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jeudi 2 décembre 2010

#6 L'araignée humaine



Toutes mes petites histoires sont basées sur des faits réelles, et concernent donc des personnages existants.
Ma cible privilégiée étant moi-même, je passe le plus clair de mon temps à me foutre de ma gueule.

MAIS ...

Mais ...

...

... il arrive, en certaines circonstances, que je ne sois pas le héros malheureux d'une situation, et que cette situation soit tellement magnifique que JE NE PUISSE PAS NE PAS LA RACONTER.

Aussi, afin de ne point froisser les susceptibilités bien naturelles de tout un chacun, j'utiliserai un nom de code pour désigner le proche, héros de mon histoire, qui se reconnaitra sûrement mais qui conservera son anonymat.

Aujourd'hui, ce héros s'appelle DOTDOT ( comme un de ses persos dans Everquest ), et je l'aime beaucoup.

PRALOU, STATION ALPINE, EN PLEIN MOIS DE FÉVRIER !

Les sports d'hiver, on connait tous. Certains pour y être déjà allé, et les autres pour en avoir entendu parler. Et qui dit sports d'hiver dit danger ( S ). En effet, 100% de ceux qui sont montés sur des skis, un snow ou autres se sont un jour pété la gueule à s'en faire carillonner les dents.

A titre d'exemple, moi qui suis snowboarder ( mais une pine en ski ), je ne connais que trop bien la glissade vicieuse sur le fion qui suit parfois une chute à la con, glissade vicieuse car à tout moment l'une des fesses peut rester accrochée dans la neige tandis que l'autre continue sa route. Je crois que tous les surfeurs des neiges connaissent ce moment déchirant ( c'est bien le cas de le dire ) un jour ou l'autre dans leur vie, entrainant une détente instantanée du trou de balle, ce qui peut avoir ( pour le coup ça ne m'est jamais arrivé, mais c'était limite, du coup j'imagine ... ) de fâcheuses conséquences sur la propreté intérieure du futal de snow.

BREF, derrière chaque plaque de verglas se cache une gamelle, et derrière chaque tire-fesse, un coup d'éclat honteux à l'état pure.

Cependant, on est tous d'accord sur un point : un bon viandage en règle, quand ça ne nous arrive pas à nous, c'est quand même marrant. Et moi, dans ma longue liste de souvenirs, j'en ai UN qui aurait mérité d'être filmé.

Cette année là, Dude, le fameux Dotdot et moi même avions décidé de partir aux sports d'hiver, dans l'appartement de mes grands parents. On descend donc dans cette bonne vieille twingo, moi au volant, Dude en co-pilote et Dotdot roupillant à l'arrière, la tronche contre ma planche de snow ( le pauvre ).

On arrive, on fait les courses et on se bourre la gueule comme des connards. Mais avec l'air vivifiant de la montagne, on ne fait pas long feu, et HOP, au lit!

Le lendemain, location de pompes de snow pour Dude qui a sa planche et la totale pour DotDot, a qui j'avais appris le snow, quelques années auparavant. Et nous voilà parti.
Bon, j'avoue, on a du marcher un peu dans la neige, parce qu'une fois arrivés en haut je me rends compte qu'il n'y a pas de piste verte pour mes deux loustics qui sont un peu rouillés. Du coup la journée commence par une balade dans 1 mètre 50 de neige à travers les sapins, pour se mettre en forme.

Et finalement ... la piste verte tant attendue ! A partir de là tout va bien, et tout aurait continué comme ça si seulement la piste verte en question ne s'était pas arrêtée NETTE sur le bas d'une piste rouge, bien raide et bien verglassée.

Je leur conseille donc de déchausser et, leur planche à la main, de descendre les 50 derniers mètres à pieds au milieu d'un petit bosquet pour rejoindre le télésiège.

Et moi, ben je descends ( avec l'élégance toute naturelle du mec qui maitrise sa planche, mwahahhhaha ! )

Arrivé en bas je guette mes deux coupains, et là .... 

Là ...........

Ben là ... rien.

Mais rien de rien. Personne qui sort du bosquet, morne plaine, désert de Gobie, bref le néant : j'ai réussi à perdre mes potes en une matinée !
Je ne panique pas, mais j'avoue que l'anxiété approche à mesure que les minutes passent, et soudain, j'aperçois un petit attroupement de gens ( tu sais les feignasses au bas des pistes qui ne montent pas sur des skis mais se foutent de la gueule des autres ). Pour tuer le temps ( ça fait déjà dix minutes que j'attends ), je m'approche et regarde ce qu'ils regardent, eux.

Toute leur attention est concentrée sur une créature étrange, accrochée à la paroi toute raide de la piste verglacée et en forçant mon regard je constate qu'il s'agit d'une forme arachnéenne rubiconde. Une grosse araignée rouge, quoi, qui gigote, mais pas trop quand même ( parce qu'après c'est la glissade sur 50 mètres jusque dans les filets de sécurité ).

Autour de moi ça rigole et ça critique.

