit radiateur, il avait changé de place et pouvait être partout.

Je pense que peu de monde s'est retrouvé dans cette situation. Seul dans sa chambre, le cœur battant, avec une bestiole hautement agressive et de plus de 60 cm de long planquée potentiellement derrière chaque recoin... Honnêtement, c'est SUPER FLIPPANT.

Au début, tu ne bouges pas. Tu scrutes un périmètre proche, et tu lèves les yeux ( car tu as vu dans de nombreux documentaires que les serpents se laissent tomber sur leurs victimes depuis la cime des arbres ). Tu n'oses pas tendre la main vers quelques chose, puisqu'à tout moment tu peux te faire gnaquer par l'autre saloperie.

Et surtout ... tu SAIS que la bête te HAIT et qu'elle ne vit que pour te faire payer le coup des spaghettis, survenu des mois plus tôt.

Bref, au bout de 3 longues minutes, je m'avance d'un pas, le souffle court. Rien ... J'imagine qu'il s'est échappé et qu'il est en train d'étrangler le bébé du deuxième étage. Ça sera ma faute ! On m'enverra devant le juge qui ne me trouvera aucune circonstance atténuante : LA PORTE DU VIVARIUM ETAIT TOUT LE TEMPS ENTROUVERTE A CAUSE DE CES FILS DE MERDE ! Il m'enverra ensuite en prison, où je me ferai péter le cul façon tartare royal à chaque coin de douche par de grands mec chauves couverts de tatouages, et ce pendant des années et des années et des ann...

SSSSSSSSssssssssssssssssSSSSsssssSSSSSSSSSSSSSS

K : AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH
Le python : SSSssssssssssssssssssss
Mon père ( de l'autre côté de la porte ) : Ah ah ah ah ah ah ah ah !

Le tueur à écailles était là ! En rond prêt de mon armoire !

C'est fou comme le cerveau humain fonctionne vite quand il est soumis au stress du danger. En moins d'une seconde j'avais attrapé une boite qui trainait là, et la lui avait retourné dessus. Puis j'avais glissé une bande dessinée en dessous et j'avais balancé le tout au fond du vivarium, la BD, la boite et le serpent, avant de refermer la porte glissière que je scotchais alors proprement avec du chatterton.

Le temps passa mais, terrifié par ce monstre sifflant qui passait ses journées à attaquer la vitre du vivarium, je le délaissai peu à peu. Jusqu'au jour où ma mère en eut assez de prier chaque soir que sa famille ne finisse pas dans l'estomac du monstre, et où elle appela l'animalerie, les obligeants à venir récupérer le serpent.

Je rentrais donc de vacance un beau jour pour découvrir que le vivarium et son contenu démoniaque avaient disparu.
Et j'en remercie ma maman !

Quand aux deux souris, elle se virent être rendues à la nature, en plein milieu des buissons du champs de mars, où j'imagine qu'elles participèrent à la reproduction de leur espèce ...

K

4 commentaires:

  1. je vois à quoi j'ai eu la chance d'échapper quand j'étais venu à paris ^^ non mais qu'elle idée de prendre un serpent !

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  2. J'avoue, c'est une idée à la con ...

    K

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  3. Tu t'extasiais pas mal devant ton vivarium au début j'me souviens, un peu comme quand t'as un nouveau jeu, et puis au bout d'un moment...^^ Moi c'est le serpent que j'aurais lourdé sur le champ de mars :D

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