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lundi 13 décembre 2010

#15 Snowboarder



Hier je regardais sur Facebook la vidéo d'un mec qui s'était fait filmer par un pote en train de descendre montmartre en snowboard, suite aux grosses chutes de neiges de la semaine passée.

L'ENFOIRÉ ! Il nous a presque volé notre rêve, à Dude et à moi.

Sauf que nous, on vise les Champs Elysées... et à mon avis, c'est pas demain la veille qu'il tombera suffisamment de neige pour bloquer les champs et permettre une magnifique descente.

Cependant, cette petite vidéo m'a transporté dans le temps, à cette deuxième seconde ( oui je sais, ça fait bizarre de le dire comme ça ) où j'ai appris le snowboard.

Il faut quand même savoir qu'à l'époque, j'étais terrifié par les sports d'hiver. Mes seules expériences se limitaient à quelques colos à la montagne et à un très lointain passé de skieur de fond datant de l'époque où j'habitais Grenoble avec mes parents, petit. ( 5 ans ... donc, vraiment tout petit ).

Et les seules souvenirs que j'en avais ne me donnaient pas envie de retourner dans l'enfer blanc.

Je ne le dirai jamais assez, en ski, je suis une pinne finie. Je suis incapable de descendre la piste verte " lapin joyeux " en chasse neige, sans perde un gant, un ski ou sans me fendre le crane dans un des poteaux du téléphérique.

Aussi, le ski a toujours représenté une bombe à retardement. Rien qu'à voir la gueule de l'équipement, tu te demandes si tout n'a pas volontairement été mis en œuvre pour te faire décéder.

2 skis + 2 batons, ça fait 4 trucs pendus à tes 4 extrémités, 4 trucs que tu dois faire attention, en tant que débutant, à ne pas faire entrer en contact. 4 trucs, enfin, qui semblent animés d'une vie propre, qui t'obéissent peu ( pas ) et que j'ai longtemps suspecté d'être aimantés.

Et quand ça s'aimante, c'est la chute. Bien entendu, qui dit chute dit perte du reste des accessoires ( gants, bonnet, lunettes qui tiennent pas ... ) sans parler de la honte qui va avec, mais ça, quand tu es débutant, c'est le cadet de tes soucis, puisque ton orgueil est rangé au fond d'une malle avec ton maillot de bain, attendant avec impatience des jours meilleurs.

Bref, pendant des années, j'ai soigneusement évité de remettre les pieds à la montagne, convaincu que ce lieu de perdition ne m'apporterait que du malheur et de la tristesse.

Jusqu'à cette fameuse seconde ... seconde ( dit comme ça c'est encore plus bizarre ), où mes parents, pour une sombre raison, se sont décidé à acheter un petit appartement dans le Jura. A l'annonce de cette grande nouvelle, je n'ai évidemment pas bondit de joie. Et j'aurai probablement fait la gueule pendant un certain temps si, en automne, un pote de classe ( Bertrand, je ne sais pas ce que tu deviens, mais ... MERCI ) m'avais montré un magazine de snowboard.

Et là, à force de me bourrer le mou pendant des heures avec cette histoire, de " les sports d'hiver c'est de la merde", je suis gentiment passé à "finalement ça a l'air funky".

Je ne savais pas à ce moment à quel point ça allait être encore mieux que ça.

Me voilà donc arrivé dans le Jura pour les vacances de Noël ( oui à l'époque, on n'avait pas encore assez pourri la Terre pour que les climats partent en cacahouète et qu'il fasse +40° en Décembre ).
Et donc, location de mon premier snow. Alors quand même ( j me connais ) pour ne pas trop me dégouter, j'avais moi-même demandé à prendre des cours. Aussi, le premier étant dans l'après midi, je rentrai du magazin à l'appartement, tout fier avec ma planche sur l'épaule et mes pompes de snow aux pieds...

JE ME SENTAIS DEJA TELLEMENT GRAND, TELLEMENT FORT, ET ...

Je méprisais tous les skieurs, leurs godasses ridicules, leurs skis démoniaques et leurs bâtons vicieux ( poussé dans cette voie par mon pote du lycée qui m'avait bien expliqué que les skieurs étaient tous des cons, et que les snowboarders étaient les plus cool ... ET C'EST VRAI MWAHAHHHAHAHHAH )


JOUR J - HEURE H

Nous voilà, ma planche et moi, au pieds des pistes, à attendre mon prof.
A l'époque, le snowboard n'était pas très répandu, aussi je me retrouvai tout seul avec un jeune type vraiment sympa ...

Les 5 premières minutes quoi :

A LA FIN DU COURS, JE LE DÉTESTAIS DU PLUS PROFOND DE MON CŒUR. JE LUI AURAI ARRACHÉ LES YEUX AVEC LES MAINS POUR LES LUI BOUFFER ENCORE PALPITANTS AU PIED DU TÉLÉSIÈGE.