Ducon : et gnagnagnagna, il fait n'importe quoi celui là.
Conasse de service : Quand on sait pas faire du ski on va pas à la montagne !
Idiot du bled : En plus il geine les gens qui veulent passer, il devrait se pousser.
Vieux connard : Non mais les gens, de nos jours !

etc etc etc

Moi pendant ce temps j'observais l'insecte étrange se débattre comme il pouvait, vaillant petit guerrier luttant contre l'apesanteur et la surface verglacée.

Et ce guerrier ... C'ETAIT DOTDOT !

J'eus l'explication un peu plus tard. Ils avaient bien déchaussés leur snow, mais arrivé à proximité du bosquet, le malheureux avait glissé sur une feuille morte et s'était retrouvé à dévaler la piste sans comprendre ce qui lui arrivait. Dans un sursaut de combativité, il avait, par réflexe, planté son snow dans la glace et y était resté agrippé, sans bouger. Dude ne pouvait rien faire ( et pourtant, il tenta de le secourir en lui lançant son écharpe, hélas trop courte ! ) aussi resta-t-il planté là, encourageant le joyeux alpiniste improvisé.

C'est avec moult courage et force de volonté que, centimètres après centimètres, sueurs froides après sueurs froides, Dotdot réussit à se hisser toujours un peu plus haut, ripant de temps à autre sans jamais fléchir, jusqu'à atteindre l'écharpe salvatrice !

Notre héros était sauvé.

Mais la vision de cette étoile de mer neigeuse, cette araignée humaine accrochée à son mur aussi lisse qu'un miroir, resta a jamais gravée dans ma mémoire, et malheureusement pour lui, à chaque fois que j'y pense, ce n'est pas le côté pourtant héroïque de l'aventure qui m'empêche d'en rigoler pendant des heures.

Dotdot, ce jour là, tu m'as vendu du rêve et tu m'as prouvé que, même ridicule, un héros reste un héros.

Aussi, pour compenser ce petit désagrément, je n'hésite pas à confier, en bonus, la vengeance que tu eus, 3 jours plus tard ( trois jours à te faire chambrer ) , vengeance dont je fus la victime.

AINSI DONC, 3 jours plus tard, nous décidâmes tous les trois d'aller manger une ... raclette. Il faut savoir que la station de Pralou se découpe en deux parties distinctes : Pralou 1600 ( située à 1600 mètres d'altitudes ) et Pralou 1800 ( pareil, mais à 1800 mètres d'altitude ).
L'appartement de mes grands parents étant situé à 1600, et les restos à 1800, celui qui veut aller diner doit prendre sa bagnole. Et si il prévoie de rentrer un peu bourré, il prend la navette.

C'est ce que nous fîmes. En arrivant au restaurant, on commande, en entrée, 3 salades ( énormes, mais ça on l'a su qu'après ), et Dude et moi une raclette . ( Dotdot mange beaucoup dans une journée mais peu d'un seul coup ... il picore en fait et donc, une salade XXL + une raclette c'est trop pour lui et trop pour moi, mais ça, c'est pareil, je ne le savais pas encore ).
Dude et moi on met une raclée à nos salades avant d'attaquer la demi tôme de montagne qui se trouve dans l'appareil à raclette. Dotdot, quand à lui, profite et mange tranquilou.
la raclette se fait exterminer mais sur la fin, c'est quand même difficile. Tout ça avec son vin jaune et pour finir 3 génépis dans le cornet.

Il est l'heure de partir. On sort du resto BLINDÉS RAZ LA GUEULE ( Dude et moi ) et on se dirige tous les 3 vers la navette en stationnement ...

... d'où descend un joyeux montagnard qui nous dit " les ptits gars, j' vais casser la croute, faudra attendre 3/4 d'heures avant que je reparte "

ET GALÈRE .....

Après avoir envisagé toutes les possibilités, on décide de rentrer à pieds ( dans et sous la neige ), longeant la route de montagne ( oui c'est hyper con ). Mais notre bon Dotdot en a moins lourd sur l'estomac et rapidement il prend la tête de la procession, et l'écart se creuse peu à peu.

Tant et si bien qu'à la fin, il était 10 mètres devant Dude, qui se trouvait 15 mètres devant moi.

Je force l'allure, mais rien n'y fait, ils vont trop vite ( et moi beaucoup trop lentement )... IMPOSSIBLE DE LES RATTRAPER !

Comme ça jusqu'à l'appartement. J'arrive avec un train de retard, l'estomac retourné et les yeux qui me sortent des orbites. J'ai à peine le temps de rentrer dans les toilettes que, sous la pression, raclette et salade n'attendent pas le dernier mètre et ressortent violemment en direction de la cuvette.

Au final, le lendemain matin pour le réveil ( et c'est un peu trash, mais je tiens à finaliser mon humiliation ), j'eus le plaisir UNIQUE de découvrir que le fromage fondu, quand il ne peut sortir par la bouche ( trop de pression d'un coup ) passe par le nez et, éventuellement, y reste coincé toute une nuit ...

K


2 commentaires:

  1. celle là quand tu y réfléchis bien elle est vraiement sale!!! parce que le bon lendemain matin avec l'odeur de Tome coincée dans le nez, le réveil a du être terrrrrible!!!

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