Mais pourquoi donc ?

-----> Je suis rentré chez moi trempé jusqu'aux os, le dos pété, les genoux douloureux et surtout ... le cul multicolore comme les ailes d'un papillon ! Je n'ai pas pu m'assoir jusqu'au diner ! Il fallait un fautif, ce n'était donc, forcément, pas moi.

J'étais un peu découragé ( bien que prévenu ... dixite mon pote du lycée " la première journée, tu vas en chier ... mais attends la nuit, tu verras. Le lendemain tu seras dix fois meilleur " )
Et il avait raison, car la nuit venue, j'ai fait l'unique et merveilleux rêve que font 90% des snowboarders à leurs début et que mes amis et moi avons décidé d'appeler : L'EFFET SPAWN!

L'effet spawn, c'est en fait la grande révélation. Le savoir soudain, le rêve initiatique... En effet, durant cette première nuit, on descend des milliers de pistes, et on comprend ce qu'on doit faire pour ne plus se péter la gueule. On apprend en rêvant, et le matin, au réveil...

TADAAAAAAAM ! JE SAIS FAIRE DU SNOW, ÇA Y EST!

Bon évidemment, la réalité est toute autre. Malgré une nette amélioration, les chutes sont toujours là ... mais le plus dur et fait. Aussi le sur-lendemain, tu descends assez bien des pistes un peu raides ( même les rouges ).

Et dès le 3e jour, je me sentais fin prêt pour entrer dans la famille des surfeurs des neiges. J'ai donc subit ma TRANSFORMATION.

En tant que débutant, tu évites de t'habiller en snowboarder au début, tu as un peu honte, parce qu'avoir la class vestimentaire et se bananer tous les deux mètres... ça fait con. Du coup, au début tu es habillé en noir, tu te cache comme tu peux sous un bonnet anonyme, tu essaie de disparaitre dans la masse.


MAIS UNE FOIS QUE C'EST BON ET QUE TU MAITRISE... LÂCHAGE !
Il faut savoir qu'à l'époque, les seules combinaisons existantes étaient des combis de ski ( de couleurs criardes ), SAUF quelques pantalons pour les snowboarders.
Il fallait donc improviser pour le reste.

Aussi, la plus part des snowboarders avaient ils une méga class ( maintenant copiés par les skieurs, bien entendu ). De vrais skaters des neiges. Des futs trop grands, des pulls pendouillant jusqu'aux genoux, des blousons de la vie de tous les jours, des casquettes à l'envers et surtout, SURTOUT ...

ZE MASK!

Car oui, à part les gants ( énormes et magnifiques, faits pour les surfers quoi ... ), il existait déjà un INCROYABLE accessoire ... LE MASQUE.

En effet, le surfer a bien compris que les lunettes de skis donnent un air d'abruti, en toutes circonstances, et se barrent en couille à la première chute ( à moins d'avoir le ridicule petit cordon qui va avec ). Aussi, vu qu'il est rebelle et créatif, le snowboarder s'est il penché vers le masque. Et ces masques ... quels masques !

Ainsi donc, une fois que j'ai réussi à descendre mes pistes avec un certain style ( oui, même au bout de trois jours. Le truc, c'est qu'en ski, tu tombes moins, mais tu restes une merde toute la semaine. Qu'en snow, tu tombes BEAUCOUP plus au début, mais en deux ou trois jours, c'est réglé ! ) je me suis donc métamorphosé en vrai snowboarder. Achat de MA planche à moi, de MES pompes à moi, recup' de tout ce que je trouvais et qui était stylé...

Et tel la crysalide, je suis devenu un magnifique papillon ( mais sans la couleur sur le fion ) :

GRAND, BEAU, STYLÉ, GRANDIOSE, ÉBLOUISSANT ... tout l'inverse du pauvre skieur avec sa démarche bancale et son forfait accroché à sa fermeture éclaire et flottant sous son nez à chaque descente ( j'ai jamais compris ça, moi ).

-------------

Et pendant toutes ces années, je n'ai jamais regretté :)

J'ai appris à faire du snow à plein de potes, j'ai fait des rencontres super dans les virages des pistes ( car le snowboarder s'assoit en bandes, fume des clopes dans un coin en gardant le mégot dans sa poche, et est hyper ouvert à tous ses semblables, LUI ! ) et donc, je me suis fait des bons amis, que j'ai gardé depuis.

D'ailleurs, à ce titre, je tiens à finir sur une petite anecdote ( mwahahahahah je l'ai raconté douze mille fois celle là, mais je m'en lasse pas ).

TOI, dont je vais parler, TU SAIS déjà ce que je m'apprête à dévoiler. Pour ne pas te foutre la honte ( et pourtant ....maintenant tu en ris héhéhé ) je terrai ton nom et t'appellerai donc ... HAMMER.

UN JOUR, d'ailleurs en février, après ce fameux Noël, je suis revenu dans le Jura, au même endroit ( forcément, un appart, faut l'amortir ) et mes parents, dans leur infinie bonté nous l'avaient laissé pour Dude et moi ... et personne d'autre. Deux ados de presque 17 ans laissés seuls dans un appartement pour 3 jours. LE REVE.

Bon, malheureusement, ce pauvre Dude est tombé un peu malade du coup il n'a pas pu en profiter à fond. Aussi, un après midi où il se reposait, je me suis retrouvé en haut d'une piste, à chausser mon snow.
J'étais d'ailleurs prêt à partir quand soudain ...

Voix de femme dans mon dos : Bonjour bonjour, excusez moi, jeune homme ?

Là, je me retourne et vois arriver à toute vitesse une maman ( avec des skis ! ) ...

K : Heuuu oui, bonjour ?

Première blague :

La dame : NE VOUS INQUIETEZ PAS, JE NE VEUX PAS VOUS DRAGUER !
K ( intérieurement : je m'en suis un peu douté ) : Ahahahahah ok ...
La dame : En fait je vous voyais là, avec votre skatesnow... Quel age avez vous?
K : 16 ans.
La dame : Ah ! Ben vous avez presque le même age que mon fils!
K : d'accord mais ...
La dame : comment vous appelez vous?
K : K
La dame : Ok... Bon alors mon fils fait de la planche, comme vous, mais ...
K : Mais ?
La dame ( chuchotte ) : mais il est tout seul ... il n'a pas d'ami quoi

( alors que j'écris ces mots, je suis mort de rire mwahahahahahahahaha c'est trop bon, la vérité à l'état nu )

K : Ah ...
La dame : alors j me suis dit, peut être que vous pourriez en faire avec lui, comme ça il ne serait pas seul...
K : Ben ... ok mais ...
La dame : Ah ben le voilà ... HAMMER, HAMMEEEEEER, YOUHOUUUUU CHERRRRRRIIIIIII  ( elle crie en agitant la main dans tous les sens )

Et là je vois un mec débarquer avec la grise mine de celui qui vient de se payer une honte internationale en haut du télésiège devant 250 personnes...

La dame : Alors, Hammer, je te présente K.

Il me regarde d'un air un peu perdu, genre " c'est bien, et .... ? "

La dame : Bon ben, il fait du snow, toi aussi, amusez vous bien, salut ...

Et là, elle se barre.

On se regarde tous les deux ... gênés.
K : ça fait longtemps que t'en fait?
Hammer : Bof, un peu.
K : Ok. ben ... On y va ?
Hammer : D'accord.

Les gens, morts de rire, qui nous regardèrent nous éloigner ne se doutèrent jamais que, 16 ans plus tard, Hammer conterait encore parmis mes amis les plus chers.

K

2 commentaires:

  1. Pauvre Hammer. C'est marrant une rencontre comme ça, enfin vraiment étrange.

    Et pour le rêve initiatique... C'est trop ça ! Je suis ravie d'apprendre que je ne suis pas la seule ^^ Contrairement à toi, je me débrouillais plutôt bien en ski quand j'ai commencé le snow. Et donc, la graaaaaaaande piste bleue qui part de tout en haut de la station et qui arrive tout en bas, que je faisais en 10 minutes à tout casser... Et ben j'ai mis deux heures. Deux putains d'heure à me casser la gueule à chaque virage (ET à perdre le bonnet aussi, sinon c'est pas drôle).

    Et ben le lendemain, après cette fameuse nuit réparatrice, j'étais une pro. Enfin j'me débrouillais BEAUCOUP mieux quoi ^^

    Et comme ça, pour le plaisir d'en parler : après quelques années à faire du ski et du snow, je me dis que tout de même, c'est sympa le ski aussi, au final on peut faire plus de choses qu'en surf... Sauf passer les plaques de verglas face à la piste. Ca je reconnais, le surf pour les passages casse-gueule (en clair, les plaque de verglas quoi, ou les passages trèèès raid où j'ai peur ^^) c'est pratique, il suffit de se laisser déraper de face. Par très sex', d'accord, mais toujours mieux que de se casser la gueule... Et de transformer son fessier en papillon, comme tu l'as si joliment dit ^^

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  2. Ah ! L'effet spawn, on y passe tous ! Et j'avoue pour la plaque de verglas ... Peut importe le style à ce moment, l'essentiel est d'arriver en bas en un seul morceau !!

    K

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